Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 mai 2014 3 28 /05 /mai /2014 01:50

Lien

 

Pierre Piérart
29 décembre 2007

1.- L’expansion de l’OTAN avant l’effondrement de l’URSS.

L’organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) a été créée le 4 avril 1949. Les préliminaires des cette organisation ont été complexes. 

L’idée d’une alliance défensive fut lancée par Winston Churchill dans sont discours alarmiste de Fulton en mars 1946 ; elle fut reprise quelques jours plus tard par Harry S. Truman et en septembre 1947 par le secrétaire d’Etat canadien aux Affaires étrangères. Des pourparlers ultra-secrets eurent lieu en mars 1948 au Pentagone entre les Etats-Unis, la Grande Bretagne et le Canada en vue de créer les statuts de l’Alliance. Au cours de l’été 1948 la France et le Benelux rejoignirent les trois leaders.

Il est intéressant de signaler qu’en novembre 1941 différents ministres réfugiés à Londres firent la promotion d’une alliance atlantique. Il s’agit, entre autres, des ministres norvégien et néerlandais des Affaires étrangères (T. Lie et E.N. Van Kleffens) auxquels s’associa le ministre belge C. Gutt.

Cette idée sera reprise le 22 octobre 1942 par le Conseil des ministres de Belgique présidé par H. Pierlot. Rappelons également le Traité franco-britannique de Dunkerque de mars 1947 ainsi que le Traité de Bruxelles signé le 17 mars 1948 par la Belgique, la France, le Luxembourg et le Royaume Uni qui stipulait, entre autres, qu’en cas d’agression armée d’un de ces Pays les autres signataires du Traité lui porteraient aide et assistance. 

Pendant la guerre froide l’histoire de l’OTAN fut marquée par plusieurs évènements importants qu’il est bon de rappeler. Le 10 mai 1966 le gouvernement français fait part aux 14 membres de l’Alliance de sa décision de se retirer de l’organisation militaire de l’OTAN. Cette décision entraîna le transfert hors de France des quartiers généraux qui s’établirent en Belgique, à Casteau, près de Mons. Cette décision française se caractérisait par le retrait de l’Organisation sans pour cela rompre avec le Traité de l’Alliance ; elle était justifiée par la volonté du général de Gaulle de se détacher des Etats-Unis tout en essayant d’être le troisième « grand » suite à la mise sur pieds d’une force nucléaire nationale.

D’autres crises ont marqué l’histoire de l’OTAN, notamment le 21 septembre 1964 avec l’accession à l’indépendance de l’Ile de Malte, où se trouvaient des forces et des installations de l’OTAN. En effet, en juin 1971 des élections parlementaires dans cette île amenèrent au pouvoir un gouvernement qui demanda le départ du quartier général de l’OTAN (Narsouth fut transféré à Naples). Ce coup porté à la défense du flanc sud de l’OTAN sera neutralisé par l’adhésion de l’Espagne en 1981-82. 

Toujours en Méditerranée après l’invasion , en juillet 1973, des troupes turques à Chypres, la Grèce se retire de l’Organisation estimant n’avoir pas été soutenue par les membres de l’OTAN et en 1962, suite à l’accession de l’Algérie à l’indépendance, l’Alliance ne bénéficiera plus de cette zone stratégique.

En 1976-1980 l’OTAN déclencha une crise grave dans la société européenne avec l’installation de missiles de moyenne portée, Cruise et Perching 2, auprès de certains de ses membres. Ces missiles à moyenne portée devaient en principe répondre aux équivalents soviétiques, les SS20 mobiles. 

Signalons aussi que l’OTAN a participé avec la CIA à la déstabilisation de plusieurs pays européens et à la préparation d’une résistance en cas d’une invasion de l’Europe occidentale par l’Armée rouge. La « Commission Church » du Sénat américain avait révélé en 1976 l’existence de groupes « stay behind » afin d’organiser un réseau pour combattre le communisme en Europe Occidentale et spécialement en Italie, France, Belgique, Grèce, etc.

En Italie le réseau connu sous la dénomination Gladio a collaboré avec les Services secrets de l’OTAN à l’aide de groupes d’extrême droite ou d’extrême gauche. Citons l’assassinat de trois carabiniers le 31 mai 1972 à Peteano (Frioul). Ils avaient été appelés par un coup de téléphone anonyme pour inspecter une Fiat 500 blanche ; au moment où les carabiniers ouvraient le coffre de la voiture ils ont été tués par la déflagration d’un explosif T4 utilisé par l’OTAN (instruction du juge Casson en 1984). De nombreux autres attentats ont eu lieu, rappelons, entre autres, l’attentat de la gare de Bologne en 1980 qui a fait de très nombreuses victimes (85 morts et 200 blessés). L’instruction judiciaire a encore prouvé que le T4 avait été utilisé par les terroristes. 

On pourrait citer des dizaines d’exemples de déstabilisation en Italie, en Belgique et dans d’autres pays. Il n’est pas exclu que les tueurs du Brabant, en Belgique, n’aient pas été commandités par les Services secrets de l’OTAN. En outre des centaines de caches ont été découvertes lors d’instructions judiciaires, dans tous les pays de l’Europe occidentale contenant des armes, des munitions programmées par l’OTAN, en vue d’une résistance à l’occupation des territoires par les Soviétiques.

2.- La mutation de l’OTAN après l’effondrement de l’Union Soviétique et l’effacement du Pacte de Varsovie.

La politique de l’OTAN, après l’effondrement de l’URSS et l’effacement du Pacte de Varsovie (conclu en 1955 et rompu le 1er juillet 1991), a été non seulement de se maintenir et de ne pas baisser la garde mais au contraire de s’étendre vers l’Est malgré les accords de Mikhaïl Gorbatchev avec Helmut Kohl. Rappelons les conventions prises par les quatre puissances occupantes de Berlin – Etats-Unis, Grande-Bretagne, France et URSS – et les deux Allemagnes, connues sous le nom de « Deux plus quatre », et stipulant que les troupes américaines ne s’étendraient pas dans l’ex-RDA. Le 12 septembre 1990 la négociation « Deux plus quatre » stipulait que l’Allemagne retrouvait sa souveraineté, garantissait le respect des frontières, renonçait aux armes de destruction massive, s’engageait à ne pas permettre l’extension de l’OTAN et le stationnement d’armes nucléaires sur le territoire de l’ex-RDA.

Dès 1992 on observe déjà une dégradation dans les relations entre les Etats-Unis et la Russie. En 1993 sous l’administration Clinton la décision de procéder à l’élargissement de l’OTAN à l’Est de l’Europe est déjà prise à l’instigation de Henry Kissinger, Zbignev Brzezinski et Helmut Kohl.

La mutation brutale aura lieu avec l’intervention militaire de l’OTAN, sans mandat du Conseil de Sécurité des Nations Unies, en Serbie avec des moyens absolument disproportionnés et des infractions au droit international, en bombardant les infrastructures de la région de Belgrade et le Kosovo qui provoquèrent la fuite de dizaines de milliers d’habitants. Cette guerre a été rendue nécessaire suite aux exigences de dernière minute proposées à la réunion de Rambouillet qui stipulaient que la Yougoslavie serait occupée militairement et dans sa totalité par des troupes de l’OTAN. A l’heure actuelle il y a toujours 17.000 Américains au Kosovo et des bases militaires extrêmement importantes. D’autre part, aidée par plusieurs membres (Allemagne, Belgique, Hollande, Canada, Grande-Bretagne), l’Alliance développe avec des moyens de plus en plus puissants la guerre en Afghanistan dont on ne voit pas la fin et dont les civils sont les principales victimes (bombes à uranium appauvri et à fragmentation).

Actuellement l’OTAN regroupe 29 membres et des nombreux pays opérant dans le cadre du Partenariat pour la Paix. Même des pays comme la Finlande, la Suède, l’Irlande et l’Autriche font partie de ce dernier. Les responsables de l’OTAN envisagent même de faire entrer l’Albanie, l’Ukraine et la Georgie dans leur organisation à l’occasion du prochain sommet à Bucarest, l’année prochaine, ce qui pourrait renforcer le projet d’indépendance du Kosovo soutenu par le ministre albanais des Affaires étrangères, Monsieur Bacha et son homologue français Monsieur Koushner.

Le comble est que les Etats-Unis ont passé des accords bilatéraux avec la Pologne et la République Tchèque pour y installer des infrastructures d’un bouclier anti-missiles, à savoir, une dizaine d’intercepteurs de missiles en Pologne et des radars très puissants à une vingtaine de kilomètres à l’Ouest de Prague. Ces accords se sont faits sans l’avis de l’Union Européenne et de ses membres qui ferment les yeux sur cette situation inadmissible.

Ce projet d’installation d’un bouclier anti-missiles en Europe centrale par les Américains ne fera qu’aggraver le régime de nucléarisation de l’Europe. Le ministère des Affaires étrangères russe par la voie de son ministre a déclaré à plusieurs reprises qu’il arrêtait les programmes START I et START II, c’est-à-dire le démantèlement des armes nucléaires et même conventionnelles, tant que les Américains, l’OTAN, l’Allemagne, la Belgique, l’Italie et les Pays-Bas ne se décidaient pas à retirer les centaines de bombes nucléaires à gravité déployées en Europe, c.-à-d. en dehors du territoire national américain. 

L’OTAN est devenue une véritable pieuvre qui étend ses tentacules autour de la Russie et de la Chine et même autour de l’Afrique où se déroulent des manœuvres navales de l’Alliance. Le secrétaire américain à la Défense Robert Gates a de nouveau insisté pour que les Etats membres de l’OTAN engagent plus de moyens et de troupes dans la guerre en Afghanistan qui tourne à la catastrophe. Il y a déjà 37.000 soldats dans la Force d’assistance à la sécurité (Isaf) sous commandement de l’OTAN dans ce pays.

La situation en Afghanistan est devenue épouvantable, la misère s’est installée à Kaboul et dans de nombreuses provinces. Les principales victimes sont souvent des orphelins qui sont livrés à eux-mêmes pour survivre, qui sont kidnappés par des organisations criminelles et vendus dans le monde entier à des pédophiles mais aussi à des entreprises militaires américaines (Blackwater, Brown and Root, etc.). De nombreux réfugiés au Pakistan et en Iran ont été contraints de revenir en Afghanistan où ils se retrouvent dans une situation encore plus terrible qu’avant. L’aide humanitaire devient de plus en plus difficile à cause des opérations militaires. Comme au Kosovo les bombardiers utilisent des quantités énormes de bombes à uranium appauvri, de nombreux cancers sont déjà apparus. Quant à Monsieur de Hoop Scheffer, secrétaire général de l’OTAN, il a le culot de déclarer que l’Alliance n’est pas une organisation de développement mais qu’elle se contente de créer un milieu dans lequel la reconstruction et le développement sont possibles. Cela le conduit à demander à l’OTAN et à l’Union Européenne de redoubler leurs efforts pour développer un partenariat stratégique efficace.

En conclusion il n’est pas inutile de rappeler le message de George Kennan, célèbre diplomate américain, né en 1904 et qui vient de mourir en 2005, bien connu pour sa doctrine du « containment » publiée en 1947 et qui proposait une diplomatie et une stratégie militaire très souple. Récemment il avait déclaré que l’extension de l’OTAN vers l’Est serait la plus grande erreur politique des Etats-Unis depuis la 2ème guerre mondiale. Les prédictions de George Kennan se révèlent une réalité, l’Afghanistan en constitue un exemple, probablement plus effarant que ce qu’il avait prévu. Il est grand temps que les responsables européens prennent des mesures efficaces pour mettre un terme à cette situation inadmissible.


Pour en savoir plus :

- Gilbert Achcar – La nouvelle Guerre froide – Le Monde après le Kosovo – Presses 
Universitaires de France, 1999.
- Claude Delmas – l’OTAN – Presses Universitaires de France, 1981. 
- Daniel Ganser – NATO’s secret Armies – Frank Cass-London and New York, 2005.
- Jan Willems (ouvrage collectif) – Gladio – éditions EPO.
- Charles Zorgbibe – L’Après-guerre froide en Europe – Presses Universitaires de France, 1993. 
- Charles Zorgbibe – Histoire de l’OTAN – Editions Complexe, 2002. 

Pierre Piérart 
Autres textes de Pierre Piérart sur le site du CSO

Derniers textes publiés :

Yougoslavie : Quand on prend l’avenir pour le passé - Raisons pour lire : Quand "Le Monde… Décryptage des conflits yougoslaves", de Fabrice Garniron 
Diana Johnstone
Le Grand Soir

Un autre regard sur la Syrie 
Bahar Kimyongür

Une intervention humanitaire en Syrie, il y a 150 ans 
Pascal Herren, doctorant en droit à l
Le Temps

Fabrice à Waterloo : L’Occident humanitaire et la Syrie 
Diana Johnstone

Les USA gardent un oeil sur la Syrie, et tissent leur toile dans le Golfe 
M K Bhadrakumar
Asian Times

Al-Qaeda’s Air Force 
Stephen Gowans
What's Left

Course à la guerre par procuration contre la Syrie
M. K. Bhadrakumar
Asian Times

Lettre ouverte sur les plans de l'OTAN de défense antimissile et sur le risque accru d'une guerre nucléaire 
David Krieger
Nuclear Age Peace Foundation

Syrie : Comment on transforme un homme en un être monstrueux 
Mouna Alno-Nakhal
Mondialisation.ca

Les disciples de Goebbels à l’œuvre contre la Syrie 
Domenico Losurdo

Transcription de l'interview de Françoise Wallemacq de retour de Syrie 
RTBF

On voit les États-Unis partout... 
Stephen Gowans

 

Partager cet article
Repost0
25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 13:49

Re publication

 Lien

 

Crise euro Union européenne

La crise qui traverse aujourd’hui le monde dans son ensemble ne peut décemment plus être nommée « crise financière » : cela va beaucoup plus loin. C’est une crise systémique, c’est à dire une crise qui remet en cause le système tout entier, à savoir le capitalisme. Car le capitalisme n’est pas un système permanent ou universel, mais une idéologie. C’est le fait de croire que la somme des intérêts individuels favorise l’intérêt général. Ce qui est faux : les chiffres le montrent, et les faits le prouvent.

 

Ce mensonge, ou si l’on préfère cette illusion dont nous avons été victimes, est en train de laisser place à une prise de conscience populaire réaliste : on voit bien que cela ne marche pas. Et c’est pourquoi tous les économistes du monde ne pourront rien y changer. Et c’est pourquoi il est totalement vain d’espérer retrouver qui la croissance, qui l’emploi, qui la rentabilité : le capitalisme a fini par tomber le masque, et se met à montrer au grand jour les effets de son a-moralité.  J’ai déjà tenté d’expliquer ( dès avril 2010) à quel point la situation économique actuelle est inextricable, car tout le monde commence à comprendre qu’en économie, donner à l’un signifie prendre à un autre. Les citoyens ne font plus confiance à ce système, pas plus qu’à leurs agents ; et ils ont bien raison. Car en économie, les deux camps qui s’affrontent actuellement ne jouent la partie que sur un terrain capitaliste, et c’est n’est qu’à l’intérieur de ce système que s’opposent les deux visions qu’on nous propose aujourd’hui, à savoir le protectionnisme ou le libre-échange.  Tandis que le réel donne à voir les limites non pas de l’une ou de l’autre de ces deux options, mais du système lui-même.

 

De là un décalage croissant entre entre ce que veulent les peuples et ce que proposent les dirigeants : car d’une manière ou d’une autre, le capitalisme ne peut satisfaire à l’intérêt général, que ce soit dans un cadre de libre-échange (à l’intérieur duquel les BRICs et les pays « émergents » seront les vainqueurs au détriment des pays dits « développés »), ou dans celui du protectionnisme (à l’intérieur duquel les puissances « historiques » imposeront leur vision d’une nouvelle gouvernance mondiale : un Empire européen allié avec les Etats-Unis, soumis au FMI et peut-être à sa future monnaie -le bancor – capable de contrer la montée en puissance des « émergents »). Mais de quelque côté qu’on le prenne, ce système favorisera toujours les uns au détriment des autres, et c’est CELA que les peuples ne supportent plus.

La question qui se pose désormais à tous, et à laquelle le nouvel « Empire européen » ne doit pas répondre seul, est donc bien celle-là : vaut-il mieux subir le capitalisme ou en sortir ?

Avec comme corollaire la question suivante : après le capitalisme il y a quoi ?

 

Et les réponses à cette question ne sont pas d’ordre économique, mais philosophique. C’est une idéologie qu’il nous reste à construire, avec d’autres questions concernant la vie en société des êtres humains : l’argent est-il nécessaire, qu’est-ce que la démocratie, quels sont les véritables besoins des hommes, etc…?

 

Pendant ce temps nos gouvernants, perdus entre le retournement du capitalisme et leurs désirs de conserver le pouvoir, tentent par tous les moyens d’échapper à cette question cruciale pour l’avenir de l’humanité. Préférant l’injustice d’un système qu’ils connaissent à la mise en place d’une véritable réflexion collective sur les meilleurs moyens de favoriser l’intérêt général, ils s’imaginent pouvoir faire cesser la montée en puissance des Etats émergents en imposant à leurs peuples une cure d’austérité inacceptable, et en refermant les frontières autour de ce nouvel Empire qui n’aura plus rien de démocratique. Prétextant la crise et le besoin de « protection » que les peuples fragilisés désirent bien naturellement, ils profiteront de la naïveté de ces derniers pour mettre en place une sorte de « contre-retournement » qu’ils croient en mesure de sauver leur statut, à travers un retour « discret » au protectionnisme, pour croient-ils reprendre l’avantage.

Mais tous se trompent également, et tous les économistes du monde ne sauront régler le problème ainsi. Car le protectionnisme est en réalité une autre forme de conquête (par la force), et rien n’indique que les pays aujourd’hui puissants soient encore les plus forts demain.

 

Et c’est à ce point  que nous devons relier le référendum avorté en Grèce à notre réflexion : en sortant de la zone euro et en refusant de rembourser la dette, peut-être s’apercevrait-on enfin qu’un pays peut tourner sans l’Europe, et que ce ne sont pas les peuples qui ont besoin des dirigeants pour les sauver de la misère, mais nos dirigeants qui ont besoin des peuples pour sauver « leur » Europe (comme le prouve l’attachement constant du couple franco-allemand à aider la Grèce « malgré elle »), et avec elle leur domination.

 

Une chose est sûre cependant, c’est que les peuples ne gagneront ni à l’une ni à l’autre des deux options économiques. Le niveau de la dette, les cours de la bourse ou la note des agences n’intéressent pas les peuples, car il y aura toujours des maisons à construire, des champs à cultiver, des hôpitaux et des écoles, des routes et des ponts…

Les peuples, eux, n’ont besoin pas besoin des économistes et de tous leurs calculs, mais d’une nouvelle idéologie capable de les faire tous vivre décemment, sans préjuger du lieu où ils sont nés, ni de leurs ascendances sociales. Vivre sans la misère, c’est tout ce que demandent les hommes. Ce que le capitalisme est incapable de leur apporter.

 

Caleb Irri

http://calebirri.unblog.fr

Partager cet article
Repost0
23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 14:12

Lien d'origine

Traitement de la Russie par les médias français : "La population n’est pas dupe"

12:12 23/05/2014

Interview avec Michel Grimard, président du R.O.U.E

Dans un entretien, Michel Grimard, président du R.O.U.E, nous parle de son association politique qui informe les Français sur la réalité russe contre la machine de guerre médiatique qui n'arrête pas de porter en elle la haine envers la Russie.

 

La Voix de la Russie : Quels sont vos objectifs ?

 

Michel Grimard : On a deux objectifs. Nous voulons développer une Europe indépendante et œuvrer pour une plus grande alliance avec la Russie dans une perspective unitaire. Nous sommes le Rassemblement pour l'Organisation de l'Unité Européenne.

 

LVdlR : Quelles sensibilités politiques réunissez-vous ?

 

MG : Les gens qui se regroupent autour de nous ont une orientation gaulliste.

 

LVdlR : La Russie, un pays semblable à la France ?

 

MG : La Russie possède avec les pays de l’Union européenne de nombreux éléments de similitude et des points de convergences, qui font, sans conteste, de cette grande puissance le premier partenaire de l’Union européenne aujourd’hui et son futur membre demain. L’ « européanisation » de la Russie, au sens moderne du terme, remonte, rappelons-le au XVIIIe siècle. Nombreuses sont alors les affinités qui structurent la société russe.

 

LVdlR : Vos origines politiques ?

 

MG : Je suis le plus ancien car j'ai commencé dans le gaullisme en 1965 comme le premier vice-président national de l'Union des jeunes pour le progrès. C'était le mouvement national de la jeunesse gaulliste sous la présidence du général de Gaulle.

 

LVdlR : Les raisons de la constitution du R.O.U.E ?

 

MG : Depuis quelque temps les liens avec la Russie commencent à se distendre. Les médias ont toujours un regard négatif vis à vis de la Russie. J'ai voulu mettre en place une organisation qui puisse avoir une action concrète et qui puisse équilibrer ce qui est dit sur la Russie par les médias. J'ai crée un comité de soutien avec des élus et des personnalités comme Patrick Ollier, UMP, député maire de Rueil-Malmaison, ancien ministre, ancien président de l'Assemblée nationale, Bernard Fournier, UMP, sénateur de la Loire, Jean-Luc Reitzer, UMP, député maire de Altkirch, le prince Charles Napoléon qui se nomme Bonaparte et héritier de l'Empire si celui devait se reconstituer. Nous avons aussi d'anciens parlementaires et d'autres personnalités.

 

LVdlR : Pourquoi ces personnalités sont-elles au R.O.U.E ?

 

MG : Ils considèrent que l'action que nous faisons est nécessaire. Ils veulent montrer qu'il existe une autre vision des Européens, celle qui consiste à défendre une autre position avec la Russie. Ce qui est montré par les médias depuis trois ans sur la Russie est négatif. Il ne faut pas s'éloigner de la Russie. Ils considèrent que la Russie fait partie de l'Europe. La Russie est un pilier essentiel de l'Europe de de Gaulle. Les ponts n'ont jamais été rompus du temps de la guerre froide. On ne peut pas aujourd'hui rétablir une barrière qui existait du temps du rideau de fer.

 

LVdlR : Les médias sont-ils nocifs ?

 

MG : Tous les grands médias en France manipulent l'image de la Russie. Tout ce qui est écrit sur tous les événements est en général extrêmement négatif. Poutine est toujours présenté comme un autocrate, quand ce n'est pas comme un dictateur qui interdit toute possibilité d'expression dans son pays et qui tente de mettre en place des opérations pour reprendre pied sur des anciens satellites de l'URSS. On n'a jamais eu une présentation objective de la Russie.

 

LVdlR : Le rôle des journalistes ?

 

Michel Grimard : Les journalistes français peuvent avoir une très bonne formation de journaliste mais avoir une vision limitée. On assiste à une soumission inconsciente. Les journalistes ont une vision unique des choses. Ils ont une vue déformée des relations que l'Europe doit entretenir avec la Russie et une volonté d'avoir plus d’échanges avec les États-Unis. Les journalistes occultent des éléments comme sur l'Ukraine. C'est l'Europe qui est allée en Ukraine. Mais les médias disent que c'est la Russie. Ils conditionnent l'opinion publique pour justifier les décisions. Le Figaro est d'après moi plus modéré, contrairement au journal Le Monde où c'est toujours négatif sur la Russie.

 

LVdlR : Etes-vous un refuge pour de nombreux Français ?

 

MG : Les gens voient que la France tombe en morceaux. Ils considèrent que notre action est bonne. Il existe une autre vision des Européens que celle véhiculée par les médias.

 

LVdlR : Comment ressentez-vous la population française ?

 

MG : La population n'est pas dupe. Avec notre invitation faite au président Poutine pour l'anniversaire du débarquement en Normandie, les gens montrent leur soutien. L'opinion française est loin d'être dans le même état d'esprit que les médias.

 

LVdlR : Comment sont les soutiens du côté des élus ?

 

MG : Du côté de l'UMP on pourrait trouver des soutiens. Ce n'est cependant pas homogène. Alain Juppé est dur envers la Russie. On peut faire le constat suivant. Les responsables politiques obéissent tous à leur parti. Ils nous parlent de la verticale du pouvoir chez Vladimir Poutine et je pense qu'il y a aussi la verticale du pouvoir dans leur parti.

 

LVdlR : Alors, l'objectif principal du R.O.U.E ?

 

MG : Le but est de réveiller la population française. Nous voulons montrer la réalité en Russie sans cette haine. L'Europe, si elle veut être une force politique, elle doit être associée avec la Russie.

Partager cet article
Repost0
22 mai 2014 4 22 /05 /mai /2014 20:20
La Face cachée des GI'S : Les viols commis par des soldats américains en France, en Angleterre et en Allemange pendant la Seconde Guerre mondiale [Broché]

 

 

 

 

Description de l'ouvrage

18 mai 2004 Payot Histoire
L'image du valeureux GI propagée après la Seconde Guerre mondiale est trop belle pour être vraie. La participation de " la plus glorieuse génération qu'aucune société ait jamais engendrée " à la victoire de 1945 se double en effet d'une odieuse face cachée, l'un des comportements les moins héroïques et les plus brutaux dont un soldat puisse se rendre coupable : le viol.
À partir d'archives des tribunaux militaires américains inexploitées depuis plus de soixante ans, J. Robert Lilly estime que, entre 1942 et 1945, environ 17 000 femmes et enfants auraient été victimes de viols commis par des soldats américains en Angleterre, en France et en Allemagne. Pièces à l'appui, il dresse la typologie de ces viols, explique leur déroulement, fait le portrait des violeurs et de leurs victimes et donne à entendre leur voix, ainsi que celle des procureurs et des avocats. Il cherche enfin à comprendre pourquoi les schémas de viols, mais aussi les sanctions militaires, ne furent pas les mêmes d'un pays à l'autre.
Biographie de l'auteur
J. Robert Lilly est professeur de sociologie et de criminologie à la Northern Kentucky University, aux États-Unis, et professeur invité de sociologie et de politique sociale à l'Université de Durham, en Grande-Bretagne.

 


Détails sur le produit

  • Broché: 371 pages
  • Editeur : Payot (18 mai 2004)
  • Collection : Payot Histoire
  • Langue : Français

___________________________________________________________________________

 

La Face cachée des GI’s

J. ROBERT LILLY

Août 2004

Lien

Le viol est-il constitutif de la guerre ? A lire l’introduction de l’ouvrage, il semble bien que oui : l’auteur cite notamment Staline, qui, furieux des plaintes au sujet des viols commis par l’Armée rouge en Yougoslavie puis en Prusse-Orientale, répondait : « Ne peut-[on] comprendre qu’un soldat qui a parcouru plusieurs milliers de kilomètres à travers le sang, le feu et la mort s’amuse un peu avec une femme ou fasse quelques écarts ? » Mais le sujet de cette étude menée par l’historien américain J. Robert Lilly est l’analyse des archives militaires concernant les viols commis au Royaume-Uni, en France et en Allemagne par des soldats de l’US Army.

Au-delà de ce chiffre, effarant : 17 000 viols, l’ouvrage aborde des questions essentielles : qui est visé par ces actes ? Qui viole, et pourquoi ? Qui devra porter le chapeau et sera condamné par la justice militaire – et qui y échappera ? Les réponses, trop subtiles pour être ici résumées, permettent en tout cas de déchiffrer en partie la mise en scène des sévices commis en Irak en 2004.

Philippe Rivière
GI’s, La face cachée des Libérateurs (1942-1945)

Lien

Soixante ans après la Libération et au risque de ternir l’image heureuse des GI’s, ce documentaire lève le voile sur une face obscure de l’armée américaine et cherche à comprendre les viols et crimes commis par certains soldats américains en Angleterre, en France et en Allemagne de 1942 à 1945.

 

 


 

Patrick Cabouat a tourné ce documentaire en s’appuyant sur l’ouvrage du professeur américain J. Robert Lilly "La face cachée des GI’s", dont l’édition originale en français n’a jamais été publiée en anglais et le livre demeure interdit à la vente sur le territoire américain.

Grâce à des documents d’époque marqués "confidential", "restricted" ou "classified", Lilly confirme que 17 000 femmes et enfants auraient ainsi été victimes des viols commis par les GI’s en Angleterre, en France et en Allemagne. Sans compter les meurtres, les mutilations, les enlèvements, le chantage, le pillage, le grand banditisme... et les 95 % de viols non déclarés.

J. Robert Lilly est professeur de sociologie et de criminologie à la Northern Kentucky University, aux États-Unis, et professeur invité de sociologie et de politique sociale à l’Université de Durham, en Grande-Bretagne.

Bibliographie :
- J. Robert Lilly, La face cachée des GI’s, Les viols commis par des soldats américains en France, en Angleterre et en Allemagne pendant la Seconde Guerre mondialePayot, coll. Histoire, 2004, 371 p. ; ISBN-10 : 2228897558 ; ISBN-13 : 978-2228897556.

http://img217.imageshack.us/img217/...

Sources :
SAGE Publications/ The academic and professional publisher of choice.
Panorama 33 productions.
Tonton Daniel (blog).


Titre originel du documentaire : GI’s, la face cachée des Libérateurs.
Année : 2006.
Réalisateur : Patrick Cabouat.
Auteur : Alain Moreau.

 

Partager cet article
Repost0
21 mai 2014 3 21 /05 /mai /2014 15:00

Lien d'origine

Les élections européennes sont sans soute les plus importantes cette année et on ne vous le dit pas ! Les futurs eurodéputés diront oui ou non au Traité de Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement. Voter à ces élections est le seul moyen dont nous disposons, nous, citoyens d’Europe, pour faire en sorte que ce traité, qui remettrait en cause notre mode de vie, ne soit jamais signé.

Les élections européennes se déroulent le dimanche 25 mai 2014. Depuis des semaines, les médias ne nous parlent que, avec une gravité feinte, de l’abstention qu’ils annoncent massive et, avec une délectation à peine dissimulée, du score du FN qu’ils prédisent stratosphérique.

Du fond et des idées, on commence à peine à parler et les jours sont maintenant comptés avant le scrutin. Alors, il faut aller à l’essentiel.

Ces élections ne sont pas une péripétie de la vie « démocratique » nationale et européenne.

La raison est simple : les députés qui seront élus devront, dans quelques mois, se prononcer pour ou contre le traité de Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement.

Ce traité est aussi appelé TTIP pour « Transatlantic Trade and Investment Partnership », GMT pour « Grand Marché Transatlantique » ou encore TAFTA pour « Transatlantic Free Trade Area”.

Si vous fréquentez les arrière-cours du net, vous avez déjà entendu parler de ce traité et de ses dangers depuis des mois voire des années. Si vous vous contentez de la télé et de la radio, il est probable que vous avez découvert son existence il y a peu.

 

L’origine : l’échec des négociations de l’OMC au niveau mondial

A la suite de l’échec des négociations menées au niveau de l’OMC (cycle de Doha), les Etats-Unis ont décidé de mettre en place des accords régionaux ne risquant pas de rencontrer l’opposition des états émergeants. Deux traités sont donc négociés : Le Partenariat Trans-Pacifique (PTP) implique principalement, outre les USA, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie, la Nouvelle-Zélande, les Philippines, la Thaïlande … et le partenariat transatlantique qui implique les Etats de l’Union Européenne.

Les Etats-Unis font le pari que les règles les plus libérales de l’OMC, rendues applicables dans ces deux marchés, s’imposeront de fait au reste du monde et notamment aux BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud).

 

Des négociations opaques et sous l’influence des multinationales

Côté européen, c’est la Commission qui négocie l’accord avec les américains.

Pour cela, la Commission a reçu un mandat des Etats, mandat qu’elle a elle-même préparé et rédigé en collaboration étroite avec les représentants des milieux patronaux et financiers (93 % des 130 réunions préparatoires se sont tenues avec des multinationales).

Le mandat a été formellement adopté par les Etats au mois de juin 2013. Ont officiellement connaissance du contenu de ce mandat, les chefs d’Etats et la Commission. Ont officieusement connaissance du mandat, les lobbies qui ont participé à sa rédaction et qui assistent la Commission dans les négociations et les Etats-Unis puisqu’il est établi qu’ils espionnaient les institutions européennes et certains chefs d’Etat comme la Chancelière allemande. Sont officiellement tenus dans l’ignorance du contenu du mandat, les parlementaires européens et nationaux et bien évidement les citoyens européens …

Concrètement, c’est le commissaire européen au Commerce, Karel De Gucht, qui négocie pour l’Europe. Karel De Gucht est un ultralibéral adepte du tout marché et de la dérégulation, soupçonné de fraude fiscal dans son pays …

Officiellement, le secret qui entoure ce mandat et ces négociations est justifié par la nécessité de ne pas dévoiler à l’autre partie les marges de manœuvre dont on dispose. On sait ce qu’il en est du secret du mandat vis-à-vis des grandes oreilles américaines…

La vraie raison de ce secret et de l’absence de débat public sur ce sujet est que si les citoyens étaient informés, ils s’opposeraient à ce projet de traité.

François Hollande l’a bien compris, lui qui a déclaré lors d’un voyage officiel à Washington : "Nous avons tout à gagner à aller vite. Sinon, nous savons bien qu'il y aura une accumulation de peurs, de menaces, de crispations".

Pourquoi donc devrions-nous avoir peur ?

 

Une remise en cause programmée de notre mode de vie

Ce traité, s’il entre un jour en vigueur, bouleversera nos vies et nos sociétés.

Le mandat donné à la Commission stipule :

« L’Accord prévoira la libéralisation réciproque du commerce des biens et services ainsi que des règles sur les questions en rapport avec le commerce, avec un haut niveau d’ambition d’aller au-delà des engagements actuels de l’OMC. »

Pour atteindre ces objectifs, il est prévu deux types de mesures.

Tout d’abord, la suppression des droits de douane. Cette mesure impactera essentiellement l’agriculture européenne l’exposant à des importations massives de produits agricoles américains bon marchés car produits selon des normes sociales, sanitaires et écologiques plus basses que celles en vigueur en Europe. Ceci contribuera, dans une course à la productivité, à une industrialisation maximum de l’agriculture impliquant un recours accru aux engrais et pesticides.

Le second type de mesures consiste à réduire « les barrières non tarifaires ». Concrètement, cela veut dire éliminer toutes les normes jugées inutiles pouvant gêner le commerce. On touche là au cœur du problème car ces barrières non tarifaires ne sont rien d’autre que nos normes sociales, sanitaires, alimentaires, environnementales, techniques …

L’objectif est d’arriver à une harmonisation des réglementations. La norme la moins contraignante deviendra dans la majorité des cas la règle commune. On imagine mal en effet, un traité ayant pour objectif de favoriser le commerce imposer à l’une des parties des règles plus contraignantes que celles jusque-là en vigueur.

Or, majoritairement, ces normes sont moins contraignantes aux Etats-Unis notamment en matières sociale, alimentaire ou environnementale. Les USA n’ont pas ratifié les conventions de l’organisation Internationale du Travail (OIT). Les USA n’ont pas ratifié le Protocole de Kyoto….

Concrètement, ce traité conduira immanquablement à une dérégulation, à une baisse des standards dans de nombreux domaines. Les victimes en seront les consommateurs, les salariés, l’environnement …

Il ne sera ainsi plus possible de refuser l’exploitation du gaz de schistes, l’importation de bovins élevés aux hormones, la culture d’OGM, l’importation de volailles lavées au chlore, la vente libre des armes … toutes restrictions qui seront qualifiées d’entraves inutiles au commerce !

Les partisans du traité argueront du fait que plusieurs fois le texte mentionne la protection des droits sociaux et environnementaux. Ils oublieront de vous préciser qu’il s’ agit toujours de vœux pieux non contraignants.

Ce traité, du fait de l’application maximum des principes de l’OMC, notamment celui du traitement national, conduira à un mouvement de privatisations dans les domaines de l’éduction, de la santé et de la sécurité sociale.

 

Une justice sur mesure pour les multinationales

Pour faire respecter ce traité est prévu un « mécanisme de règlement des différends entre Etats et investisseurs ».

Si une multinationale estime qu’un Etat viole le traité, par exemple en prenant une loi trop protectrice de l’environnement dont le respect engendre un surcoût pour elle, elle pourra porter le litige, non pas devant une juridiction étatique nationale mais devant des arbitres privés. C’est une déclinaison du système de l’arbitrage pratiqué dans le monde des affaires, le dossier Tapie ayant démontré les merveilles que peut produire ce mode de règlement des litiges …

Un Etat sera donc jugé par des arbitres privés dont la décision ne sera pas susceptible d’appel. Si l’Etat est reconnu coupable, il devra soit renoncer à sa loi, votée par les représentants du peuple, soit payer une amende de quelques millions voire milliards d’euros pour dédommager la multinationale privée du gain espéré.

Un tel mécanisme existe déjà dans le cadre de l’ALENA, l'accord de libre-échange liant les Etats-Unis, le Mexique et le Canada. En 20 ans de pratique, l’Etat canadien a été attaqué 30 fois par des multinationales. Le Canada a perdu 30 fois.

Ce système est taillé sur mesure pour les multinationales qui pourront imposer aux Etats ou toutes collectivités publiques de renoncer à des règles prises dans l’intérêt général.

 

Des avantages impossibles à démontrer

Comment justifie-t-on économiquement ce traité ? Car favoriser le commerce pour favoriser le commerce c’est un peu court.

La Commission a donc mandaté un organisme « indépendant », le Center for Economic Policy Research. Celui-ci a conclu qu’à l’horizon 2027, on pouvait attendre une augmentation de 0,5 % du PIB européen et la création de 400.000 emplois.

Vous avez bien lu ! Dans 13 ans, on peut espérer que le traité transatlantique aura généré un misérable gain de 0,5 % du PIB européen et créé 400.000 emplois alors que l’Europe compte aujourd’hui 26 millions de chômeurs !

On pourrait penser que c’est un adversaire du monde des affaires qui a réalisé cette étude mais non. Le directeur du CEPR, Guillermo de la Dehesa, est conseiller de la banque d’affaires américaine Goldman Sachs depuis 1988, membre du comité exécutif de la banque Santander, conseiller du laboratoire pharmaceutique Lily, président des Assurances Aviva depuis 2000. Il était aussi un des dirigeants de la branche Europe de Coca Cola de 2004 à 2006.

On peut en conclure que cette étude est très optimiste…

Ce traité n’aura donc pas ou peu d’impact sur le volume de notre économie.

Faisons le bilan de tout cela.

Qui va y gagner ? Réponse : les multinationales qui verront les contraintes sociales, sanitaires et environnementales fondre comme neige au soleil, leur permettant de produire à moindre coût.

Qui va y perdre ? Réponse : nous les citoyens qui verront les normes protectrices reculer, les services publics attaqués, notre souveraineté bafouée.

Ce sont 200 ans de progrès sociaux, les fondements de notre République qui sont remis en cause par un accord commercial !

 

Seuls les députés européens pourront s’opposer à la conclusion du traité.

Si les élections européennes sont si importantes, c’est qu’elles vont désigner les eurodéputés qui auront à se prononcer sur ce traité. Ils seront les seuls représentants élus à pouvoir stopper le processus. Les parlements nationaux ne seront pas consultés malgré les molles dénégations de Karel De Gucht. La qualification d’accord mixte nécessitant une ratification au niveau européen et au niveau national sera à terme écartée puisqu’elle placerait l’accord sous la menace d’un vote négatif d’un seul parlement national.

En allant voter dimanche, vous aurez donc l’occasion, et ce sera la seule, de dire non au Traité de grand marché transatlantique.

 

Qui est pour, qui est contre ?

Seuls deux grands mouvements politiques mènent, en France, une campagne pour dénoncer les menaces que fait peser ce traité sur notre mode de vie. Il s’agit d’Europe Ecologie Les Verts et du Front de Gauche. D’autres partis plus petits sont également engagés dans ce combat : Nouvelle Donne, Debout la République…

Sont favorables au traité, le PS, l’UMP, l’UDI et le FN. Ce dernier fait mine de s’insurger contre le projet d’accord mais lorsqu’il s’est agi de voter, au sein de collectivités locales, des motions ou résolutions contre ce projet, les élus du FN ont toujours voté contre celles-ci et donc pour le grand marché transatlantique.

Dimanche, allez voter, pour vous, pour vos enfants et pour la mémoire de tous ceux qui, au cours des siècles, se sont battus pour notre modèle de société où l’intérêt général prévaut sur les intérêts particuliers.

 

 

 On peut trouver sur internet de nombreuses sources traitant de ce sujet. Pour une vision très complète et pédagogique, le visionnage d’une conférence de Raoul Marc Jennar est précieux : 

Partager cet article
Repost0
21 mai 2014 3 21 /05 /mai /2014 01:21
Par Eric Branca, journaliste

lundi 7 avril 2014, par Comité Valmy

Lien d'origine

Souveraineté nationale contre "rationalité supranationale" ; indépendance des Etats contre force des engrenages ; démocratie contre technocratie ; l’affrontement De Gaulle-Monnet dépasse les hommes pour toucher à l’essentiel.

 

De gauche à droite, Jean Monnet, John Foster Dulles, Kirk Spieremburg, Dwight D. Eisenhower, David Bruce, Franz Etzel, William Rand. A Washington, Juin 1953.


Il fut le plus constant des anti-gaullistes en même temps que le plus farouche adversaire de l’indépendance nationale. Mieux : c’est parce qu’il ne croyait plus aux nations et faisait de leur extinction un gage de progrès, qu’il s’opposa avec acharnement à l’homme du 18 juin, pour qui la souveraineté des Etats était une condition absolue et non négociable de la démocratie.

 

A l’heure où les petits-fils politiques de Jean Monnet semblent victorieux - au point d’avoir converti à leur eschatologie fédéraliste ceux-là même dont la raison d’être commandait, encore et toujours, de garder à la France ses mains libres - il n’est pas inutile de rappeler ce que fut le duel engagé, dès 1943, entre Monnet et De Gaulle autour de la grande querelle de la Nation. Car s’il est du droit de chacun de changer de camp, il n’est de celui de personne de faire mentir l’Histoire au point de présenter la construction européenne d’aujourd’hui comme la fille de celle voulue par le général de Gaulle.

 

Au propre comme au figuré, Monnet restera dans la vie politique française comme l’un des grands fantômes du siècle. Vivant, il n’agissait que dans l’ombre (ses Mémoires, publiées en 1976, ne sont qu’un long précis de manipulation des gouvernements) et ne parlait jamais ; ce n’est qu’une fois mort qu’il devint présent - et même omniprésent - grâce aux continuateurs fidèles qui eurent à coeur de faire fructifier son héritage.

 

Premier paradoxe, première opposition avec de Gaulle ; vivant, le Général existait par son verbe et agissait sous le soleil de l’Histoire ; mort, il n’a plus guère que des admirateurs, à défaut d’avoir trouvé le moindre continuateur.

 

Etrange Jean Monnet que tout, dans sa longue vie, sépara de De Gaulle, au point d’avoir su, tel un aimant, attirer à lui ce que la France, l’Europe et surtout l’Amérique comptaient d’antigaullistes, puis agréger leurs forces en une sorte de "pouvoir fédéral intellectuel" (le mot est de Jean-Jacques Servan-Schreiber) dont le but avoué était d’en finir avec douze cents ans d’exception française ...

 

De Gaulle le "nationaliste" contre Monnet l’"européen" ? Si les choses avaient été si simples, on n’en parlerait sans doute plus : un pur "nationaliste" serait-il devenu le héros de tant de peuples opprimés voyant dans la France un moyen de retrouver leur dignité ? Et un "européen" qui n’aurait pensé qu’à défendre les intérêts de l’Europe, aurait-il été si puissamment soutenu par l’Amérique ?

 

C’est que, dans le cas du premier, la France "madone aux fresques des murs" incarnait une forme supérieure de la justice (la réconciliation, chère à Malraux, de Jeanne d’Arc et des soldats de l’An II), alors que pour le second, la construction d’une Europe supranationale ne figurait qu’une étape vers le "gouvernement mondial" qu’il appelait de ses voeux au nom d’une "rationalité" économique. Celle-là même dont arguent aujourd’hui les partisans d’Amsterdam pour dénier aux peuples le droit élémentaire de s’exprimer sur leur destin.

 

Sous les catégories commodes de "nationalisme" et d’"européisme" appliquées à de Gaulle et à Monnet (avec l’intention évidente d’en appeler aux modernes contre les anciens !) perce une dialectique autrement enracinée dans l’histoire : la liberté nationale opposée à la coercition impériale ; la tradition capétienne de la France relevée par la République contre le vieux rêve carolingien sécularisé par les technocrates. On voit bien où se situe l’archaïsme ... Il est vrai qu’à peine nés, de Gaulle et Monnet s’opposaient déjà. Quand le premier voit le jour en 1890 à Lille, capitale d’une marche frontière meurtrie par les invasions et traumatisée par la perte de l’Alsace et de la Lorraine voisines, l’autre est né deux ans plus tôt à Cognac, coeur de cette Aquitaine où, depuis la guerre de Cent ans, on ne sait voir dans l’étranger qu’un client, et même un associé.

 

Fils d’un exportateur d’alcool vivant la moitié de l’année outre-Manche et "sachant bien l’allemand", Monnet cultive, dès son plus jeune âge, une vision policée du monde. "Tout a un prix, donc tout se négocie". Quand, à seize ans, il se rend à Londres pour la première fois, son père lui dit : "N’emporte pas de livres. Personne ne peut réfléchir pour toi". La découverte de la City est le choc de sa vie : c’était "un milieu fermé socialement mais ouvert professionnellement sur le monde", résume-t-il dans ses Mémoires. "Les préoccupations qui y régnaient, c’était l’état des affaires à Shangaï, à Tokyo, à New-York ..."

 

Nourri de Péguy et de sa "certaine idée de la France", de la doctrine sociale de l’Eglise, mais aussi de Barrès et de Nietzsche, de Gaulle choisit au même moment le métier des armes. Souvenons-nous du début des Mémoires de guerre. "Quand j’entrai dans l’armée, c’était une des plus grandes choses du monde ... Elle sentait venir avec une sourde espérance le jour où tout dépendrait d’elle."

 

Non moins impatient de faire ses preuves, Monnet part en 1906 pour le Canada. Il y troque des caisses de cognac familial contre des ballots de pelleterie, bientôt revendus au fourreur Revillon. Remarqué par les dirigeants de la célèbre compagnie de la baie d’Hudson, Monnet entre en 1908 à la Banque Lazard de New-York, où il débute avec éclat. Quand survient la guerre de Quatorze, Monnet (réformé) est déjà solidement introduit dans l’establishment de la côte est des Etats-Unis. A vingt-six ans il traite d’égal à égal avec les plus grands noms de la finance anglo-saxonne.

 

L’un des premiers d’entre eux, Paul Warburg, auquel Jacques Attali consacra, voici quelques années, une monumentale biographie (Une homme d’influence, Fayard, 1985), prend Monnet sous sa protection. Il est alors, avec John Pierpont Morgan (fondateur de la banque du même nom) et Jacob Schiff (de la Kuhn Loeb) l’une des figures de proue de la Pilgrim’s Society, matrice idéologique d’où naîtront, au fil du XXe siècle, tois émanations spécialisées à l’origine desquelles l’on trouve toujours Monnet : le CFR (Council of Foreign Relations) en 1920 ; le Bilderberg Group (anglo-saxon et européen) en 1954 ; et la fameuse Commission Trilatérale créée en 1973 pour associer le Japon aux "décideurs" économiques d’Europe et d’Amérique du NordBut de la Pilgrim’s, repris peu ou prou par tous ses épigones : annihiler les risques de guerre en favorisant l’intégration des économies nationales et en obtenant des Etats qu’ils transfèrent leur souveraineté à des organismes exécutifs supranationaux.

 

De cette "rationalité supranationale", Monnet avait jeté les bases dès l’entre-deux-guerres. Unique Français associé à la création du CFR, les anglo-saxons ont fait, dès 1923, le secrétaire général adjoint de la SDN, tremplin qui lui permettra de devenir dans les années trente le conseiller personnel (on dirait aujourd’hui le consultant) de Roosevelt, de Tchang Kai Chek, du colonel Beck en Pologne, ou du roi Carol en Roumanie. Il a écrit dans ses Mémoires : "S’il faut beaucoup de temps pour arriver au pouvoir, il en faut peu pour expliquer à ceux qui y sont le moyen de sortir des difficultés présentes : c’est un langage qu’ils écoutent volontiers à l’instant critique. A cet instant où les idées manquent, ils acceptent les vôtres avec reconnaissance, à condition que vous leur en laissiez la paternité ... Si c’est au prix de l’effacement que je puis faire aboutir les choses, alors je choisis l’ombre ..."

 

Alors que tout aurait dû le rapprocher, en 1943, du général Giraud, porté à bout de bras par Roosevelt qui compte sur sa docilité pour placer, dès la libération, la France sur orbite américaine, Monnet qui a toujours un coup d’avance, comprend que seul de Gaulle peut sortir vainqueur de l’imbroglio d’Alger. Envoyé par la Maison Blanche au secours de Giraud, il renonce à s’opposer publiquement à l’homme du 18 juin, lequel utilisera brièvement ses talents d’organisateur en le nommant en 1944 délégué général au Plan du gouvernement provisoire.

 

Ce qu’ignore alors de Gaulle, c’est qu’à Alger même Monnet a pris le parti de le combattre. Et avec quelle violence ! Dans une note ultra-secrète envoyée au secrétaire d’Etat Harry Hopkins, le 6 mai 1943, il écrit à propos du futur libérateur de la France : "Il faut se résoudre à conclure que l’entente est impossible avec lui ; qu’il est un ennemi du peuple français et de ses libertés (sic) ; qu’il est un ennemi de la construction européenne (et) qu’en conséquence, il doit être détruit dans l’intérêt des Français ..."

 

De Gaulle "détruit" dans l’"intérêt" des Français, ou dans celui des Américains auxquels Monnet adresse ces fortes pensées ? A Roosevelt le même écrira le 5 août suivant : "Il n’y aura pas de paix en Europe si les Etats se reconstituent sur la base de souverainetés nationales. Ils devront former une fédération qui en fasse une unité économique commune".

(Mon commentaire:Nous voyons ici l'exemple concret de ce qui a été dicté ce qui arrive maintenant,qui nous dirige,et a qui ceux qui dirigent sont soumis...)

 

Contrairement à Monnet qui pense régler la question allemande en l’internationalisant - il mourra persuadé d’avoir empêché par son action toute réunification ultérieure ! - de Gaulle prend garde, au même moment, de marquer combien, à ses yeux, la survie d’une nation allemande, fût-elle provisoirement divisée en deux Etats, sera nécessaire à l’organisation de l’Europe future. Le 25 avril 1945, il déplore ainsi "l’acharnement [du Reich] qui mène à sa ruine complète un grand peuple, coupable certes, et dont la justice exige qu’il soit châtié, mais dont la raison supérieure de l’Europe déplorerait qu’il fût détruit".On comprend qu’au lieu de ronger son frein au service d’un homme qu’il abhorre, Monnet que de Gaulle surnommera bientôt l’Inspirateur, trouve plus exaltant de se consacrer dès 1946 à son grand dessein : la supranationalité européenne. "J’avais mieux à faire, avouera-t-il dans ses Mémoires, que d’exercer moi-même le pouvoir. Mon rôle n’était-il pas d’influencer ceux qui le détiennent et de veiller à ce qu’ils s’en servissent au moment utile ?"

 

De Gaulle chassé par les partis, les amis de Monnet occupent tous les rouages du système ; ils s’appellent René Pleven (président du Conseil ou ministre sans interruption de 1944 à 1954), Pierre Pflimlin (quinze fois ministre et avant-dernier président du Conseil de la IVe république), ou Félix Gaillard, chef du gouvernement qui en 1957 signera le traité de Rome. Ensemble, ils creuseront les fondations de l’édifice supranational qui, quarante années plus tard, aboutirait à Maastricht : la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA), dont le premier secrétaire général sera, en 1951, Jean Monnet.

 

Hostile, d’instinct, à ce "méli-mélo" dans lequel une poignée de "géomètres" rêve de dissoudre la France, de Gaulle n’a pour seul allié que son éphémère RPF. Mais celui-ci est écarté du pouvoir par la Troisième Force. Autrement dit, l’alliance gouvernementale des socialistes de la SFIO et des démocrates chrétiens du MRP, unis derrière Robert Schumann.

 

Aussi allemand de tempérament que Monnet était anglo-saxon, Schumann lui offre la dimension mystique qui manquait à ses plans, en mobilisant via le MRP tout ce que l’église catholique compte alors de relais d’opinion. A commencer par le pape Pie XII lui-même qui rêve à un nouveau "serment de Strasbourg" entre les chefs de la démocratie chrétienne occidentale : Schumann, l’allemand Konrad Adenauer et l’italien Alcide de Gasperi. Au coeur de leur dispositif, l’"européisation" de la Sarre, que Schumann compare à une "Lotharingie industrielle", creuset de toutes les intégrations à venir.

 

Pour faire triompher l’étape suivante (la fameuse Communauté européenne de Défense, vendue clés en main par Washington en 1952 au Parlement français), les fédéralistes font flèche de tout bois : même l’Osservatore Romano, organe officiel du Saint Siège, prend parti en suppliant les Français de ne pas suivre les gaullistes, "adversaires de l’Europe, donc de la paix" ! Face à cette conjuration vaticano-bancaire, l’opinion française, volontiers gallicane, se cabre. Tout à leurs pointages parlementaires, les partisans de la fusion européenne n’ont négligé que l’essentiel : l’élément moral qui souvent fait basculer le destin. Plus d’armées nationales, plus d’hymnes, plus de drapeaux. André Malraux s’écrie au Vél d’hiv : "Et nous aurions fait la Résistance pour que le général Guderian devienne par décision américaine commandant militaire de la place de Paris ?"

 

Par leurs certitudes prématurément affichées, Monnet et ses amis ont déclenché l’affaire Dreyfus de la IVe République. En août 1954, la CED s’écroule sous les assauts d’une coalition associant au RPF le Parti communiste, une partie des radicaux, quelques socialistes et même une poignée d’antigaullistes regroupés derrière le général Weygand, qui ne craint pas pour la circonstance d’apposer sa signature à côté de celle d’anciens FTP !

 

Cette union sacrée, dont le véritable artisan fut Michel Debré, Monnet ne s’y attendait pas. Affecté par cet échec contraire à l’arithmétique qu’il avait suscitée ("les Etats, dit Rivarol, sont des vaisseaux qui ont leurs ancres dans le ciel"), il décide de structurer son réseau d’amitiés politiques, dont Valéry Giscard d’Estaing sera, à la fin de la IVe République, l’un des français les plus actifs. Celui dans lequel l’Inspirateur placera bientôt tous ses espoirs pour subvertir de l’intérieur les majorités gaullistes, auxquelles il sera associé.

 

Participation gouvernementale oblige, Valéry Giscard d’Estaing met, à partir de 1950, ses convictions en sourdine. Cette discrétion en fait, pour Monnet, un correspondant d’autant plus essentiel qu’après le départ des ministres MRP, en 1962, son protégé reste le dernier vrai partisan de l’Europe supranationale dans l’équipe Pompidou. Son renvoi, en 1966 - au profit de Michel Debré, "bête noire" du Comité d’action pour les Etats-Unis d’Europe depuis l’affaire de la CED - ôte tout scrupule à Valéry Giscard d’Estaing qui peut désormais s’afficher.

 

Installé dans un vaste appartement du 83, avenue Foch, l’Inspirateur, entouré d’un état-major restreint que son secrétaire, Pascal Fontaine, comparera à un "cercle magique", l’Inspirateur travaille alors d’arrache-pied à gagner son "match retour" contre de Gaulle. "Le Comité, résume Fontaine, voit siéger en son sein, dûment mandatés par leurs organisations, plus de 130 responsables de partis et de syndicats de l’Europe des six et, à partir de 1968, de Grande-Bretagne. On y retrouve tout le Gotha politique de l’Europe des années soixante et soixante-dix, mêlant plusieurs dizaines d’hommes de gouvernement : Brandt, Kiesinger, Barzel, Schmidt, Wehrner, Schelle pour l’Allemagne ; Pflimlin, Lecourt, Pleven, Giscard d’Estaing, Pinay, Defferre, Mollet, Maurice Faure pour la France ; Fanfani, Moro, Forlani, Piccolo, Rumor, Malgoni, Nenni, Saragat, la Maffia pour l’Italie ; Douglas-Home, Heath, Jenkins pour la Grande-Bretagne ; Tindemans, Leburton, Werner pour le Benelux ...".

 

Et la liste n’est pas exhaustive puisque l’auteur oublie, outre JJSS déjà cité, au moins cinq correspondants réguliers pour la France : François Mitterrand, Raymond Barre, Jacques Delors, Jean Lecanuet et Alain Poher. Hostiles en bloc à la politique européenne et internationale de la France (veto mis à l’entrée de la Grande-Bretagne dans le Marché commun, refus de la force multilatérale proposée par Kennedy ; politique de la chaise vide au Conseil européen, afin d’imposer que les décisions importantes continuent de se prendre à l’unanimité, et non à la majorité comme le propose déjà la Commission de Bruxelles dont l’objectif est de rendre irréversible le tournant fédéral de la Communauté ; mise sur pied d’une dissuasion nucléaire indépendante ; sortie de la France du commandement intégré de l’Otan, etc.), les hommes de Jean Monnet poussent même les responsables étrangers à soumettre à leurs Parlements respectifs des motions hostiles aux choix du général de Gaulle.

 

Le 13 octobre 1967, le Bundestag adopte ainsi une résolution condamnant la politique européenne de la France, rédigée de la main même de l’Inspirateur. Présent dans les tribunes du Bundestag, celui-ci sera applaudi debout par tous les députés présents. Le chancelier Kiesinger quitte même son siège pour réapparaître un instant plus tard dans les tribunes félicitant ostensiblement Jean Monnet !

 

En France même, les tentatives de politique intérieure de ses amis se soldent par des échecs : échec du "cartel des non" emmené par le MRP et la SFIO pour s’opposer à la réforme constitutionnelle de 1962 ; échec de la candidature de "Monsieur X" (Gaston Defferre) orchestrée deux ans plus tard par l’Express de Jean-Jacques Servan-Schreiber. Echecs encore des candidatures Lecanuet en 1965 et Poher en 1969.
Mais en 1974, l’ultime manoeuvre réussit ; le monnetiste Giscard d’Estaing entre à l’Elysée, fort du ralliement de Jean-Jacques Servan-Schreiber et de Jean Lecanuet qui jusqu’alors siégeaient dans l’opposition face à Georges Pompidou.

 

Pour bien marquer que l’héritage a enfin trouvé un continuateur où s’incarner, Jean Monnet prend une décision symbolique : il met en sommeil son Comité d’action puisque l’un des siens siège désormais à l’Elysée.

Tout peut enfin jaillir des cartons : création en 1974 du Conseil européen des chefs d’Etat et de gouvernement ; décision d’élire l’Assemblée européenne au suffrage universel direct (dernier projet supervisé par Jean Monnet alors âgé de quatre-vingt huit ans, en 1977) ; création du système monétaire européen (1979) d’où sortira douze ans plus tard, sous l’impulsion de François Mitterrand et de Jacques Delors, le projet d’Union monétaire européenne, coeur fédéral du traité de Maastricht.
Si le but ultime de cette stratification institutionnelle est identique à celui de la CED - vider les souverainetés nationales de leur contenu - les ressorts ont bien changé. Plus question de prendre les opinions à rebours, au risque d’un électrochoc finalement contre-productif. Puisque la démesure ne paie pas, c’est par le biais des procédures que la supra-nationalité va, cette fois, parvenir à ses fins.

 

Ici, une parenthèse. Au terme d’un entretien consacré à l’Acte unique européen de 1987 qu’il tenait pour une monstruosité juridique au sens où certaines de ses dispositions rendaient relative la notion même de souveraineté - laquelle comme la liberté ne se divise pas, sous peine de ne plus exister ("Comme la couronne ne peut être si son cercle n’est entier, ainsi sa souveraineté n’est point si quelque chose y fait défaut", disait Charles Loyseau, l’un des grands légistes de la monarchie classique) - François Goguel me lâcha un jour tout de go : "Au fond, Jean Monnet était profondément marxiste, et ses continuateurs avec lui".J’avoue n’avoir totalement compris ce qu’il voulait dire qu’à la lecture du traité de Maastricht dans lequel revient si souvent la notion d’irréversibilité (passage "irréversible" à la monnaie unique ; fixation "irréversible" des parités, etc.). Le génie de Monnet est d’avoir recyclé la théorie marxiste des infrastructures économiques censées commander aux superstructures politiques. Dès les premières années du traité de Rome, son pari consiste à laisser agir les procédures et se développer les engrenages afin que, le jour venu, ce ligotis de liliputs - négligeables pris séparément, mais décisifs par le nombre de domaines auxquels ils s’appliquent - s’imposent comme un carcan de fait, se substituant aux mécanismes classiques de la prise de décision démocratique.

 

Telle est bien la logique de l’Acte unique, par lequel le rôle des Parlements nationaux se résume à transposer en droit interne quelque 300 directives décidées à Bruxelles sans le moindre contrôle ; telle est bien celle de Maastricht qui transfère la souveraineté monétaire, donc budgétaire, donc sociale des Etats, vers une structure technique indépendante du pouvoir politique et de son substrat démocratique essentiel : la communauté nationale.

 

Cet effet d’engrenage, ou spill over effect, selon le vocable emprunté à l’école néo-fonctionnaliste américaine chère aux disciples de Jean Monnet, a été fort bien résumé par Jacques Delors, alors président de la commission de Bruxelles, le 30 novembre 1989 à l’occasion d’un colloque du Center for European studies de Boston : "Le secret de la construction européenne est celui d’une dialectique entre la force des engagements fondamentaux, et le développement spontané de ses multiples effets d’engrenage ...".

 

Contre de Gaulle, qui ne concevait l’économie que comme une discipline ancillaire du politique, Monnet a bel et bien imposé l’ordre inverse : la soumission de la politique - qui implique le choix, donc la contingence - à la technique économique, laquelle ne souffre aucune alternative, puisqu’elle se conçoit elle-même comme détentrice d’une rationalité suprême !
François Goguel a raison : le socialisme, phase suprême du communisme, c’est l’extinction de l’Etat ; le mondialisme, phase suprême du fédéralisme européen, c’est l’extinction des nations, fondement de la légitimité des Etats.

 

Dans l’esprit du général de Gaulle, le traité de Rome n’est qu’un instrument de libre-échange mis au service de la modernisation de la France, dans le cadre d’un espace protégé par un tarif extérieur commun, censé domestiquer les effets de la mondialisation ; dans celui de Jean Monnet, c’est le Zollverein : une union douanière conçue comme le substrat provisoire d’un futur Etat européen.

 

Il contient de fait, en filigrane, toutes ses institutions : un exécutif (composé de deux pôles : le conseil des ministres et la commission de Bruxelles) ; un législatif, le Parlement européen (qui en 1957 n’est encore qu’un croupion, auquel il suffira de donner vie) et surtout, une cour de justice censée fixer la loi - la norme en jargon européen - à cette CommunautéActivés à partir de 1974, tous ces engrenages aboutiront à l’inverse de ce que souhaitait de Gaulle : non plus une "Europe européenne" riche de la diversité des nations déléguant provisoirement leurs compétences dans la perspective de leur bien commun, mais un système dépolitisé, "l’Euroland", se nourrissant du transfert définitif et irréversible des souverainetés vers une instance technique - en l’espèce le directoire de la banque centrale européenne - déconnectée de toute volonté démocratique.

 

Comment s’étonner qu’ayant consenti à cela, la France ait ratifié, en décembre 1996, sans le moindre débat parlementaire, sans la moindre consultation nationale, ce qu’il est convenu d’appeler le pacte de stabilité, ce codicille à Maastricht dont n’aurait osé rêver Jean Monnet ?
Par lui, le gouvernement français a ni plus ni moins accepté d’être mis à l’amende - sous forme de pénalités versées au budget de l’Europe - pour peu que sa politique économique sorte des critères de convergence imposés par Maastricht afin de garantir la valeur de l’euro. Pénalités, mises à l’amende ... Et pourquoi pas la prison ? Avec Amsterdam, nous y sommes, ou plutôt nous y serons dès que ce traité, qualifié d’"ajustement technique" par les plus hautes autorités de la République, aura été ratifié. Ne prévoit-il pas en vertu de son article 7 que les Etats qui contreviendraient à leurs obligations pourraient être temporairement privés de leur droit de vote au sein des instances dirigeantes de l’Union, et ce sans que leurs devoirs soient suspendus ? Il n’est pas exagéré de dire qu’en dehors d’une guerre et d’une défaite, jamais la France ne s’était vu imposer autant de contraintes réduisant à néant l’exercice de la démocratie.

 

En transférant aux organes de l’Union la politique de sécurité commune et d’immigration des Etats - domaines qui, aux termes de Maastricht, restaient encore du domaine intergouvernemental - Amsterdam achève donc la communautarisation voulue, dès les années cinquante, par Jean Monnet. Pis, c’est l’essence même de la constitution de 1958 que, du même mouvement, cette construction rend caduque.

 

En décembre 1997, le Conseil constitutionnel ne s’y est pas trompé puisqu’il a considéré que plusieurs normes de référence de notre loi fondamentale étaient en contradiction avec ce traité. A ce titre, il citait rien de moins que l’article 3 de la déclaration des droits de l’homme reprise dans le préambule de la constitution ("le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation") mais aussi l’article 3 de cette même constitution : "La souveraineté nationale appartient au peule qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum".
Mais il aurait pu en citer d’autres : son article 2, qui définit la République comme le gouvernement du peuple par le peuple ; son article 5, qui confie au président de la République la mission de veiller à l’intégrité du territoire, dont le contrôle des frontières fait partie ; et même l’article 16, qui autorise le chef de l’Etat à user de pouvoirs spéciaux quand cette même intégrité est menacée "de manière grave ou immédiate", intégrité qui disparaît dès lors que l’Etat n’a plus le contrôle exclusif de son territoire !

 

Académicien oublié, Eugène-Melchior de Voguë définissait la France comme le royaume des "morts qui parlent". A l’heure où la fin des empires et l’écroulement des certitudes nées de la guerre froide donnent partout raison au général de Gaulle qui voyait dans la nation l’unique structure politique vivante capable de promouvoir la liberté des peuples, il est temps de se demander pourquoi seul Jean Monnet a encore voix au chapitre.

 


Partager cet article
Repost0
19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 15:41
Maxim_Zhilenkov Sun, 18/05/2014 - 06:04

Partout dans le monde, le Grand Jour de la Victoire est une fête importante. En Allemagne, Jour de la Victoire est appelé le Jour de la libération du fascisme et de l'Allemagne a célébré le 8 mai, bien que ni le 8 ou le 9 mai vacances ou vacances en Allemagne ne sont pas considérés. Les gens de différentes nationalités sont à ce jour dans un parc mémorial dédié à l'exploit du peuple soviétique à s'incliner devant le courage, la bravoure et l'héroïsme du peuple soviétique et le soldat soviétique et honorer les héros qui sont morts dans la guerre contre le fascisme.

8 mai Memorial Tiergarten et 9 mai à Treptow allemand mouvement de cellule "Essence of Time" ont eu lieu des actions, l'anniversaire de la Victoire dans la Grande guerre patriotique. participants cellule a organisé l'exposition «Le fascisme XX et XXI siècles" qui a été consacré à la renaissance du fascisme Ukraine. Vingt-quatre stands en langues allemande et russe parlé fascisme et Bandera en Ukraine il ya 70 ans et aujourd'hui. Les participants du rallye ont essayé de transmettre à l'opinion publique allemande, ce qui se passe réellement en Ukraine, découvrir l'essence du nationalisme ukrainien et sa relation avec le national-socialisme allemand fasciste et condamner fascisation moderne Ukraine.

Rejoint les peintres d'action, qui se sont réunis avec le mouvement de "Essence of Time" de l'année dernière, le 9 mai 2013, à Berlin lors de la première campagne de la cellule allemand consacré à la Journée de la Victoire [1] . Inspiré mars de fraternité et de désobéissance civile le 15 Mars à Moscou [2] , ils fotostenku fait contre lequel tout le monde peut prendre des photos.

Les participants de la cellule allemande venus à Berlin de toute l'Allemagne. Il a également rejoint la cellule allemande de militants "Essence of Time" et la résistance civile "Pas de chemin à travers le feu" de l'Espagne, la Suisse et la République tchèque. Il faut également noter que les 8 et 9 mai à Berlin artère étaient membres du mouvement de Kiev et Moscou. Tous ensemble, ils ont contribué activement à soutenir l'action et ont parlé aux gens qui sont venus au monument aux soldats libérateurs soviétiques.

L'action a commencé dans le Tiergarten vers midi. Les militants ont distribué des dépliants explicatifs sur la situation en Ukraine, le journal «The Essence of Time", des dépliants invitant par action le 9 mai à Treptow gardes du parc et du ruban adhésif. cellules de militants ont également des pancartes avec des slogans tels que "Arrêtez les nazis en Ukraine", "Boycottez le gouvernement criminel de l'Ukraine", "les mains de l'OTAN hors Ukraine et la Russie", "OUI! Référendum au Sud-Est ".


Affiches contre le fascisme en Ukraine et l'intervention de l'OTAN

Les gens dans le Tiergarten a été d'abord un peu depuis le 8 mai de cette année est tombé le jeudi, et dans le milieu de la journée tout le monde ne pouvait pas venir à la mémoire des soldats soviétiques. Cependant, à la fin de l'après-midi le nombre de personnes a commencé à croître. Pour venir à la mémoire des anciens citoyens de l'Union, les Allemands, d'autres Européens. De nombreux Ukrainiens ont dit à propos de ses impressions sur ce qui se passe à la maison, des nouvelles inquiétantes de parents vivant en Ukraine. Certains étrangers, comme une paire de Mexicains ne savait vraiment rien sur les événements en Ukraine. Militant de la "Essence of Time" de l'Espagne en détail leur a parlé de la façon dont la fascisation qui se passe aujourd'hui en Ukraine, et de partager un lien vers votre blog dans lequel elle publie des traductions d'articles et de vidéos en espagnol. Nous avons aussi rencontré ses amis de l'organisation "RDA Cabinet Bochum» [3] . Comme l'an dernier, les camarades allemands sont venus avec de grands drapeaux de l'Union soviétique.

"RDA Cabinet Bochum", Tiergarten

Environ la moitié de la sixième nuit dans une importante délégation venue Tiergarten (200-300 personnes) parti allemand «gauche» («Die Linke»), les communistes et les fascistes allemands. Ils ont préparé des affiches et des bannières condamnant les actions de l'Europe et de l'OTAN en ce qui concerne les événements en Ukraine et en Russie. En une heure, la gauche allemande sur les marches du mémorial a fait des discours dans lesquels ils ont remercié les soldats soviétiques qui avaient libéré de Hitler, et a appelé l'esprit du public allemand et, surtout, merci au peuple russe pour la libération de la nation du fascisme. Selon les intervenants, la politique allemande envers la Russie doit être fondée sur ce principe de reconnaissance, surtout étant donné les millions de victimes de citoyens soviétiques.


Communistes allemands et anti-fascistes

Les militants de la "Essence of Time" ont parlé et ont échangé des contacts avec le représentant de la faction "Gauche" au Bundestag et le groupe de factions référent «gauche» sur la politique de sécurité. Les représentants de la «gauche» ont été agréablement surpris par le fait qu'en Allemagne, il est une organisation de jeunesse «socialiste-esprit", comme "l'essence du temps." Tony Sievert, un militant de la cellule allemande, a donné une interview à une télévision Internet locale: [4] .

Il est à noter que les Allemands sont impatients de les attacher demandé Russie (tricolore) et le ruban de gardes. Et bien que la plupart viennent du mémorial soviétique compris signifie bandes étaient des citoyens allemands, nous dit l'histoire en gardes de détail bande et expliqué que les gardes (ou comme on l'appelle maintenant "St George") bande est devenu un symbole de la lutte contre les fascistes qui ont pris le pouvoir à Kiev.

Frappé d'une femme allemande, un enseignant de la langue russe, qui ont raconté comment les larmes aux yeux à l'école, où elle travaille maintenant, les écoliers allemands apprennent que les enfants Slovyansk venus au rassemblement avec des affiches anti-guerre [5] , a écrit une lettre à Slovyansk des mots d'encouragement.

Dans la soirée du 8 mai, alors qu'il était déjà tombée de la nuit, nous avons terminé notre part dans le Tiergarten et commencé à préparer à l'action en Treptow Park, qui a débuté le 9 mai à 08h00.

Arrivée tôt le matin à Treptow Park, nous avons commencé à recueillir nos stands de antibanderovskie, faites en deux langues: allemand et russe.Il est intéressant de noter que, bien avant l'installation de nos stands, nous avons vérifié dans le service de la police des parcs (avec qui nous avons convenu de faire progresser notre part), certains ministres de l'application de la loi allemande ont commencé à critiquer nos affiches, indiquant que l'information sur l'Ukraine inapproprié dans un format de nos actions. Cependant, après notre petite discussion avec eux sur ce que le 9 mai - jour de la victoire sur le fascisme, et l'Ukraine Bandera - il acolytes fascistes allemands et aujourd'hui followers Ukraine Banderivtsy nouveau terroriser, tuer et brûler les gens de moins de slogans nazis objections de La police allemande ont disparu. Par la suite la police détient directement notre action, lisez attentivement et concentré tous nos stands.


C chez les personnes du matin a commencé à venir à Treptow Park. Venez touristes et les habitants. Entré un groupe d'étudiants biélorusses, ils leur ont demandé de lier les rubans de Saint-Georges, mais leur présidente à "éviter les excès," a demandé de retirer la bande dans sa poche. Un peu plus tard approché par un groupe d'étudiants russes qui ont fièrement approché et a donné les gardes et le ruban tricolore russe, puis est allé déposer des fleurs au pied du monument aux soldats soviétiques.

Pendant tout l'événement est venu nous du peuple de la Russie et de l'Ukraine, vivant en Allemagne. Ils nous ont chaleureusement remercié pour notre part et affiches, longtemps parlé de la situation en Ukraine, sur les autorités et les parents ukrainiens actuels qui y vivent. Ils ont versé âme, et pleurèrent encore merci pour ce que nous disons la vérité.


Il y avait plusieurs personnes soutenant ouvertement Kiev junte. Ils n'ont pas essayé de discuter de tous leurs arguments se résument à deux le fait qu'il est de leur famille en Ukraine n'ont pas souffert aux mains du «droit secteur" et militants Maidan, donc pas Banderivtsy Ukraine non, ou sur le fait que tout ce que nous dit - il mentir, parce qu'ils ont dit à propos de cet médias ukrainiens. Si l'une de nos efforts pour apporter des preuves et commencer à parler des faits, ils défi gauche ou a déclaré: «Nous ne nous soucions pas de vos faits." Il y avait des gens qui disaient qu'ils vivaient toujours en Ukraine, et par conséquent, ils ont seulement une opinion objective et peuvent dire quelque chose à propos de l'Ukraine, et tous les autres n'ont pas le droit de dire quoi que ce soit. Se rendant compte que la conversation avec eux sur les faits ne va pas, nous les avons juste envoyé à nos camarades de l'Ukraine (Kiev et Lvov), qui a pris part à notre action à Berlin. Réalisant qu'ils se déplacent avec le "ukrainien moi, les choses ne sont pas si simple" ne passe pas et doivent faire face à des faits, comme des citoyens de quitter immédiatement encore. Dans le même temps les gens qui sont venus à Treptow Park, ont réagi très négativement à ces déclarations qui "ne Banderivtsy Ukraine n'a pas."
 

Vers 10h00 à jeter des fleurs défilé des anciens combattants de la colonne de renseignement et aéroportée, ainsi que les employés de l'ambassade de Russie en Allemagne.

Un grand nombre de personnes qui sont venues à ce jour dans Treptow Park, ne passe pas nos documents d'information. Peuplements ont été très populaires, les gens ne lisent pas, mais aussi discuté, les photographier. Presque tout le monde qui est venu à nous avec grand intérêt a pris tous les renseignements offerts - flyers, cartes de visite, des journaux. Puis il est retourné et a demandé plus pour la famille et les amis. La réaction de la plupart des gens a été très positive. Beaucoup ont demandé des informations sur le mouvement "Essence of Time", veulent aider, s'engager dans le combat. Il y avait beaucoup de jeunes. Entré et des groupes, et l'autre pour déposer des fleurs et commémorer les victimes de la Grande Guerre patriotique. Heureux que beaucoup de jeunes, écoliers, les étudiants sont très consciemment parlé de son désir d'avoir St. George ruban sur la poitrine. Personnes de différentes nationalités, les Lettons, les Estoniens, les Tchèques, les Allemands, les Ukrainiens, les Espagnols ont parlé de l'amour pour la Russie, le soutien et la foi en elle. 
Très peu de mots ont touché Allemands qui ont littéralement nous a demandé pardon, comme les représentants de notre pays et pour les actes de leurs compatriotes au cours de la Seconde Guerre mondiale. Souvent sonné la reconnaissance que tous les médias d'aujourd'hui seulement "la Russie d'aujourd'hui" (RT) est crédible. Pour beaucoup d'Allemands, la plupart des informations à partir de notre stand sur l'Ukraine était nouvelle et terrifiante. Arguments en litige et apportant des faits indéniables, nous ont convaincu les Allemands en Ukraine, il n'en est rien, car il montre les principaux médias allemands. Un Allemand, un porte-parole de l'intelligentsia créatrice, lire attentivement les posters. Alors que chaque fois que la pluie est venue, elle n'a même pas remarqué - pas de parapluie à ne pas divulguer, ni ne portait pas de chapeau, se leva et lu. A la fin de notre conversation, elle dit que c'est maintenant toutes les informations des médias allemands revérifier Internet. Il était évident que, pour elle, il est très important qu'elle se appris à quelque chose de significatif.

Les Allemands ont demandé chacun de nous aussi largement que possible de diffuser des informations précises sur la situation en Ukraine, comme de plus en plus de citoyens allemands déçus de l'objectivité des médias allemand et à la recherche d'autres sources d'information (comme en témoignent les manifestations croissantes de protestation dans de nombreuses villes en Allemagne) [6] .

Pour la durée de l'action de nos militants de cellules a donné plusieurs interviews en russe, en anglais et différents médias allemands. Télévision libéral allemand Spiegel-TV dans leur reportage, qui est apparu sur la télévision allemande dans la soirée du 11 mai, nous avons exposé le "fans de Poutine", qui met en scène au monument «bazar» et certainement pas un mot mentionné sur notre antibanderovskih est. Reporters demandé des questions provocantes sur la "politique nazie de Poutine", qui interdit la promotion de l'homosexualité chez les mineurs. Position de la chaîne de télévision allemande en Ukraine trop ambigu - c'est la propagande de Poutine. Libération de l'Allemagne du fascisme ils comparés avec le fait que maintenant nous devons aussi libérer l'Ukraine de les nazis de la Russie et Poutine. Démonstration de l'agressivité de la politique de Poutine et ses plans de conquête, les journalistes allemands mentionnés sur notre slogan "URSS 2.0" et cité les chiffres de notre axiome de l'enquête que 87% des Russes évaluent positivement l'URSS. Rapport Spiegel-TV peut être trouvée ici [7] . Aussi court informations sur nous et les photos de nos stands dans ses articles mentionné "RDA Cabinet Bochum» [8] et "portail d'information de Berlin" [9] .


Pendant l'événement, les participants et les cellules ont été traitées par les personnes qui sont venues dans les discours Treptow Parc en russe, en allemand et en anglais. Maxim, le coordinateur de la cellule, appelée à se rappeler le grand exploit du peuple soviétique et le soldat soviétique, il ya 69 ans a remporté le mal du monde - le fascisme, idéologie haineuse de l'inégalité raciale des hommes. Activiste a attiré l'attention des gens sur le fait qu'aujourd'hui, le fascisme se lève à nouveau en Ukraine, et nous, les petits enfants et arrière-petits-enfants de ceux qui avaient une fois vaincu les nazis, n'ont pas le droit de rester à l'écart de la lutte avec le nouveau fascisme, sinon nous déshonorer la mémoire de nos grands ancêtres et eux-mêmes et leurs enfants à la mort, de nouveaux camps et les horreurs du fascisme condamner. Maxim a également parlé de la résistance civile internationale "Pas de chemin à travers le feu" et a exhorté à rejoindre ses rangs. "Non au fascisme» et «fascisme ne passera pas" les étudiants ont scandé en réponse.

Coordonnateur de la parole cellule allemande en Russie

Alexander, un militant de la cellule allemande, historien de formation, il s'est tourné vers le public en allemand, et a regretté que la grande fête gâchée par la résurgence du fascisme en Ukraine. Il a noté avec regret que les partis et mouvements qui se disent démocratiques, de plus en plus recours à la droite et utilisent la rhétorique idéologique de l'OUN et de l'UPA et les politiciens ukrainiens, Klitschko Timochenko et d'exprimer directement leur UPA de sympathie et appellent les combattants de la liberté. Alexander a rappelé que l'OUN a repris l'idée et la pratique du parti nazi, en particulier, la destruction des minorités ethniques en Ukraine: des Polonais, des Juifs, russe et hongrois. Personnel par des membres de l'OUN 30 Nachtigall Bataillon Juin 1941 est venu à Lviv avec la police ukrainienne et Einsatzgruppen 4B organisé l'extermination massive des Juifs polonais. Selon les historiens, environ 4.000 Juifs ont été tués uniquement pendant le pogrom à Lvov. Pogroms ont également eu lieu dans d'autres villes en Ukraine occidentale, où Bandera rejoint: OUN ont été notées dans l'extermination des Juifs à Babi Yar, un Khatyn combustion et le génocide de la population polonaise de Volhynie. Que grâce à l'Armée rouge et du NKVD massacres spéciales de groupe de civils dans l'ouest de l'Ukraine ont été interrompues. Cependant, à l'avenir, comme l'a noté Alexandre, l'Occident utilisé OUN contre l'Union soviétique.Particulièrement honteux, c'est le fait que l'Allemagne, un pays qui fonde son identité nationale sur l'Holocauste et la reconnaissance des crimes du fascisme, fascisme aujourd'hui se livre presque en Ukraine. Dans cette média central allemand ignorer et ignorer les manifestations du fascisme en Ukraine. En particulier, ils sont tragédie honteusement silencieuse à Odessa, a décrit la situation comme si le feu de maison était le résultat des syndicats de combustion spontanée. Alexander a exhorté à ne pas croire les médias allemands, et chercher d'autres sources d'information véridique sur Internet et de les distribuer parmi leurs amis.

Allemand pour les gens qui sont venus à Treptow Park, a également abordé Tony Sievert, militant cellule allemande. Félicitant les gens qui sont venus au parc le jour de la victoire sur le fascisme, Tony a attiré leur attention sur le fait que dans le monde d'aujourd'hui retourne le fascisme: encore une fois, tout comme il ya 70 ans dans Khatyn, les gens brûlés vifs. Dans une telle situation, seule une résistance civile peut gagner nouveau fascisme. Tony a exhorté les citoyens allemands à diffuser des informations sur Banderivtsy en Ukraine dans les réseaux sociaux et sur toutes sortes de sites Web et de demander à leurs gouvernements de cesser de soutenir les nazis en Ukraine.

Discours militant cellule allemand en allemand

En plus des membres du mouvement "Essence of Time" et des représentants de la résistance civile "Pas de chemin à travers le feu" est venu au micro gens ordinaires qui ont partagé leurs sentiments sur le fascisme en Ukraine. Ils Félicitations à tous de la Grande Victoire, récité des poèmes et a appelé à la lutte contre le fascisme. Particulièrement apprécié la performance d'une femme qui est très aigu lu le poème «bourreau» de "Moabit Notebook» Héros de l'Union soviétique, le poète tatar Musa Jalil, qui a été arrêté par la Gestapo pour avoir participé à une organisation clandestine et exécuté à la prison à Berlin en 1944.

Vers la fin de la réunion a demandé au jeune mot allemand qui, fatigué des mensonges des médias allemands, avec son frère a décidé d'organiser un rassemblement de soutien de la Russie.

Il y avait beaucoup, réunions mémorables plus intéressants. Par exemple, avec l'ancien lieutenant-colonel de la Luftwaffe Johan Scholtz, qui a quitté les forces armées de l'Allemagne après il est devenu clair que la Bundeswehr a changé leur rôle ancestral de prévention de la guerre, devenir un instrument de guerre aux mains des Américains. Après le discours de Poutine à l'occasion du référendum en Crimée, le 16 Mars, il a écrit une lettre au président russe avec une expression de gratitude et de soutien à la position de la Russie sur la Crimée et l'Ukraine [10] . Une lettre ouverte a été signée par des centaines de citoyens allemands, y compris des avocats, des journalistes, des médecins, des soldats, des universitaires, des scientifiques, des historiens et beaucoup d'autres professions [11] .

Anti-fascistes allemands, ont partagé leurs histoires sur la façon dont leurs familles ont contribué à la contrebande de personnes persécutées par les nazis dans les Pays-Bas et au Luxembourg, et que sous Hitler pour tout antifashiskuyu activité même des enfants en Allemagne ont été envoyés dans des camps de concentration nazis. Organisations communistes allemands et les "gauches" allemands étaient remplis de gratitude et d'amour pour l'Union soviétique et approuvé les actions de la Russie dans la lutte contre le fascisme en Ukraine. Ils ont dénoncé au cours de l'actuel gouvernement de l'Allemagne et de la volonté du peuple exprimé leur soutien pour le Sud-Est de l'Ukraine.

Vers le soir, nous avons formé une colonne de deux et ordonnée marché vers le monument de soldat libérateur soviétique. Pour notre mars rejoints par quelques personnes qui en ce moment est venu pour déposer des fleurs.

En Treptow nous sommes restés jusqu'à tard dans la soirée, quand il a commencé à faire sombre. Les gens qui étaient à ce point dans le parc, nous ont aidé à démanteler stands. Ils nous ont remerciés chaleureusement par action et du matériel d'information sur nos affiches. Tous ont souligné l'importance de la traduction allemande de toutes les informations sur l'Ukraine pour briser le blocus de l'information des médias occidentaux.

En conclusion, nous pouvons dire que notre action anti-fasciste et antibanderovskaya n'est pas le dernier en Allemagne. Nous allons régulièrement présenter nos stands à Berlin et d'autres villes allemandes, de communiquer aux gens la vérité sur la vengeance nazie qui se passe en Ukraine, et d'appeler à rejoindre la résistance civile internationale au fascisme.

Allemand mouvement de cellule "Essence of Time" 
9 mai 2014

PS Les principales photos de l'événement, vous pouvez voir ici (plus de 100 photos).


[1] «The Essence of Time": "SV-Allemagne le 9 mai. Berlin. Notre victoire. ", 20.05.2013, http://eot.su/node/15490

[2] «Mars de la fraternité et de la résistance civile", 15/03/2014, http://friend.livejournal.com/832998.html

 

[3] «The Essence of Time": "9 mai à Treptow Allemands Parc de l'URSS, la RDA et Jour de la Victoire", 08/12/2013, http://eot.su/node/16388

 

[4] "weltnetzTV": "Tag der Befreiung: Kundgebung und Krieg gegen Faschismus" ["Jour de la Libération: rassemblement contre le fascisme et la guerre»], # t = 1m58s http://www.youtube.com/watch?v=oRQpeVSzFgA

 

[5] «Pas de chemin à travers le feu", "rassemblement Slovyansk pour enfants:" Si nous mourons, des millions de personnes ne vous pardonnera pas " (видео)”, http://vognebroda.net/detskiy-miting-v-slavyanske-esli-my-umrem-milliony-lyudey-vam-ne-prostyat-video

 

[6] «The Essence of Time": "la partialité des médias occidentaux contre la Russie et l'Ukraine - sont de plus en plus des manifestations en Allemagne", 04/05/2014, http://eot.su/node/17046

 

[7] Spiegel TV, un rapport du 05/11/2014 (note: un rapport sur ​​l'action le 9 mai commence avec 30 minutes; attention, beaucoup рекламы)http://rtl-now.rtl.de/spiegel-tv/thema-ua-leben-in-einer-anderen-welt-demenz-und-ihre-folgen.php?container_id=162631&player=1&season=0

 

[8] «DDR-Bochum-Kabinett" ["RDA Cabinet Bochum»]: «. Berlin-Fahrt des DDR-Kabinett-Bochum eV vom 7 bis 11 Mai 2014» ["voyage" RDA Cabinet Bochum "à Berlin du 7. 11 mai 2014 "] 16.05.2014 http://ddr-kabinett-bochum.blogspot.de/2014/05/berlin-fahrt-des-ddr-kabinett-bochum-ev.html

 

[9] "portail d'information de Berlin": "Jour de la Victoire sentait la poudre", 05/10/2014 http://berlin24.ru/news/index.php?newsid=2560

 

[10] œconomicus: "Informer un offener Seine Exzellenz, Herrn Wladimir Poutine - Präsident der Russischen Föderation" ["Lettre ouverte à Son Excellence M. Vladimir Poutine - Président de la Fédération de Russie"]

http://oconomicus.wordpress.com/2014/03/28/offener-brief-an-seine-exzellenz-herrn-wladimir-putin-prasident-der-russischen-foderation
Перевод lettres en russe peuvent être trouvés ici ici .

[11] Russia Today: "Les citoyens de l'Allemagne voulaient force Vladimir Poutine, l'endurance et la sagesse", 04/04/2014http://russian.rt.com/article/26498
Partager cet article
Repost0
18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 15:19

 

 Lien d'origine

 

À partir de 1949, près de 2.000 anciens officiers de la Wehrmacht et de la SS ont travaillé secrètement à la constitution d'une armée anticommuniste capable de mobiliser 40.000 hommes en cas d'invasion soviétique ou de guerre civile, rapporte Der Spiegel cette semaine.

L'histoire de cette armée de l'ombre, dont l'existence n'avait jusqu'à présent jamais été rendue publique par les autorités allemandes, dormait depuis plus d'un demi-siècle dans les archives du BND, le service des renseignements allemand. Jusqu'à qu'un historien, Agilof Kesselring, qui menait des recherches sur l'histoire du BND, soit tombé par hasard sur un dossier de 321 pages étiqueté sous un nom trompeur: «Assurances». Der Spiegel a pu avoir accès à son contenu:

Cette armée secrète voit le jour en 1949 sous l'égide de l'ancien colonel nazi Albert Schnez, dans la région de Stuttgart. Ses membres, recrutés parmi les anciens officiers de l'armée nazie, veulent doter l'Allemagne désarmée et démilitarisée d'une troupe prête à agir face à la menace communiste. On est alors au début de la guerre froide, rappelle Der Spiegel:

«Les débats tournaient toujours autour de la question: que faire si les Russes ou leurs alliés est-allemands débarquent? La République fédérale n'avait toujours pas d'armée, et les Américains avaient retiré beaucoup de GI en Europe après 1945.»

Les têtes pensantes de cette troupe recrutent des fonds auprès des entreprises allemandes et passent des accords avec des entreprises de livraison pour pouvoir disposer rapidement de véhicules en cas de conflit. Les documents du BND prouvent que les services secrets allemands ont eu connaissance de l'existence de cette armée dès 1951. Albert Schnez, qui avait des relations haut-placées au ministère de l'Intérieur et comptait par ce biais pouvoir fournir sa troupe en armes, a même été jusqu'à proposer un partenariat aux services secrets allemands.

Le chancelier au pouvoir, Konrad Adenauer, ne fit étrangement rien pour dissoudre cette armée. «Reculait-il face au conflit avec les vétérans de la Wehrmacht et la Waffen-SS?», se demande Der Spiegel. Adenauer ordonna aux services secrets de «prendre en charge et surveiller le groupe», tout en sachant que si jamais les Alliés avaient vent de son existence, cela compromettrait le processus d'intégration de la République fédérale à l'Ouest et le projet de constitution d'une armée légale.

En 1955, la Bundeswehr fut créée, et l'armée d'Albert Schnez devint tout à coup superflue. Les documents du BND ne permettent pas de savoir quand fut-elle réellement dissoute. Profitant de sa proximité avec le pouvoir, Albert Schnez sortit de l'ombre pour entrer dans la nouvelle armée allemande, où il fut promu au grade de général de brigade.

Décédé en 2007, l'ancien colonel nazi n'a jamais évoqué l'histoire de cette armée de l'ombre, mais aimait se vanter de son influence au sein du pouvoir politique, comme le rapporte le quotidien bavarois Süddeutsche Zeitung. Peu de temps avant sa mort, il avait par exemple raconté comment il s'était permis, au début des années 1960, de lancer à Adenauer lors d'une réunion publique, alors que celui-ci évoquait les difficultés politiques liées à Berlin face aux forces soviétiques:

«Monsieur le chancelier, si vous abandonnez Berlin-Ouest, vous n'avez plus besoin de vous présenter lors des prochaines élections.»

 

 

-------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Mon commentaire:Adenauer était élu grâce aux voix des NAZIS....


Partager cet article
Repost0
17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 16:35
Pays à la botte de l'Otan,admirateur du capitalisme

 

Lien d'origine

Après avoir coupé l'air à plus de 20.000 grands malades en dé­tresse respiratoire, après la traque des chômeurs et l'exclusion prochaine de près de 25.000 familles, 257.935 invalidesi (aux­quels s'ajoutent des dizaines de milliers de grands malades et malades chroniques) n'auront bientôt plus accès aux soins.

Aux commandes Laurette ONKELINX, Vice premier Ministre, Ministre de la Santé et des Affaires sociales.

i Chiffres INAMI 2010

 

tpr2-67ff4.jpg

Octroyé par le CPAS après enquête, le « Réquisitoire de soins non urgents » permet, selon certains critères, principalement économiques, que ses titulaires continuent à bénéficier des soins dont ils ont besoin. Sans lui, beaucoup ne peuvent y accéder, beaucoup se découragent devant les circonvolutions administratives des remboursements. Que dire alors des procédures de recours ? Il s'agit tout simplement d'empêcher les plus pauvres de se soigner, créant de facto une médecine de riches.

PAS EN MON NOM !

Silence ! Silence, l'état belge tue. En toute impunité !

À une bonne semaine du scrutin électoral (25 mai) reconduisant les mêmes aux affaires, sauf 2-3 exceptions pour faire genre, media traditionnels, syndicats et caste politique, plus complices que jamais, étouffent la réalité des faits : la mise à sac de toute une société.

Qui parmi vous les a entendu vous informer sur les enjeux réels du Traité Transatlantique, voté en catimini et dans le plus profond silence ? Savez-vous qu'il donne dorénavant tout pouvoir aux multinationales pouvant attaquer en justice citoyens, groupements associatifs, syndicats ou états qui prétendraient défendre les droits sociaux et les valeurs qui ont fondé notre société, dans tous les domaines y compris les soins de santé ? Bien sûr, ils discutent à foison sur les 25 à 30.000 pauvres et grands précaires chassés des allocations du chômage lors de la toute première vague d'expulsions. Mais en la présentant comme une fatalité indiscutable.

Qui parmi vous les a entendu vous informer sur le génocide social mis en place dès 2012 et condamnant à mort plusieurs centaines de milliers de grands malades, de malades chroniques et invalides, leur empêchant l'accès aux soins, toujours sous l'excuse d'économie ?

La grande chasse aux malades précaires débutera en juin, après les élections, soit dans 2 à 3 semaines, c'est à dire très vite. C'est à dire pendant la Coupe du Monde de football. Parions que rien ne devra perturber « tout un peuple uni derrière ses Diables Rouges » ! 

Pour ma part, citoyen, j'ai déjà interpellé plus de 25 grands médias, belges et français. Seul Michel Collon a relayé mon appeli. La situation s'aggravant encore, l'urgence devenant de plus en plus urgente, je reviens sur le sujet.


ERREMENTS DANS UNE CITE EN RUINES

208.595 invalides en 2005

257.935 invalides en 2010

Croissance de 24% en 5 ansii

Des chiffres mis en relief par BELGA via la RTBFiii : « Le nombre de personnes reconnues invalides après un an d'incapacité de travail a également augmenté dans la période 2008-2011, de 219 260 à 250 092. En 2012, on a noté une légère baisse, à 250 553 reconnaissances. Alors que l'augmentation est restée limitée chez les hommes durant la période 2008-2012, de 110.067 à 115 234, on a noté une augmentation plus marquée chez les femmes, de 109 193 à 135 299. »

Les médiations de dettes vont exploser. Le dernier mémorandum sur la pauvreté en Belgiqueiv sonnait déjà le tocsin en l'illustrant par la ville de Liège :

« 3.6. Le surendettement

« C’est sûrement l’effet d’une certaine paupérisation de la population liégeoise qui provoque une augmentation vertigineuse des situations de surendettement.

« En 2009, le Tribunal du Travail a enregistré 1.487 nouveaux dossiers de règlement collectifs de dettes, soit 120 nouveaux cas par mois. À cela, il faut ajouter 334 nouveaux dossiers en médiation de dettes introduits par le CPAS de Liège, chiffre qui ne cesse d’augmenter, passant de 261 en 2007 à 280 en 2008.

« Parmi ces dossiers de surendettement :

« - 23 % des dossiers concernent des familles ;

« - 65 % des personnes suivies en médiation de dettes sont sans emploi contre 26,5 % de salarié et 7,9 % de retraités.

« Selon la Présidente de ce même Tribunal, « il ne s’agit pas de dettes liées à des dépenses de luxe, de vacances ou du superflu. Au contraire : de plus en plus de familles n’arrivent plus à payer leurs factures courantes pour l’électricité, l’eau, le chauffage, le loyer, ou même à faire leurs courses sans avoir recours au crédit  »

Le document conclut : « Tous ces indicateurs, à quelques rares exceptions, connaissent la même courbe ascendante depuis 5 ans à Liège. Toutes ces données prouvent, si besoin en est, que les situations de précarité et de pauvreté ne cessent d’augmenter dans notre pays et plus particulièrement à Liège. D’où la volonté du pouvoir politique, en cette année européenne de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, d’élaborer un plan ambitieux pour lutter concrètement contre le phénomène de pauvreté sur le territoire communal.  »

 

Tant de souffrances, tant de manipulations, de désespoir, de suicides pour... rien ? Sauf pour plaire aux banques bien sûr. Cette remarque semble grosse, voire provocante ? Pas au regard de David Graeber, du Guardian, qui, mardi 18 Mars 2014v, lâchait le morceau. Trois économistes d'envergure travaillant à la Banque d'Angleterre donnent raison aux mouvements, tels Occupy, Indignés... remettant en question les diktats des banques. Dans le cadre de l'austérité, et plus particulièrement de la privation de soins à des personnes souvent en fin de vie et cela dans le but unique, et inique, de faire des économies, ce n'est pas seulement un non-sens, c'est surtout la planification, sur et depuis plusieurs années, de crimes déguisés de plusieurs dizaines voire centaines de milliers de personnes, et ce uniquement pour la Belgique.

 

« Le rôle de la banque centrale est de présider un ordre juridique qui accorde effectivement aux banques le droit exclusif de créer des reconnaissances de dette d'un certain genre, ceux que le gouvernement reconnaîtra cours légal par sa volonté de les accepter en paiement des impôts. Il n'y a vraiment pas de limite sur combien les banques pourraient créer, à condition qu'ils puissent trouver quelqu'un disposé à emprunter. Ils ne seront jamais pris de court, pour la simple raison que les emprunteurs, en général, ne prennent pas l'argent pour le mettre sous leur matelas ; en fin de compte, l'argent des prêts bancaires finira par revenir dans une banque à nouveau. Donc, pour le système bancaire dans son ensemble, tout prêt devient simplement un autre dépôt. De plus, dans la mesure où les banques ne doivent acquérir des fonds de la banque centrale, ils peuvent emprunter autant qu'ils le souhaitent ; le vrai problème n'est pas le taux d'intérêt, le coût de l'argent, ni la quantité. Depuis le début de la récession, les banques centrales américaines et britanniques ont réduit ce coût à presque rien. En fait, on peut pomper autant d'argent que possible dans les banques, sans produire d'effets inflationnistes. Ce que cela signifie est que la limite réelle de la quantité de monnaie en circulation n'est pas combien la banque centrale est disposée à prêter, mais combien le gouvernement, les entreprises et les citoyens ordinaires, sont prêts à emprunter.  » Autrement dit, les banques créent l'argent autant qu'elles le veulent. L'austérité et les mesures ne sont donc qu'un leurre. Carnassier. La seule création de l'austérité est le bain de sang.

 

Les charges de santé sont déjà très lourdes, nombre de personnes en Wallonie "choisissent" de se passer de soins, tant qu'elles le peuvent, parce qu'elles n'en sont plus capables financièrement. Pour des précaires, des chômeurs ou quantité de professions (prof, infirmières, policiers...) payer €50 est une somme importante, beaucoup plus que pour d'autres personnes. Encore une fois sous une neutralité superficielle, le législateur vise des gens déjà en précarité. S'y ajoutent les souffrances et les angoisses de la maladie...

 

« En 2013, 1 personne sur 5 en Wallonie a reporté ses soins ou y a renoncé, par manque de moyens financiers, alors qu’elle en avait besoin. C’est le bilan qu’a présenté hier la Mutualité Socialiste.  », rapporte leguidesocial.bevi. « La part du financement privé des dépenses de santé en Belgique reste supérieure à celle observée dans la plupart des pays européens. Les dépenses privées de santé des ménages wallons en 2013 se sont élevées à 9.4 milliards d’euros (sur un total de 38.9 milliards). 1 personne sur 5 en Wallonie aurait renoncé à ses soins lorsqu’elle en avait besoin.  »

L'hécatombe est planifiée, active depuis plusieurs années, nous venons de le voir. Et est loin d'être terminée. Elle touche toute la population pauvre, de plus en plus précarisée :

 

« Selon les résultats de l’enquête, les femmes (24,9%), les familles monoparentales (44,3%), les adultes âgés entre 18 et 45 ans (1 personne sur 3), les groupes sociaux les plus faibles (26%) sont les catégories les plus touchées. Plus de 4 parents isolés sur 10 reportent/renoncent à des soins de santé. Au sein des familles monoparentales qui ont reporté/renoncé à des soins, les enfants sont relativement moins touchés (16,1% contre 22,1% pour les familles en couple).

Les médicaments sont le 1er poste de dépenses reportées (32,9%), viennent ensuite les soins dentaires (22,9%) et les consultations chez le médecin généraliste (22,8%). Parmi les plus de 60 ans, seulement 7,1% reportent/renoncent à des visites chez le spécialiste. Mais, 14,8% ont dû reporter/renoncer à une hospitalisation. Enfin, 12% des personnes interrogées ont déclaré avoir reporté/renoncé à des médicaments prescrits par le médecin. Les femmes (14,7%), les familles monoparentales (26,7%) sont à nouveau les plus touchées. Les plus de 60 ans sont les moins concernés (5,8%) par ce phénomène, a expliqué Solidaris – Mutualité Socialiste. »

Et l'on s'en tire bien : les pouvoirs publics.assument 75,9% des soins de santé, pour un total de 10,5% de son PIB. Le guide social nuance : « Les coûts à charge des patients ont été réduits pour certaines dépenses importantes tels que les séjours en hôpital, les médicaments, le matériel médical ou les soins dentaires. L’accessibilité financière des ménages à faible revenu, des malades chroniques ainsi que des travailleurs indépendants a également été améliorée. »

 

Anne Remacle, auteure d'une recherche pour la Mutualité Chrétiennevii : Les malades « ne veulent pas peser sur leur entourage mais elles ne se sentent pas toujours comprises ni soutenues. Elles ont du mal à pousser la porte des services sociaux et associations. Les relations s’effilochent avec les anciens collègues, les amis, le réseau social. Dans ce contexte, plusieurs personnes expliquent combien le fait de participer à des groupes d’entraide et de paroles les a aidées à remonter la pente. D’autres évoquent les bienfaits du volontariat pour s’épanouir et retrouver un sens à leur vie : “Je suis bénévole Altéo pour le transport des malades. On rencontre un tas de gens, on parle de tout (...). Et quand on voit que des gens gravement malades gardent le sourire malgré la douleur, ça m’aide à relativiser mon invalidité”.  »


BELGIQUE, GÉNOCIDE SOCIAL ACTIVÉ

Après la traque contre les chômeurs et autres précaires, jetant plus de 25,000 foyers hors du chômage, butant contre les caisses des CPAS gérées par des villes elles-mêmes déjà au bord de la faillite, viendront les seconde, puis troisième puis quatrième... vagues, toujours plus assassines, toujours plus dangereuses. Y compris pour des équipes de fonctionnaires dont les effectifs, soumis à toujours plus de pression se réduiront au gré des restrictions budgétaires, des maladies professionnelles, des burn-out voire des suicides...

 

Après l'agonie du système des pensions qui seront taries d'ici maximum trois ans, s'ajoute à présent, dès maintenant, la chasse aux invalides, grands malades et malades chroniques. Perdant leur statut OMNIO ou Inami, ils sont obligés de payer plein tarif pour les soins, l'énergie, les transports etc. Avant d'être ensuite jetés sur la voie de garage du chômage. Incapables de trouver du travail du fait de leur santé, ils perdent souvent plusieurs centaines d'euros mois, tout en étant obligés de payer plusieurs centaines d'euros en plus. Ne trouvant pas de travail, ils perdent leurs allocations, chasse aux chômeurs oblige, et sont dans l'incapacité de payer.

Tout semble en effet concourir au découragement des patients.

Patricia (prénom d'emprunt comme tous ceux utilisés ici) vient de recevoir une acceptation de son médecin conseil pour ses médicaments. Jusqu'ici tout va bien, sauf qu'à y regarder de plus près la date de signature est... postérieure à la date limite de re­trait de ces mêmes médicaments !

autorisation_de_medocs_datee_apres_autor

Envoyée par la poste, donc remise par le facteur parfois en début d'après-midi, donc après les horaires d'ouverture des mutuelles, ils sont à aller chercher le lendemain matin... au plus tôt. « On apprend à se passer de médicaments, pourtant nous en avons un besoin vi­tal : sans eux notre maladie se détériore, c'est insupportable à vivre et de toute façon la mort nous at­tend déjà. Nous en avons 7 par mois, ce qui est loin d'être suffisant à la base. Et si maintenant ils com­mettent cette erreur tous les deux mois, ben on n'aura plus nos médicaments ! Pourtant on y a droit ! Et on les paie ! On pousse réellement les gens au suicide ! Combien de morts avant que les médias ne s'intéressent à nous ? Que les politiques réagissent ? Moi je sais encore me défendre, mais quelle perte de temps et d'énergie ! On en a pourtant déjà si peu... »

 

Selon Madame Viroux, des Mutualités Libresi : «  Le seul recours des assurés contre les décisions du médecin-conseil est la voie judiciaire. Cette procédure dure souvent de nombreux mois voire des années. Ce délai pénalise aussi bien l’organisme assureur que le patient. Pendant tout le délai de recours, la réinsertion est suspendue et les chances de réussite s’amenuisent. Nous proposons d’organiser un système de recours spécifique et indépendant, composés d’équipes d’experts en matière d’incapacité de travail et en réinsertion. Ces équipes se réunissent régulièrement (tous les mois) et se prononcent dans un délai minimum de trois mois. » Autrement dit, les patients, se trouvant déjà en très grande souffrance et que l'on jette maintenant dans la plus grande précarité, doivent se débattre des années pour, éventuellement, obtenir gain de cause. Ne s'agit-il pas là d'un jeu de dupes, les dupes étant bien entendu les patients ?

Madame Viroux argumentait deux ans avant la création de la task force.

 

Patricia m'explique : « Tous les mois, je dois payer le déplacement, et me déplacer en transports en com­mun ce n'est déjà pas facile, le taxi est hors de prix de toute façon ! Puis il faut faire la file, attendre, payer la visite chez le spécialiste, qui n'est pas donnée, puis retour au guichet, attendre la preuve de paiement pour la mutuelle, puis de nouveau les transports... Ça t'achève ! »

 

MADAME ONKELINX S'INQUIÈTE

« Sur Facebook, rapporte Avenir.netii, elle dit se demander « qui a intérêt ces derniers temps à colporter des informations inexactes et mensongères qui inquiètent inutilement les patients et remettent en cause notre politique de santé  ». Le journal en ligne explique : «  À la suite du conclave budgétaire 2013 et du travail d’une task force, certains forfaits de soins en matière d’hospitalisation de jour ont été intégrés dans le financement général des hôpitaux, afin de mettre fin aux disparités importantes et non justifiées qui y étaient constatées, explique Mme Onkelinx. Les représentants de la task force ont estimé que ce transfert pouvait générer une économie de 10 millions d’euros, en ramenant ce financement à son niveau de 2012. « Il s’agit d’une décision portée par l’ensemble des acteurs concernés, qui ne touche absolument pas au remboursement, par l’assurance maladie, des soins prodigués aux patients  », souligne la ministre. »

 

L'INAMI, sous tutelle de Madame Onkelinx, mentirait-il alorsiii ?

Exposant les nouveaux plafonds des tickets modérateurs en cours à partir du 01.01.2014, il nous montre, entre autres, que les médicaments, anciennement de catégorie A, et donc soumis à autorisation du médecin conseil et déclarés vitaux au traitement, sont tous passé en catégorie B. Dorénavant un ticket modérateur maximum de € 7,80, fait place à un ticket modérateur : maximum de € 11,80 par boite selon que l'on ait le statut OMNIO ou non.

Un autre mensonge, sans doute, apparaît ici aussiiv.

La création de deux catégories de remboursement supplémentaires des médicaments font leur apparition, à savoir la catégorie Fa et Fb. Le remboursement des médicaments dépend de la catégorie dans laquelle ils sont inscrits. Jusqu'à présent, il n'y avait que 5 catégories : A, B, C, Cs et Cx. Fa et Fb viennent compléter cette liste. Pour les spécialités pharmaceutiques remboursables en catégorie F, la somme de l'intervention de l'assurance soins de santé et du ticket modérateur à charge du patient est ou peut être inférieure au prix public appliqué. Le plafond de remboursement est fixé au niveau de la spécialité la moins chère. Ce plafond est calculé par forme, dosage identique et par taille de conditionnement comparable au sein d'une molécule. L'objectif est d'insérer dans cette catégorie de remboursement, les médicaments qui représentent des dépenses importantes et où la concurrence est particulièrement présente (par exemple, les antiulcéreux gastriques classe ATC A02). Catégorie Fa : l'intervention personnelle est fixée à 0% de la base de remboursement (niveau ex-usine). Comme c'est le cas, d'ailleurs, pour les médicaments de la catégorie A. Catégorie Fb : l'intervention personnelle est fixée à 1,50 euro augmenté des 16% de la base de remboursement pour les bénéficiaires de l'intervention majorée, et à 2,50 euros augmentés des 27% de la base de remboursement de la base de remboursement pour les autres bénéficiaires. C'est le même pour les médicaments de la catégorie B. Pour les spécialités pharmaceutiques dont la base de remboursement est inférieure à 14,38 euros, l'intervention personnelle est fixée à 26,52% de la base de remboursement pour les bénéficiaires de l'intervention majorée, et à 44,20% de la base de remboursement (niveau ex-usine) pour les autres bénéficiaires. Le montant de l'intervention personnelle est plafonné de la même manière que pour les médicaments de la catégorie A et B. Par ailleurs, le remboursement des médicaments de catégorie Fa et Fb aux patients traités ambulatoirement dans un hôpital est entièrement aligné sur le remboursement des médicaments de catégorie A et B pour ces patients. Sur l'emballage des médicaments remboursables de la catégorie F, est apposée la mention Fa ou Fb. Les médicaments dont le remboursement doit être autorisé par le médecin-conseil, reçoivent la mention Faf ou Fbf. Pour les spécialités ou conditionnements de spécialités qui ne sont remboursables que lorsqu'ils sont administrés en milieu hospitalier, le signe Fah ou Fbh doit être apposé (et si le remboursement est soumis à l'autorisation du médecin-conseil : Fahf ou Fbhf).

Prenons le cas de l'imitrex, seul médicament qui stoppe les crises avf. Il était auparavant remboursé totalement avec accord du médecin, maintenant qu'il passé en catégorie b coûte €9,5 PAR INJECTION. Les malades peuvent régulièrement en prendre quatre par jour, pour un coût de €38/jour, soit €1140/mois. EN PLUS DE TOUT LE RESTE. Qui peut payer ? « Il s’agit d’une décision portée par l’ensemble des acteurs concernés, qui ne touche absolument pas au remboursement, par l’assurance maladie, des soins prodigués aux patients  », souligne la ministre. »

imitrex-b669d.png

 

ANTECEDENTS

Satisfaite, la ministre déclaraiti : «  A bientôt 70 ans, la sécurité sociale est encore d'une modernité exemplaire. Alors que le besoin de sécurité croit avec l'incertitude, bon nombre de pays européens ont basculé dans l'austérité. Notre modèle de sécurité sociale a permis à la Belgique de rester dans le peloton de tête des pays en matière de bien-être." » plus d'un an après avoir pressé l'INAMI de monter sa task force visant à chercher des économies. Rappelons que, avec ses trois mandats politiques, dont deux rémunérés, Madame Onkelinx reçoit, comme Ministre de la Santé, Vice-Première Ministre, et Ministre des Affaires sociales un salaire net de 11.035,62 € « indemnités forfaitaires comprises et après l'application d’une diminution de 5% du salaire brut, prévue dans l’accord gouvernemental  » précise le site jobat.beii, qui ne détaille pas tous les avantages liés à la fonction.

 

Elle n'en est pourtant pas à son coup d'essai : il s'agit d'une véritable volonté de détruire et de tuer des centaines de milliers de personnes depuis plus de deux ans. Des personnes parmi les plus faibles du royaume, comme de bien entendu : « Laurette Onkelinx veut détruire les soins de santé belge comme elle l'a fait avec l'enseignement francophone dans les années 90  », prévenait déjà l'année passée le DrMOENS, président du syndicat de médecins ABSyM. Elle s'en était alors défendu sur le plateau de RTL-TViiii.

 

Le forum.actufinance.fr s'interrogeiv : « Pourrait-on jamais croire dans les déclarations, et encore moins dans les actions d'un ministre de la justice socialiste, anciennement mariée à un trafiquant de drogue (Abbès Guenned, aujourd'hui l'un de ses conseillers ministériels), et maintenant mariée à un avocat qui a représenté des socialistes bien en vue dans un effort de couvrir ou d'empêcher des scandales politiques ?  »

 

Les neurologues, eux, sont même montés au feu ainsi que l'indique l'institut National D’assurance Maladie Invalidité lui-mêmev : «  En novembre 2012, des exigences techniques désuètes avaient été supprimées du libellé de l’EEG. Les neurologues signalent un risque d’abus et souhaitent que des exigences techniques actualisées soient réintroduites. Depuis le 1/11/2012, l’assurance ne rembourse plus « qu’une EEG par an sauf en cas d’hospitalisation dans une fonction agréée de soins intensifs ou en cas d’épilepsie active ou traitée ». Cette limitation a été jugée excessive par les neurologues. Le groupe de travail s’est finalement rallié à leur position. »

Faisant le point sur cette affaire sordidevi, Daniel Salvatore Schiffervii s'insurgeait déjà : « Ainsi pas moins de 20 000 personnes sont-elles aujourd'hui concernées, en Belgique, par cette toute récente trouvaille, afin de faire des "économies" (et, accessoirement, de pouvoir mieux renflouer ainsi les banques au bord de la faillite), du gouvernement. Pis : 8 000 d'entre elles ne rempliraient pas, d'ores et déjà, les nouvelles conditions requises pour ce genre d'assistanat : c'est dire si à cette terrible angoisse qui est celle de mourir étouffé - l'une des pires fins de vie qui soit - s'ajoute à présent, surtout pour les plus démunis sur le plan financier, un autre motif de stress, qui risquerait bien, celui-là, de les achever définitivement : celui de ne même plus pouvoir s'acheter cet air, pourtant censé être le bien de tous, leur permettant de respirer encore un peu et d'améliorer ainsi, à travers ce mince mais salutaire filet d'espoir, leur laborieuse et douloureuse existence !

Car il est un fait que ces personnes risquant aujourd'hui cette hypocrite et silencieuse mise à mort, cet eugénisme qui ne dit pas son nom (car, contrairement aux euthanasiés, on ne leur demande pas, à eux, leur avis, corroboré par trois médecins), sont aussi les plus faibles, à l'échelon social, et les plus précaires, au niveau économique : des personnes âgées, d'anciens mineurs de fond n'ayant que leur modeste pension pour survivre, de grands asthmatiques, des fumeurs invétérés, des patients atteints d'un incurable cancer des poumons.(...) Mais le pire, en cette sordide et criminelle histoire, c'est que la ministre belge des Affaires sociales, qui est par ailleurs également vice-Premier ministre et ministre de la Santé publique (c'est une de ces fameux "cumulards"), est issue du Parti socialiste, pourtant censé protéger les milieux les plus défavorisés.  »

 

JEU ET ENJEUX

L'explication des économies à réaliser est la SEULE raison d'être de la task force mise en chantier dans le giron du contrat d’administration 2010-2012 de l’INAMI, qui dépend du Ministère de la Santé, L'optique est donc diamétralement opposée à toute ces considérations humaines. Elle a injecté €10 millions afin d’augmenter le nombre de parcours de réinsertion proposés aux assurés. Et créé deux groupes de travail : le premier chargé de la réinsertion socioprofessionnelle, l’autre de l’évaluation médicale. Le tout avec pour seul objectif la remise au travail le plus tôt possible. Souvent trop tôt d'ailleurs. Et du plus grand nombre possible d'invalides, de grands malades ou de malades chroniques. « En matière de réinsertion socioprofessionnelle, un premier pas a été franchi avec la loi du 13 juillet 2006 (approche plus positive axée sur les capacités restantes de la personne). Toutefois, il y a encore trop peu de demandes de réadaptation et de réorientation professionnelles. Les protocoles de collaboration avec les organismes spécialisés dans la réinsertion ont tardé à être conclus. Un contrat vient seulement d’être conclu début 2011 entre l’INAMI et le VDAB (les autres organismes suivront), contrat dans lequel le VDAB s’engage à initier un parcours de réinsertion professionnelle pour un contingent limité de titulaires reconnus en incapacité de travail.  »

 

Concrètement, vous êtes une personne dialysée trois fois par semaine qui DOIT être disponible pour travailler, LE PLUS VITE POSSIBLE, tout le reste de la semaine où vous n'êtes pas à l'hôpital. Concrètement, la catégorie la plus importante des soins maintenant supprimée, vous perdez donc beaucoup plus vite le statut OMNIO ou INAMI (les 66%), vous sortez donc d'une première « caisse de remboursement » donc vous payez le tarif plein pour vos soins, le chauffage, l'électricité, les transports... Le temps de travailler vous avez vos allocations de chômage, inférieures à ce que votre précédent statut vous permettait. Puisque vous êtes gravement malade, ou invalide, il y a fort peu de chances que vous travailliez, si tant est que votre santé vous le permette. Comme vous ne travaillez pas vous perdez vos allocations de chômage, (vous sortez donc d'une seconde « caisse de remboursement ») ce qui influe négativement sur votre vécu face à la maladie... On vous culpabilise parce que vous coûtez cher, et êtesinutile à la société, à vos amis, à votre famille. Vous ne savez bientôt plus faire face aux frais. Vous échouez alors au CPAS (une troisième « caisse de remboursement »), qui dépend des communes, souvent déjà au bord de la faillite, aux équipes soumises à une pression gigantesque (effectif réduit de manière plus que fréquente) par les vagues énormes et successives des gens perdant leurs allocations de chômage... Des milliers de personnes, déjà en souffrance et en détresse, sont donc jetées au désespoir et dans la plus grande précarité.

 

Le président de l'ABSyM commenteviii : "Nous sommes très fâchés par l'attitude de la ministre Onkelinx" (...) Elle nous avait demandé de formuler une proposition pour le 31 janvier afin de réaliser 21,7 millions d'euros d'économies, ce qui a été fait dans les temps", poursuit-il. Selon l'Absym, (reprise par Belga via La Libre) la proposition n'a pas satisfait la ministre qui a dès lors rédigé son propre plan d'économies. "C'est une mauvaise loi qui est en vigueur. Elle est antimédicale, antisociale et crée un certain nombre de risques médicaux pour le patient, qui en est la première victime", déclare Marc Moens. Il pointe le fait que les pharmaciens devront délivrer un médicament moins cher sans connaître les excipients auxquels les patients peuvent être allergiques. (...) « Madame Onkelinx veut casser la liberté thérapeutique des médecins et se rapprocher du modèle britannique de la NHS. »"


 

LA FEB ESTIME QU’IL FAUT ALLER PLUS LOIN

La Ministre de la Santé et des Affaires sociales obtempère, il ne faut pas contrarier la Fédération des Entreprises de Belgique.

 

Comme le souligne Catherine Vermeersch, conseiller à la FEB : « Le maintien de la définition actuelle de l’incapacité de travail (critère précis de la perte des 2/3 de la capacité de gain) est très positif pour la délégation patronale. cela évite un assouplissement du critère permettant la reconnaissance de l’incapacité (assouplissement souhaité tant par certaines mutuelles que par certains Ministres) et le développement d’une nouvelle jurisprudence. » Du reste, il est vrai que « la délégation patronale demande en effet depuis plusieurs années une application la plus correcte possible de la réglementation par les médecins ainsi que plus de cohérence dans l’application de la réglementation par les médecins évaluateurs. (...) Vu l’indemnisation supérieure prévue dans le secteur des indemnités par rapport à celle accordée dans le secteur chômage, il importe que les personnes indemnisées soient effectivement incapables de travailler.  »

Est-ce donc cela qu'Anne Viroux, au nom des Mutualités Libres, soutient le 16 août 2010 ? «  Des périodes d’incapacité variables qui ne doivent plus être calquées sur les périodes d’indemnisation correspondent mieux à la réalité de la situation de l’assuré (...)

On peut envisager de déterminer plusieurs seuils de capacité de travail :

o Un premier seuil de 1/3 ou 28 à 32 heures de travail par semaine qui permet au patient malade chronique de poursuivre ses activités et de bénéficier d’indemnités permettant le suivi régulier de son traitement médical (dialyses, kiné répétitive,…).

o Un seuil de 50 % (ou de 4 heures par jour) qui détermine la capacité de reprise de travail partiel obligatoire.

o Un seuil d’au moins 2/3 qui relève de l’incapacité de travail complète  »

 

Exprimé en des termes clairs, quelqu'un qui subit une dialyse le matin peut facilement « poursuivre ses activités », donc aller bosser le restant de la semaine. Ne parlons même pas de l'aménagement des périodes de travail ni des transports mais de la satisfaction de la personne à s'épanouir dans son boulot. Et, selon le schéma proposé, cet heureux homme a la chance de se situer dans la portion la moins « lourde » de la population invalide.

 

Qu'en pense l'INAMI ? « Une réflexion sur les modalités de déclaration d’incapacité de travail pour les personnes atteintes d’affections chroniques (dialyse rénale, chimio…) doit également être poursuivie, de manière à ne pénaliser ni l’assuré ni l’employeur et permettre de ce fait un maintien de l’insertion professionnelle.  »

 

DU COTE DES PATIENTS

« Nous avions passé une magnifique journée, les enfants étaient au lit, sourit Nathalie, une amie d'enfance.Nous étions fatigués et sommes allés nous coucher.  » Puis, d'un coup son visage chavire, j'ai du mal à reconnaître cette fille toujours pleine de vie, enjouée, le rire au bord des lèvres : «  Le lendemain, mon mari est devenu totalement aveugle, d'un seul coup. Sans le moindre signe avant-coureur. Il ne sait plus rien faire, il reste à la maison toute la journée, il ne sait même plus faire la vaisselle ni s'occuper des gosses.  » Elle explose de colère : « Je travaille toute la journée, je ne sais plus quoi faire. Il a perdu son travail ! Je n'ai même plus goût à rentrer chez moi, c'est tellement difficile.  »

 

Anne Remacle explique : « L’impact sur l’humeur peut être tel que les relations avec les proches sont mises à mal : crise dans le couple, prise de distance par rapport aux enfants, isolement... » Les premiers mois sont les plus délicats psychologiquement : « Il y a d’abord le problème physique ou psychique, la maladie qui mine le quotidien. La diagnostiquer, l’accepter, la traiter, la “justifier”…marquent les premiers mois d’incapacité de travail et en font un moment délicat. Outre la maladie et son traitement, il faut souvent apprendre à vivre avec la douleur, parfois chronique, avec les éventuels effets secondaires des médications, avec aussi d’autres problèmes de santé connexes.  » 

Valérie Waroquier mère de Tristan, jeune autiste de 18 ans atteint du syndrome d'Aspergerix explique à la RTBF ce qui logiquement devrait tenir à cœur d'un Ministre de la Santé et des Affaires Sociales. Elle déclare devoir payer «  Plus de 1200 euros par mois" sans être remboursée de quoi que ce soit : "Je n’ai même pas d’allocation majorée", dit-elle, alors que "ces enfants n’apprennent rien de façon innée au niveau des codes sociaux" et que "leurs manquements en communication sont multiples, tout comme leurs troubles neurosensoriels". "Et tout ça n’est pas pris en compte dans le scoring de la prévoyance sociale", ajoute-telle. »

 

QU'EN EST-IL AUJOURD'HUI ?

« La ministre de la Santé publique Laurette Onkelinx veut qualifier les maladies chroniques de « soins ambulatoires », ce qui permettrait à l’assurance-maladie d’économiser 10 millions d’euros », écrivent Het Nieuwsblad et De Standaard cités par LE SOIRxqui rapporte que le docteur Moens, du syndicat de médecins ABSyM en veut aux mutuelles, « qui offrent la grande majorité des assurances hospitalisation complémentaires (...) Elles se sont concertées avec les hôpitaux concernant les nouvelles règles. Soit elles n’ont pas vu les effets secondaires, et elles sont incompétentes. Soit elles les ont vus, et elles se mettent des millions d’euros en poche. » 

 

Austérité. Économie donc. Mais pas sur le salaire de la ministre, ni sur ses avantages, encore moins sur ceux des hauts fonctionnaires. Sa solution, radicale, est simpliste : sans malade pas de maladie, comme on dirait sans victime pas de crime. Puisque ces maladies sont chroniques et incurables, et qu'elles « coûtent cher ». C'est exactement la même logique sévissant en matière de chômage. Rien d'étonnant donc, que les contrôles se multiplient.

À l'A.V.F. Belgium Association, on précise : « Tous nos membres reçoivent cet ordre de prendre rendez-vous avec son médecin traitant... enfin tous ceux qui sont à 66% d'invalidité.  » Ces contrôles seront en majorité effectués en juin et donc, vraisemblablement, reportés à septembre-octobre. Les familles doivent donc attendre que s'abatte le couperet après les vacances. Sans doute est-cela « Notre modèle de sécurité sociale (qui) a permis à la Belgique de rester dans le peloton de tête des pays en matière de bien-être  » ?

lettre_gondry1-b7b75.png

« Pour s’en sortir financièrement ou par crainte de perdre leur emploi suite à leur absence prolongée, certains reprennent le travail en allant à l’encontre de l’avis même de leur médecin traitant et en faisant fi des règlements (avertir le médecin-conseil de la mutualité). Par méconnaissance, ils passent à côté des possibilités qui s’offrent à eux comme la reprise partielle du travail, constate Anne Remacle. Les résultats ne se font généralement pas attendre : rechutes et problèmes administratifs à la clé pour le calcul du montant des indemnités ». Pour la FEB, « la reprise partielle et progressive du travail destinée à aboutir à une reprise complète du travail doit être encouragée. » Patients impatients et devenus précaires, ayant de surcroît une image dévaluée d'eux-mêmes, et patronat semblent d'accord pour une reprise du travail le plus tôt possible. « Par contre, poursuit Catherine Vermeersch, «  une trop grande stimulation du système de l'incapacité partielle à l'instar des Pays-Bas s'avère dangereuse. Il convient d'éviter de créer un système d'incapacité partielle dans lequel les travailleurs peuvent cumuler leur indemnité avec le revenu d'une activité pour une durée indéterminée sans que cette activité aboutisse à une reprise complète de travail (travail à temps partiel subsidié).  » Ah ces malades, tous des escrocs potentiels !

 

« Bon nombre de personnes interrogées ont intégré l’image du ‘glandeur’, de l’assisté profiteur du système, véhiculée dans l’opinion publique » réplique Anne Remacle. “C’est très dur à vivre, d’autant plus quand on a travaillé de nombreuses années, voire toute sa vie, sans relâche ou que l’on souffre d’une maladie qui ne présente aucune trace visible, comme la dépression par exemple”, observe la chercheuse. Elle ajoute : “Dans une société du travail qui renie l’assistanat et la maladie, les personnes en invalidité mettent en place diverses stratégies – dissimulation, fuite… – mais la tendance reste, dans un premier temps, au repli sur soi”. Telle cette personne qui témoigne :

- J’ai quelques fois peur d’aller dans la galerie et de rencontrer des ex-collègues. Toujours répéter la même chose et ils te disent : Tiens, tu te promènes ? Nous, on travaille et toi, tu te promènes ?’ On culpabilise”.

- L’inutilité, ça vous mine. Inutile, oui, c’est le mot exact, c’est comme cela que je me perçois.

Ou encore :

- Cela fait trois ans que mes enfants me voient à la maison. Je ne sais pas faire grand-chose, pas même les porter par exemple. C’est une de mes plus grandes douleurs.

Certaines personnes avouent alors tomber dans un ‘cercle vicieux’, ajoute Anne Remacle, celui des ‘mauvaises habitudes’ : l’alcool, la (mal) bouffe, la passivité, la paresse...  »

 

Pourtant, une fois encore, l'aberration du système en rejoint l'inhumanité. Comme Carine à qui on a greffé une prothèse de bras et dut stopper son emploi de femme de ménage, et que l'on pénalise à présent pour son refus de se remettre au travail. Oui, elle sait tendre les bras, non elle ne sait rien porter. Donc elle ne peut travailler. Comme André, aveugle, à qui l'on menace de retirer ses droits aux allocations parce qu'il « refuse » de travailler. Ou Jean-Claude, comateux, que l'ONEM poursuit parce qu'il ne fait pas montre d'assez de constance dans sa recherche d'un emploi.

 

Ou encore Pascal Scarsé, atteint de trisomie 21i. Olivier Henskens décrit l'absurdité de cette situation d'un homme, courageux et travailleur, sanctionné d'avoir travaillé. « Pendant 26 ans, il a été manutentionnaire dans un atelier protégé de Pont-à-Celles, à l’ASBL APAC. Il n’a jamais raté un jour de travail. Sur la fin, il devait même se lever à 5h30 pour être à l’heure au travail. C’était devenu trop lourd pour lui. Le handicap et l’âge, ça devenait difficile. C’est pour ça que, en accord avec son employeur, on a mis fin à son contrat, » raconte son père qui évoque le parcours du combattant administratif qui suivit «  Il ne sait ni lire ni écrire mais il est censé s’inscrire au chômage ! Je me suis rendu au Forem avec lui et ai donc rempli ses papiers…Il est donc considéré comme un demandeur d’emploi ! Est-ce qu’on va l’obliger à chercher un travail ? Est ce que je vais devoir attendre qu’il soit exclu du chômage pour qu’il récupère sa pension ? Et s’il n’avait plus eu ses parents, comment aurait-il fait pour toutes ces démarches ? J’ai contacté l’ONEM, le Forem, la sécurité sociale pour avoir des réponses… Mais jusqu’ici, pas de nouvelles.  »

« En somme, conclut Olivier Henskens, il aura d’abord dû s’inscrire à l’ONEM, au Forem, rencontrer une assistante sociale et peut-être des médecins pour en arriver à… ce que son père demande depuis le début. »

Remords ? Remise en question ? Question même ? Pas à la SPF en tout cas : « C’est par souci d’équité, car la législation est la même pour tous les types de handicap  »

Encore faut-il pouvoir comprendre le jargon utilisé :

jargon2-a6410.jpg

S'en faisant également l'écho, SOLIDAIRE.ORG contextualise : «  Depuis le 1er novembre 2012, les personnes avec handicap (d’un degré allant de 33 à 66 %) qui sont au chômage sont contrôlés par l’Onem et risquent d’être les premières victimes de la chasse aux chômeurs. Certains chômeurs handicapés sont classés par l’Onem comme « demandeurs d’emploi impossibles à placer » et ne reçoivent plus aucun accompagnement, ce qui ne leur évitera pas l’exclusion s’ils ne se montrent pas assez assidus dans la recherche d’un emploi…  » Le journaliste avance d'autres « cas » : « C’est ainsi que le journal Syndicats raconte l’histoire de Kevin, « considéré comme un « MMPP », c’est-à-dire demandeur d’emploi ayant un problème psychiatrique, psychique, mental ou médical. Il se retrouve dans la même « catégorie » que les demandeurs d’emploi ayant une aptitude de travail réduite (incapacité de travail de 33 %) et risque de perdre son allocation d’insertion » selon le journal syndical, alors qu’il veut travailler. »

 

Olivier Henskens mentionne également la réponse de la ministre de l’Emploi Monica De Coninck (sp.a) à l'interpellation de la députée Ecolo Zoë Génot. Pour elle, les personnes handicapées qui reçoivent une allocation d’insertion seront traitées comme les autres demandeurs d’emploi : autrement dit, au bout de trois ans, elles seront exclues. 6 150 personnes seraient dans le cas.

 

PLAINTE SERA DÉPOSÉE À LA LIGUE DES DROITS DE L'HOMME

Bientôt à la rue, poussés au suicide ou en extrême pauvreté, les invalides, grands malades, rejoindront les chômeurs, les pensionnés sans pension et autres très grands précaires : il s'agit d'un génocide d'état planifié par le gouvernement actuel, dont Mme Onkelinx et Mr di Rupo au premier chef.

 

Article 6 du STATUT DE LA COUR PÉNALE INTERNATIONALE :

Crime de génocide

Aux fins du présent Statut, on entend par « crime de génocide » l'un des actes ci-après commis dans l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :

a) Meurtre de membres du groupe ;

b) Atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;

c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction

physique totale ou partielle ;

d) Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;

e) Transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe.

 

Article 25.1 de la DÉCLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’HOMME :

1.1. Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille, notamment pour l’alimentation, l’habillement, le logement, les soins médicaux ainsi que pour les services sociaux nécessaires ; elle a droit à la sécurité en cas de chômage, de maladie, d’invalidité, de veuvage, de vieillesse ou dans les autres cas de perte de ses moyens de subsistance par suite de circonstances indépendantes de sa volonté.

 

Article 23 de la CONSTITUTION DE LA BELGIQUE :

Chacun a le droit de mener une vie conforme à la dignité humaine.

À cette fin, la loi, le décret ou la règle visée à l'article 134 garantissent, en tenant compte des obligations correspondantes, les droits économiques, sociaux et culturels, et déterminent les conditions de leur exercice.

 

Ces droits comprennent notamment :

1° le droit au travail et au libre choix d'une activité professionnelle dans le cadre d'une poli -

tique générale de l'emploi, visant entre autres à assurer un niveau d'emploi aussi stable et élevé que possible, le droit à des conditions de travail et à une rémunération équitables, ainsi que le droit d'information, de consultation et de négociation collective ;

2° le droit à la sécurité sociale, à la protection de la santé et à l'aide sociale, médicale et juridique ;

3° le droit à un logement décent ;

4° le droit à la protection d'un environnement sain ;

5° le droit à l'épanouissement culturel et social.

 

APPEL À TÉMOIGNAGES

Dans ce cadre je lance un appel à témoignages : Si vous-même, ou l'un de vos proches, connaissances etc. subit cette descente aux enfers merci de me contacter.

Votre participation sera traitée de manière digne et discrète et multipliera d'autant la portée de notre action. N'hésitez pas non plus, à parler de cette action autour de vous, dans vos associations, dans vos cercles, auprès de vos proches ou connaissances.

Pour autant, aucune haine, aucune violence, aucune récupération, religieuse, philosophique, politique, ou antidémocratique ne sera acceptée. Agissons en citoyens responsables.

 

 

ii Augmentation du nombre d’invalides:le bilan de l’INAMI Journée de réflexion : santé, crise et alternatives » 2 mars 2012

iii 24 avril 2014

vi 19 février 2014

 

viiMC Informations 248 (juin 2012)

ii 07 mars 2014 

i Citée par la rtbf « Quelle couverture sociale voulez-vous ? FullSocialJacket ouvre le débat », 4 décembre 2013 à 15h25

iv « Belgique : Laurette Onkelinx, Comment peut-on lui faire confiance ? », 18/05/2005 

v Séance plénière du 26 février 2013, Doc. CTM 2013-PL-151 Bruxelles, le 23 janvier 2013

vi « Scandale en Belgique : un crime qui ne dit pas son nom », Le Point.fr - Publié le 02/07/2012 à 12:39 - Modifié le 09/01/2013 à 15:05, « En Belgique, depuis le 1er juillet, les insuffisants respiratoires risquent de se voir couper l'oxygène. Lettre ouverte. »

vii Philosophe, auteur de l'essai "Critique de la déraison pure - La faillite intellectuelle des 'nouveaux philosophes' et de leurs épigones" (François Bourin Editeur), porte-parole, pour les pays francophones, du "Comité International contre la Peine de Mort, la Lapidation et la Pendaison" ("One Law For All"), dont le siège est à Londres.

viii BELGA Publié le mercredi 25 avril 2012 à 18h13 - Mis à jour le mercredi 25 avril 2012 à 18h15http://www.lalibre.be/actu/belgique/absym-laurette-onkelinx-veut-casser-la-liberte-therapeutique-des-medecins-51b8e9d5e4b0de6db9c6606c

ix 27 janvier 2014

x Belga vendredi 7 mars 2014, 7h14 http://www.lesoir.be/48741

Partager cet article
Repost0
15 mai 2014 4 15 /05 /mai /2014 10:06

Lien d'origine

Onu/résolution sur le nazisme: Moscou fustige les pays occidentaux

SAINT-PETERSBOURG, 15 mai - RIA Novosti

En refusant de soutenir aux Nations unies une résolution initiée par la Russie condamnant la glorification du nazisme, l'Occident encourage les éléments fascisants, notamment en Ukraine, a indiqué jeudi le vice-ministre russe des Affaires étrangères Guennadi Gatilov.

"Depuis de longues années, nous soumettons à l'Onu un projet de résolution condamnant la glorification du  nazisme, mais, malheureusement, nos partenaires occidentaux s'abstiennent, voire refusent de le soutenir. Tout cela a pour effet que le fascisme relève la tête", a déclaré le diplomate lors de la 14e édition des Lectures scientifiques internationales Likhatchev à Saint-Pétersbourg.

Et d'ajouter que les derniers exemples en étaient connus de tous.

"Je n'affirme pas que le refus de soutenir cette résolution est directement lié aux événements en cours en Ukraine, mais il est incontestablement interprété par des éléments fascisants comme une sorte de soutien", a estimé M.Gatilov.

Selon le vice-ministre, "la conclusion s'impose d'elle-même: en rejetant l'initiative russe, l'Occident les encourage".

Tous les ans, lors de l'Assemblée générale des Nations unies, la Russie soumet une résolution appelant à ne pas admettre la glorification des nazis et de leurs acolytes. Le document exprime, entre autres, une sérieuse préoccupation face à la montée des mouvements extrémistes et des partis politiques prônant l'idéologie nazie, la xénophobie et la supériorité raciale.

L'Occident refuse de soutenir le document en alléguant le respect de la liberté d'expression. Sous le même prétexte, il bloque l'adoption de décisions similaires à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE). 

Partager cet article
Repost0