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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 04:42

 

Udo Ulfkotte

Udo Ulfkotte, un ancien rédacteur en chef d’un des plus grands quotidiens  de grand tirage Frankfurter Allgemeine Zeitung, admet qu’il a travaillé pour la CIA.

“Je suis journalise depuis environ 25 ans et on m’a appris à mentir, à trahir et à ne pas dire la vérité au public,” a dit Ulfkotte dans un entretien avec la chaîne Russia Today (RT). “J’ai été soutenu par la CIA, pourquoi ? Parce que je suis pro-américain”

Il a décidé de dire la vérité au sujet des médias de masse complètement contrôlés par la classe financière parce qu’il a peur d’une guerre en .

“Les médias allemands et  essaient d’amener la guerre aux gens en Europe, d’amener la guerre en Russie. C’est le point de non retour et je vais dire ce que j’ai à dire… Ce que j’ai fait dans le passé est mal, manipuler les gens, construire une  contre la Russie.”

Ulfkotte a dit que la plupart des journalistes de la corporation médiatique aux  et en Europe sont “soi-disant des couvertures non-officielles”, ils travaillent pour une agence de renseignement. “Je pense que c’est particulièrement le cas pour les journalistes britanniques, parce qu’ils ont une relation bien plus étroite (avec leur service de renseignement). C’est très certainement le cas avec les journalistes israéliens et bien sûr les journalistes français… C’est également le cas avec les journalistes australiens, néo-zélandais, taïwanais, bref, de beaucoup de pays.”

Operation Mockingbird (Opération “oiseau moqueur”)

La subversion par la CIA des médias de masse est très bien documentée. Dès 1948, l’ancien avocat de Wall Street Frank Wisner (NdT: le père du beau-père de Sarkozy…) a établi l’opération Mockingbird quand il était directeur de l’OSP (Office of Special Projects), qui allait devenir par la suite un département de la CIA. Cette opération avait pour but de convertir les médias en outil de propagande pour l’élite financière. Wisner engagea Philip Graham du Washington Post pour diriger l’opération et recruter des journalistes, beaucoup d’entre eux avaient travaillé pour le renseignement militaire durant la seconde guerre mondiale.

“Vers la fin des années 1950, Wisner ‘possédait’ des membres respectés du New York Times, de Newsweek, de CBS et autres véhicules de communication,” écrit Deborah Davis dans son livre “Katharine the Great: Katharine Graham and the Washington Post”.

Dés 1953, l’opération fut dirigée par le directeur de la CIA Allen Dulles et balayait virtuellement toutes les grosses entreprises médiatiques incluant le New York Times (NdT: Nous avons dit sur ce blog depuis très longtemps que le New York Times était “la voix de la CIA”…), les magazines Time et Life, les équipes de journaux télévisés, particulièrement CBS News sous Philip Paley, en plus des journaux et chaînes de télévision d’information, la CIA contrôlait aussi Hollywood et la production des films.

“Les fichiers de la CIA documentent des arrangements de couverture additionnels avec ces organisations de presse entre autres: Le New York Herald Tribune, Saturday Evening Post, Scripps-Howard Newspapers, Hearst Newspapers, Associated Press (AP), United Press International (UPI), the Mutual Broadcasting System (MBS), Reuters, the Miami Herald,” a écrit Carl Bernstein le célèbre journaliste de l’affaire du Watergate dans un article paru dans la revue Rolling Stone en 1977.

Des preuves de l’existence du réseau de la propagande de la CIA, son “puissant Wurlitzer” comme l’appelait Wisner, avaient été révélées dans les années 1970 suite aux révélations du comité d’enquête du sénateur Church (Church Committee). “”La CIA entretient couramment un réseau de plusieurs centaines d’individus étrangers à travers le monde qui fournissent des renseignements à la CIA et parfois essaient d’influencer les opinions publiques au travers de l’utilisation de propagande cachée. Ces individus donnent à la CIA un accès direct à un grand nombre de journaux, magazines et périodiques, un grand nombre d’agences de presse, de stations de radios et de , d’entreprises de publication de livres, maisons d’édition et autres fonctions médiatiques étrangères,” citait un rapport du comité du Congrès en 1976.

Comme le documente Alex Constantine, l’opération Mockingbird est toujours opérationnelle aujourd’hui sous une grande variété de déguisements. Un de ses plus grands géniteurs, Richard Mellon Scaife, vient juste de décéder.

CIA Media pousse pour une guerre catastrophique avec la Russie

Udo Ulfkotte s’est dévoilé parce qu’il a peur d’une guerre entre les Etats-Unis, l’Europe et la Russie.

Les médias américains et allemands essaient d’amener la guerre en Europe, en Russie. C’est le point de non retour et je vais dire ce que j’ai à dire… Ce que j’ai fait dans le passé est mal, manipuler les gens, construire une propagande contre la Russie. Ce n’est pas juste ce que mes collègues font également, ce qu’ils ont fait dans le passé, parce qu’ils sont corrompus pour trahir le peuple, pas seulement en Allemagne, mais partout en Europe… J’ai très peur d’une nouvelle guerre en Europe et je ne veux pas voir une fois de plus cette situation se produire, car une guerre ne vient jamais toute seule, il y a toujours des gens qui poussent à la guerre et ce ne sont pas seulement les politiciens, ce sont les journalistes également… Nous avons trahi notre lectorat, nous avons juste toujours poussé pour la guerre… J’en ai assez, j’en ai ras le bol de toute cette propagande. Nous vivons dans une  bananière et non pas dans un pays démocratique où nous aurions la liberté de la presse.

Pour l’élite gouvernante, l’oligarchie financière en contrôle des Etats-Unis, la guerre est un outil fait sur mesure pour maintenir et centraliser le pouvoir ainsi qu’établir un ordre monétaire mondial. Aveuglée par son arrogance démesurée, l’élite croit qu’une guerre avec la Russie va mettre en échec les aspirations géopolitiques de cette nation, qu’ils perçoivent comme une menace, comme celles de la Chine. Mettre en échec et défier la Russie est l’objectif de cette guerre en Ukraine, qui s’est mise en sourdine depuis quelques temps.

La Russie est parfaitement au courant de ce qui se trame et se prépare maintenant pour l’inévitable: une guerre thermonucléaire. Impensable il y a encore 2 ou 3 ans, la Russie est maintenant en train de considérer une refonte à très grande échelle de sa position militaire et de considérer (NdT: comme l’ont déjà fait les Etats-Unis…) la possibilité d’une première frappe nucléaire contre l’OTAN et les Etats-Unis.

“A mon avis, notre ennemi principal sont les Etats-Unis et l’OTAN”, a dit le mois dernier le général Youri Yakoubov, vétéran du ministère de la défense russe.

Yakoubov a dit que la Russie avait fusionné ses forces aériennes et spatiales avec ses forces nucléaires aériennes, terrestres et maritimes.
“De plus, il est nécessaire de finement détailler les conditions sous lesquelles la Russie pourrait mener une frappe préemptive avec ses forces balistiques stratégiques”, a t-il dit.

Kurt Nimmo

url de l’article original:

http://www.infowars.com/leading-german-journalist-cia-media-pushing-for-world-war/

La CIA a complètement infiltré notre espace médiatique, et soudoyé la plupart des journalistes, à coup de petits voyages tous frais payés aux USA, ou de menaces, de perquisitions domiciliaires par gouvernements interposés, de privation d'emploi, et de toutes les manières possibles.
C'est pourquoi toutes les infos sont déformées, mensongères.
Actuellement, le but de la CIA est de  pousser à désirer la guerre contre la Russie en désinformant  sur ce qui se passe en Ukraine.
Mais avant, c'était l'Irak, le Kossovo, l'Afghanistan, la Libye, la Syrie, et j'en passe.
Un journaliste allemand courageux se lève pour dénoncer cela. Le fait qu'il ait fait trois crises cardiaques n’est pas pour rien dans sa décision de publier : il estime qu'il n'a plus rien à perdre et veut se mettre en paix avec sa conscience.
Reproduit avec l'aimable autorisation de Brujitafr.
En aidant ce texte à être publié, les rédacteurs d'Agoravox peuvent lui sauver la vie : toute CIA qu'on soit, avec le crime dans le sang, on ne peut pas tuer une icône médiatisée. Enfin je crois. Enfin j'espère...
Après Mannings, après Assange, après Snowden, voici un quatrième héros courageux, un nouveau whistle blower : Udo Ulfkotte.

Udo Ulfkotte, un ancien rédacteur en chef du Frankfurter Allgemeine Zeitung (qui est l’un des plus grands journaux Allemand), a décidé de rendre publique sa participation dans la corruption des « nouvelles » des médias occidentaux, estimant que celles-ci entraînent l’Europe vers une guerre nucléaire contre la Russie, provoquée par l’aristocratie américaine via la CIA.

Il a été un des conseillers du gouvernement Helmut Kohl. Entre 1986 et 1998, Ulfkotte a vécu en : Iraq, Iran, Afghanistan, Arabie saoudite, Oman, Émirats arabes unis, Égypte et en Jordanie. Il est membre du German Marshall Fund et a fait partie de la Fondation Konrad Adenauer de 1999 to 2003. Il a gagné le prix civique de la Fondation Annette Barthelt en 2003.

Il a été cofondateur d’un mouvement de paix contre l’extrémisme islamique naissant en Allemagne.

Et maintenant, il sort un livre qui prétend que les États-Unis sont en réalité la plus grande de toutes les menaces à la paix. Le livre est disponible uniquement en allemand, Gekaufte Journalisten, qui signifie « journalistes achetés.” (en tête des ventes dans sa catégorie sur Amazon.de – si un germanophone se sent de faire une fiche de lecture ce serait génial, contactez moi)

 

Voici des extraits de son témoignage à la télévision Russe :

Je suis journaliste depuis 25 ans, et j’ai été éduqué à mentir, à trahir, et à ne pas dire la vérité au public. Mais voyant actuellement et durant ces derniers mois, jusqu’à quel point… comment les médias allemands et américains essaient d’apporter la guerre aux Européens, d’apporter la guerre à la Russie. C’est un point de non-retour, et je vais me lever et dire … que ce que j’ai fait dans le passé n’est pas correct, de manipuler les gens, de faire de la propagande contre la Russie et ce que font mes collègues et ont fait dans le passé, parce qu’ils sont soudoyés pour trahir le peuple pas seulement en Allemagne, mais dans toute l’Europe.

La raison de ce livre est que je suis très inquiet d’une nouvelle guerre en Europe, et je ne souhaite pas que la situation se reproduise, parce que la guerre ne vient jamais d’elle-même, il y a toujours des gens derrière qui poussent à la guerre, et ce ne sont pas seulement les politiciens, ce sont les journalistes aussi.

J’ai juste écrit dans le livre comment nous avons trahi dans le passé nos lecteurs juste pour pousser à la guerre, et parce que je ne veux plus de cela, j’en ai marre de cette propagande. Nous vivons dans une république bananière, et pas dans un pays démocratique où nous aurions la liberté de la presse, les droits de l’Homme. [...]

Si vous regardez les médias allemands, et plus spécialement mes collègues qui, jour après jour, écrivent contre les Russes, qui sont dans des organisations transatlantiques, et qui sont soutenus par les États-Unis pour faire cela, des gens comme moi. Je suis devenu citoyen d’honneur de l’État de l’Oklahoma. Pourquoi au juste ? Juste parce que j’écris pro-américain. J’ai écrit pro-américain. J’étais soutenu par la Central Intelligence Agency, la CIA. Pourquoi ? Parce que je devais être pro-américain.

J’en ai marre de ça. Je ne veux plus le faire ! Et alors j’ai juste écrit le livre non pour gagner de l’argent, non, ça va me coûter de nombreux problèmes, juste pour donner aux gens dans ce pays, l’Allemagne, en Europe et partout dans le monde, juste pour leur donner un aperçu de ce qui se passe derrière les portes closes.

[…]

Oui il y a de nombreux exemples de cela : si vous revenez sur l’histoire, dans l’année 1988, si vous allez dans vos archives, vous trouverez en mars 1988 qu’il y a eu en Irak des Kurdes qui ont été gazés avec des gaz toxiques, ce qui est connu du monde entier. Mais en juillet 1988, ils m’ont envoyé dans une ville appelée Zubadat qui est à la frontière de l’Irak avec l’Iran. C’était la guerre entre les Iraniens et les Irakiens, et j’ai été envoyé là-bas pour photographier comment les Iraniens ont été gazés par du gaz toxique, par du gaz toxique allemand. Vous l’appelez LOST, sarin, gaz moutarde, fabriqué par l’Allemagne. Ils ont été gazés et j’étais là pour prendre des photographies de comment ces gens ont été gazés par du gaz toxique venant d’Allemagne. Lorsque je suis revenu en Allemagne, il n’y avait qu’une seule petite photo dans le journal, le Frankfurter Allgemeine [Zeitung], et il y avait un seul petit article, ne décrivant pas comment c’était impressionnant, brutal, inhumain et terrible, de tuer la moitié… de tuer, des décennies après la seconde guerre mondiale, des gens avec du gaz toxique allemand. Ainsi, ce fut une situation où je me suis senti abusé d’avoir été là-bas et juste pour donner un documentaire sur ce qui s’était passé, mais ne pas avoir été autorisé à dévoiler au monde ce que nous avions fait derrière les portes fermées. Jusqu’à aujourd’hui, ce n’est pas bien connu du public allemand qu’il y a eu des gaz allemands, qu’il y a eu des centaines de milliers de gens gazés dans cette ville de Zubadat.

Maintenant vous m’avez demandé ce que j’ai fait pour les agences de renseignement, alors s’il vous plaît, comprenez que la plupart des journalistes que vous voyez dans les pays étrangers prétendent être journalistes, et ils pourraient être journalistes, des journalistes européens ou américains… Mais nombre d’entre eux, comme moi dans le passé, sont soi-disant appelés : « couverture non officielle ». C’est comme ça que les Américains les appellent. J’ai été une « couverture non officielle ». La couverture non officielle, ça signifie quoi ? Cela signifie que vous travaillez pour une agence de renseignement, vous les aidez s’ils veulent que vous les aidiez, mais jamais, au grand jamais, [...] lorsque vous êtes attrapés, lorsqu’ils découvriront que vous n’êtes pas seulement un journaliste mais également un espion, ils ne diront jamais : « celui-ci était l’un des nôtres ». ils ne vous connaîtront pas. Voilà ce que veut dire une couverture non officielle. Ainsi, je les ai aidés à plusieurs reprises, et je me sens honteux pour cela aussi désormais. De la même manière que je me sens honteux d’avoir travaillé pour des journaux très recommandés comme le Frankfurter Allgemeine, parce que j’ai été soudoyés par des milliardaires, j’ai été soudoyé par les Américains pour ne pas rendre compte exactement la vérité. […] J’imaginais juste lorsque j’étais dans ma voiture pour venir à cet entretien, j’essayais de me demander ce qu’il se serait passé si j’avais écrit un article pro-russe, dans le Frankfurter Algemeine. Et bien je ne sais pas ce qui se serait passé. Mais nous avons tous été éduqués à écrire pro-européen, pro-américain, mais de grâce pas pro-russe. Alors je suis très désolé pour cela…. Mais ce n’est pas la façon dont je comprends la démocratie, la liberté de la presse, et je suis vraiment désolé pour cela.

[…]

Et bien oui je comprends très bien la question. L’Allemagne est toujours une sorte de colonie des États-Unis, vous le verrez dans de nombreux points ; comme [le fait que] la majorité des Allemands ne veut pas avoir des armes nucléaires dans notre pays, mais nous avons toujours des armes nucléaires américaines. Donc, oui, nous sommes encore une sorte de colonie américaine, et, étant une colonie, il est très facile d’approcher les jeunes journalistes au travers (et ce qui est très important ici est) des organisations transatlantiques. Tous les journalistes appartenant à des journaux allemands très respectés et recommandés, des magazines, des stations de radio, des chaînes de télévision, sont tous membres ou invités de ces grandes organisations transatlantiques. Et dans ces organisations transatlantiques, vous êtes approchés pour être pro-américain. Et il n’y a personne venant à vous et disant : « nous sommes la CIA. Voudriez-vous travailler pour nous ? ». Non ! Ce n’est pas la façon dont ça se passe.Ce que font ces organisations transatlantiques, c’est de vous inviter pour voir les États-Unis, ils paient pour cela, ils paient toutes vos dépenses, tout. Ainsi, vous êtes soudoyés, vous devenez de plus en plus corrompus, parce qu’ils font de vous de bons contacts. Alors, vous ne saurez pas que ces bons contacts sont, disons, non officiels. Des couvertures non officielles ou des personnes officielles travaillant pour la CIA ou pour d’autres agences américaines. Alors vous vous faites des amis, vous pensez que vous êtes ami et vous coopérez avec eux. Et ils vous demandent : « pourriez-vous me faire cette faveur- ci ? Pourriez-vous me faire cette faveur-là ? ». Alors votre cerveau subit de plus en plus un lavage de cerveau par ces types. Et votre question était : est-ce seulement le cas avec les journalistes allemands ? Non ! Je pense que c’est plus particulièrement le cas avec les journalistes britanniques, parce qu’ils ont une relation beaucoup plus étroite. C’est aussi particulièrement le cas avec les journalistes israéliens. Bien sûr avec les journalistes français, mais pas autant que pour les journalistes allemands ou britanniques. … C’est le cas pour les Australiens,les journalistes de Nouvelle-Zélande, de Taïwan, et de nombreux pays. Des pays du monde arabe, comme la Jordanie, par exemple, comme Oman, le sultanat d’Oman. Il y a de nombreux pays où ça se passe, où vous trouvez des gens qui déclarent être des journalistes respectables, mais si vous regardez plus derrière eux, vous découvrirez que ce sont des marionnettes manipulées par la CIA.

[...]

Excusez-moi de vous interrompre, je vous donne un exemple. Parfois, les agences de renseignement viennent à votre bureau, et veulent que vous écriviez un article. Je vous donne un exemple [ne venant] pas d’un journaliste bizarre, mais de moi même. J’ai juste oublié l’année. Je me rappelle seulement que le service de renseignement allemande pour l’étranger, le Bundesnachrichtendienst (c’est juste une organisation sœur de la Central Intelligence Agency, elle fut fondée par cette agence de renseignement) [...] est venu à mon bureau au Frankfurter Algemeine, à Francfort. Et ils voulaient que j’écrive un article sur la Libye et le colonel Mouammar Kadhafi. Je n’avais absolument aucune information secrète concernant le colonel Kadhafi et la Libye. Mais ils m’ont donné toutes ces informations secrètes, et ils voulaient juste que je signe l’article de mon nom.

Je l’ai fait. Mais c’était un article qui fut publié dans le Frankfurter Algemeine, qui originellement venait du Bundesnachrichtendienst, de l’agence de renseignement pour l’étranger. Donc pensez-vous réellement que ceci est du journalisme ? Des agences de renseignement écrivant des articles ?

[...]

Oh oui. Cet article que j’ai reproduit partiellement dans mon livre, cet article était : « Comment la Libye et le colonel Mouhamar Kadhafi a secrètement essayé de construire une usine de gaz toxiques à Rabta ». Je crois que c’était Rabta, oui. Et j’ai obtenu toutes ces informations… c’était une histoire qui fut imprimée à travers le monde entier quelques jours plus tard. Mais je n’avais aucune information à ce sujet, c’était l’agence de renseignement qui voulait que j’écrive un article. Donc ce n’est pas la manière dont le journalisme devrait fonctionner, que les agences de renseignement décident de ce qui est imprimé ou pas.

[…]

Si je dis non, je vous donne un exemple, un très bon exemple de ce qui se passe si vous dites non. Nous avons secouru des unités en Allemagne avec des hélicoptères dévolus aux accidents de la route. Ils se nomment eux-mêmes les « anges jaunes ». Il y avait un type qui ne voulait pas coopérer, c’était un pilote du service d’hélicoptères des anges jaunes en Allemagne. Ce type a dit non au service de renseignement pour l’étranger, le Bundesnachrichtendienst, lorsqu’ils l’approchèrent et voulurent qu’ils travaillent en tant que couverture non officielle pour l’agence allemande de renseignement pour l’étranger, tout en prétendant être un membre des anges jaunes. Alors ce qui arriva, c’est que cet homme perdit son travail. Et [au] tribunal en Allemagne, le juge décida qu’ils avaient raison parce qu’on ne peut pas faire confiance à un tel type. Il a été viré de son travail parce qu’il n’a pas coopéré avec le service de renseignement pour l’étranger. Ainsi, je savais ce qui arriverait si je ne coopérais pas avec les services de renseignement .

[...]

J’ai dû avoir une, deux, trois… six fois ma maison a été perquisitionnée, parce que j’ai été accusé par le procureur général allemand de divulgations de secrets d’État. Six fois ma maison perquisitionnée ! Et bien, ils espéraient que je ne refasse jamais encore cela. Mais je pense que c’est pire, car la vérité sortira un jour. La vérité ne mourra pas. Et je me fiche de ce qui va arriver. J’ai eu trois crises cardiaques, je n’ai pas d’enfants. Donc s’ils veulent me poursuivre ou me jeter en prison… c’est pire pour la vérité.


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