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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 00:35
Moldavie: la moitié des habitants sont nostalgiques de l'URSS
 
 
16:39 18/02/2011
CHISINAU, 18 février - RIA Novosti

http://fr.rian.ru/world/20110218/188660096.html

 

 

Près de la moitié des citoyens moldaves regrettent la chute de l'Union Soviétique en 1991, a déclaré vendredi à RIA Novosti le directeur de l'Institut des politiques publiques de Chisinau, Arcadie Barbarosie, citant les résultats d'un sondage d'opinion.

A la question de savoir "Regrettez-vous la chute de l'Union Soviétique?", près de 49% des sondés ont répondu par l'affirmative. Environ 52% estiment que la dislocation de l'URSS a exercé un effet négatif sur le développement de la Moldavie.

Près de 44% des personnes interrogées voteraient pour le rétablissement de l'URSS si un référendum sur cette question était organisé de nos jours et un peu plus de 20% voteraient contre. Plus de 50% des sondés sont persuadés que l'ordre public était beaucoup mieux assuré en URSS que dans la Moldavie d'aujourd'hui.

M. Barbarosie a fait remarquer que ces résultats avaient été obtenus au terme d'un sondage effectué 20 ans après la chute de l'Union soviétique. La génération qui a grandi durant cette période ne connaît l'URSS que d'après des livres et des films.

Le sondage a été effectué auprès d'un échantillon de 1104 personnes âgées de 18 ans et plus et résidant dans toutes les régions de la Moldavie, à l'exception de la Transnistrie. La marge d'erreur statistique ne dépasse pas 3%.

 

 

 

 

 

____________________________________________________________________________________________

 

La nostalgie pour l'Union soviétique et pour la CEI est un phénomène très répandu en Russie. Cette nostalgie est exprimée pour le système politique, pour la culture et pour la société soviétique ou tout simplement pour l'esthétique de la période soviétique. Souvent la nostalgie de l'Union soviétique est exprimée en raison des souvenirs de l'enfance et de la jeunesse. Il s'agit d'un phénomène très contradictoire, qui englobe un très large éventail d'opinions.

 

La nostalgie de l'URSS exprime une attitude positive envers le passé soviétique. Ce phénomène est sans doute dû au fait que l'URSS est liée à des souvenirs de sa propre jeunesse et des souvenirs de toutes les manifestations de l'ère soviétique. Elle est souvent causée par une nostalgie résultant de la comparaison de l'état actuel et passé de sa propre vie. La nostalgie peut causer une différence entre les attitudes dans la société soviétique en comparaison avec l'actuelle société russe : l'Union soviétique faisait la promotion des idéaux de bonté et de justice. Dans la société régnait un esprit d'équipe et des relations amicales entre les citoyens. Toutefois, cette situation contraste fortement avec la réalité contemporaine de son immoralité qui règne dans l'esprit communautaire de la consommation et la baisse des principes moraux. Les personnes qui ont grandi en URSS ont la nostalgie de cet état, souvent source de frustration.

Suite à l'effondrement de l'Union soviétique en 1991, le niveau de vie de la majorité de la population s'est nettement dégradé. Aujourd'hui, les prix des logements ne sont plus les mêmes que durant l'ère soviétique. De plus la médecine soviétique était gratuite, ce qui contraste fortement avec les réalités actuelles. En comparaison avec le Soviet, le salaire moyen des travailleurs et des ingénieurs n'est plus le même. Tout cela est à l'origine des raisons objectives de la nostalgie pour le passé soviétique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en russe intitulé « Ностальгия по СССР »





http://cccp-foto.livejournal.com/

 



Ностальгия по прошлому и нашему детству:

http://20th.su/







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22 juin 2011 3 22 /06 /juin /2011 20:43

14:54

22/06/201

 

La mémoire du courage exceptionnel du peuple soviétique pendant la Grande Guerre patriotique (1941-1945) ne doit pas se ternir au fil des années, a déclaré le président russe Dmitri Medvedev mercredi au Kremlin lors de la cérémonie de remise de titres de Ville de la gloire militaire.

Le chef de l'Etat a rappelé que juste 70 ans auparavant, la guerre la plus cruelle et la plus sanglante de l'histoire du pays avait commencé, en entraînant des pertes colossales.

"Elle a duré 1.418 jours et emporté des dizaines de millions de vies. Des milliers de villes et de villages sont partis en fumée, le malheur et les privations sont entrées dans pratiquement chaque famille soviétique. Nous avons remporté la victoire grâce au courage exceptionnel inédit des citoyens de notre pays", a indiqué le président.

Et de souligner que la mémoire de ces exploits ne devait être ni ternie ni érodée au fil des années, mais gardée pour les futures générations.

Le 22 juin 1941 à 4h00 du matin, l'Allemagne nazie attaqua l'Union soviétique, rompant le Pacte de non-agression germano-soviétique conclu en août 1939. Ce fut le début de la guerre la plus cruelle et la plus sanglante de l'histoire du pays. L'URSS a payé un énorme prix en vies humaines pour défendre son indépendance, la guerre ayant fait 26 millions de morts, tandis que 1.710 villes et plus de 70.000 villages ont été détruits.

 

 

 

Les premiers jours de la Grande guerre patriotique

 

 

Le 1er juillet 1941, l’usine d’outillage Kalibr de Moscou. 400 ouvriers communistes avec le secrétaire de la cellule du parti communiste de l’usine Soutiaguine (à gauche à table) se portent volontaires pour le front.
 

Dmitri Medvedev



Dmitri Medvedev





MOSCOU, 22 juin - RIA Novosti
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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 20:25
16:45
21/06/2011

 

L’Occident n’a jamais cherché à pacifier l’Allemagne hitlérienne. Les pays occidentaux avaient un seul objectif: canaliser l’agression de l’Etat nazi vers l’Est, a déclaré mardi aux journalistes le général à la retraite du Service russe des renseignements extérieurs (SVR), auteur d'une compilation de documents déclassifiés du SVR L'Agression Lev Sotskov.

MOSCOU, 21 juin – RIA Novosti

Auteur d'une compilation de documents déclassifiés du SVR L'Agression Lev Sotskov

 

 

 

Fichier:Bundesarchiv Bild 146-1979-056-18A, Polen, Schlagbaum, deutsche Soldaten.jpg

Au seuil du 70e anniversaire du début de la Grande guerre patriotique, le Service des renseignements extérieurs de Russie a déclassifié des documents parvenus au Kremlin entre 1938 et 1941. Les informations citées dans le recueil L'Agression prouvent que le gouvernement soviétique recevait l’intégralité des informations sur le caractère inéluctable de l’attaque de l’Allemagne nazie, a fait remarquer Lev Sotskov. Tous les documents contenus dans le recueil sont d’origine étrangère, ils ont été "obtenus par le renseignement soviétique et soumis au gouvernement."

Lev Sotskov a également abordé la question de l’éventuelle participation des Etats-Unis à la préparation de l’offensive de l’Allemagne contre l’URSS. Selon l’expert, ce n’était pas le cas. "La ligne américaine est absente ici", a déclaré le général du SVR à la retraite.

Il a rappelé que "jusqu’en décembre (1941), les Etats-Unis n’étaient même pas en guerre contre l’Allemagne, mais immédiatement après l’invasion de l’Union soviétique, ils ont annoncé qu’ils adopteraient une position favorable (à l’égard de l’URSS), naturellement sur l'instance des Britanniques."

"Les Américains ont adopté une position plus que loyale et ont fait part de leur volonté d’aider l’Union soviétique par des fournitures d'armements, de matériels stratégiques, de produits alimentaires, etc.", a fait remarquer le compilateur du recueil.

Toutefois, il a reconnu que certaines forces aux Etats-Unis avaient une position différente à ce sujet. Il a rappelé qu’à l’époque "a été diffusée la déclaration du sénateur Harry Truman (président américain en 1945-1953) qui avait annoncé que si l’Allemagne l'emportait, les Etats-Unis aideraient l’Union soviétique, et que si les l’URSS se montrait plus forte, ils aideraient l’Allemagne. Mais cela ne s’est pas produit", a souligné M. Sotskov.

"En ce qui concerne le début de la guerre et autres faits, les Etats-Unis sont concernés… il existe des informations que les Allemands ont tenté de convaincre les Américains qu’ils accomplissaient la mission très importante visant à éradiquer le communisme mondial et rien d’autre. On ne note aucune présence claire des Américains", a-t-il conclu.





 



19:39 21/06/2011
MOSCOU, 21 juin - RIA Novosti



 

Avant l'agression nazie contre l'URSS, le Renseignement soviétique ne cessait d'informer le Kremlin d'une guerre imminente, mais Staline craignait sans doute d'être accusé d'agression, a estimé mardi Lev Sotskov, général à la retraite du Service russe de renseignement extérieur (SVR).

imagesCA703QFC.jpg

"Etudiant les documents, j'ai trouvé au moins une trentaine de dépêches signalant d'une manière ou d'une autre le caractère inéluctable de la guerre", a déclaré lors d'une conférence de presse à RIA Novosti M.Sotskov, auteur d'une compilation de documents déclassifiés du SVR L'Agression.

Comme l'a supposé l'expert, au début de la Seconde Guerre mondiale, Staline hésitait à préparer la riposte à l'agression inéluctable de l'Allemagne nazie de peur d'être accusé d'agression.

"Dans un tel cas, la création d'une coalition antihitlérienne aurait été exclue et une perspective d'une guerre à deux fronts - face à l'Allemagne et contre le Japon - surgissait. L'ouverture du front sud contre l'URSS était tout aussi possible. Après l'attaque de l'Allemagne nazie contre l'URSS, Téhéran n'excluait pas de se joindre à Berlin", a raconté M.Sotskov.

Et d'ajouter que quant à l'Occident, il n'avait jamais cherché à pacifier l'Allemagne hitlérienne, son seul objectif étant de canaliser l'agression de l'Etat nazi vers l'Est.


Au seuil du 70e anniversaire du début de la Grande guerre patriotique, le Service de renseignement extérieur de Russie a déclassifié des documents parvenus au Kremlin entre 1938 et 1941.

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15 juin 2011 3 15 /06 /juin /2011 20:46
SEBASTOPOL (Ukraine), 15 juin - RIA Novosti
15:03 15/06/2011

An anti-NATO protester holds banners reading "Bush Don't Stick your Nose in" and "NATO's Breakfast" in the center of Kiev, Ukraine, on Wednesday.

Plusieurs dizaines de personnes se sont réunies mercredi à Sébastopol (Crimée) pour protester contre l'arrivée du croiseur lance-missiles USS Monterey

 dans les eaux ukrainiennes dans le cadre des manœuvres militaires See Breeze, rapporte le correspondant de RIA Novosti.

Les manifestants se sont rassemblés devant le monument de la Flamme éternelle pour appeler leurs concitoyens à ne pas rester indifférents aux actions "provocatrices" des Etats-Unis. Les protestataires ont notamment déchiré des drapeaux américains devant le bâtiment de l'administration municipale.

 

 

Et d'ajouter que l'arrivée du croiseur équipé du système de combat Aegis dans la mer Noire a suscité la préoccupation du ministère russe des Affaires étrangères, qui a déclaré avoir "plusieurs questions" à cet égard.

Les manœuvres See Breeze, réunissant une dizaine de pays participants et consacrées notamment à la lutte contre la piraterie maritime, ont débuté le 6 juin et se poursuivront jusqu'au 18 juin.

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 17:15

Les révélations d'un ancien conseiller de Carter

« Oui, la CIA est entrée en Afghanistan avant les Russes... »

 

 


Le Nouvel Observateur. L'ancien directeur de la CIA Robert Gates l'affirme dans ses Mémoires (1) : les services secrets américains ont commencé à aider les moudjahidine afghans six mois avant l'intervention soviétique. A l'époque, vous étiez le conseiller du président Carter pour les affaires de sécurité ; vous avez donc joué un rôle clé dans cette affaire. Vous confirmez ?


Zbigniew Brzezinski (2). – Oui. Selon la version officielle de l’histoire, l’aide de la CIA aux moudjahidine a débuté courant 1980, c’est-à-dire après que l’armée soviétique eut envahi l’Afghanistan, le 24 décembre 1979. Mais la réalité, gardée secrète jusqu’à présent, est tout autre : c’est en effet le 3 juillet 1979 que le président Carter

 

 a signé la première directive sur l’assistance clandestine aux opposants du régime prosoviétique de Kaboul. Et ce jour-là, j’ai écrit une note au président dans laquelle je lui expliquais qu’à mon avis cette aide allait entraîner une intervention militaire des Soviétiques.
N. O. – Malgré ce risque, vous étiez partisan de cette « covert action » [opération clandestine]. Mais peut-être même souhaitiez-vous cette entrée en guerre des Soviétiques et cherchiez-vous à la provoquer ?
Z. Brzezinski. – Ce n’est pas tout à fait cela. Nous n’avons pas poussé les Russes à intervenir, mais nous avons sciemment augmenté la probabilité qu’ils le fassent.

N. O. – Lorsque les Soviétiques ont justifié leur intervention en affirmant qu’ils entendaient lutter contre une ingérence secrète des Etats-Unis en Afghanistan, personne ne les a crus. Pourtant, il y avait un fond de vérité... Vous

 

ne regrettez rien aujourd’hui?
Z. Brzezinski. – Regretter quoi ? Cette opération secrète était une excellente idée. Elle a eu pour effet d’attirer les Russes dans le piège afghan et vous voulez que je le regrette ? Le jour où les Soviétiques ont officiellement franchi la frontière, j’ai écrit au président Carter, en substance : « Nous avons maintenant l’occasion de donner à l’URSS sa guerre du Vietnam. » De fait, Moscou a dû mener pendant presque dix ans une guerre insupportable pour le régime, un conflit qui a entraîné la démoralisation et finalement l’éclatement de l’empire soviétique.

N. O. – Vous ne regrettez pas non plus d’avoir favorisé l’intégrisme islamiste, d’avoir donné des armes, des conseils à de futurs terroristes ?
Z. Brzezinski. – Qu’est-ce qui est le plus important au regard de l’histoire du monde ? Les talibans ou la chute de l’empire soviétique ? Quelques excités islamistes ou la libération de l’Europe centrale et la fin de
la guerre froide ?

N. O. – « Quelques excités » ? Mais on le dit et on le répète : le fondamentalisme islamique représente aujourd’hui une menace mondiale…
Z. Brzezinski. – Sottises ! Il faudrait, dit-on, que l’Occident ait une politique globale à l’égard de l’islamisme. C’est stupide : il n’y a pas d’islamisme global. Regardons l’islam de manière rationnelle et non démagogique ou émotionnelle. C’est la première religion du monde avec 1,5 milliard de fidèles. Mais qu’y 

a-t-il de commun entre l’Arabie Saoudite fondamentaliste, le Maroc modéré, le Pakistan militariste, l’Egypte pro-occidentale ou l’Asie centrale sécularisée ? Rien de plus que ce qui unit les pays de la chrétienté...
Propos recueillis par
Vincent Jauvert

(1) « From the Shadows », par Robert Gates, Simon and Schuster.
(2) Zbigniew Brzezinski vient de publier « le Grand
Echiquier », Bayard Editions.


 

Vincent Jauvert
Le Nouvel Observateur


source:
http://hebdo.nouvelobs.com/hebdo/parution/p1732/articles/a19460-oui_la_cia_est_entree_en_afghanistan_avant_les_russes.html

  photos d'illustration,ne proviennent pas de l'article d'origine.

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 11:57

Capture02.jpg

 

 

 

 

 

Du figaro:

 

 

http://www.lefigaro.fr/international/2009/11/09/01003-20091109ARTFIG00348--l-est-la-nostalgie-de-la-rda-bat-son-plein-.php

 

Vingt ans après la chute du Mur, près d'un Allemand sur cinq originaire de l'ex-RDA est nostalgique du régime communiste est-allemand.

  Capture01.jpg

 

 

 


Les clients du bistrot de Berlin-Est, Zur Firma, ont l'ivresse mauvaise. Le pas mal assuré, Werner se fait menaçant : «Fichez-nous la paix avec les histoires de la RDA ou je vous passe une corde autour du cou pour vous pendre.» Ici, l'étranger venu de l'Ouest n'est pas toujours le bienvenu. Situé près de l'ancien ministère de la Sécurité d'État, siège de la Stasi, l'endroit est un repaire pour «Ostalgiques», les nostalgiques de l'ancien régime communiste.

 

Dans un coin, une caméra de surveillance. Un peu plus loin, des systèmes d'écoute et une réplique de chambre d'interrogatoire. Les murs sont tapissés de photographies d'Erich Mielke, le patron de la Stasi, de dirigeants communistes est-allemands. Le faire-part de décès d'Erich Honecker, avant-dernier chef de la RDA, surplombe le bar. Sur une étagère, les clients ont déposé leurs badges de la Volksarmee, l'armée du peuple, leurs médailles, leurs passeports périmés de la RDA ou leurs permis de voyager. Ici, le Vita Cola, riposte de l'Allemagne communiste à la célèbre boisson gazeuse devenue le symbole du mode de vie à l'américaine, remplace le Coca-Cola.


Matins difficiles

Lundi soir, on ne fêtera pas l'anniversaire de la chute du mur de Berlin au Zur Firma, baptisé ainsi en hommage au siège de la Stasi, que ses employés avaient surnommé «la firme». En revanche, on y a bruyamment célébré le soixantième anniversaire de la défunte RDA, le 7 octobre dernier. «Le Rotkäppchen coulait à flots», se réjouit une serveuse. Réservé pour les grandes occasions, le mousseux est-allemand garantissait à ses consommateurs une puissante gueule de bois. Vingt ans après la disparition du mur, le Rötkappchen reste très prisé par les Ostalgiques, qui vivent toujours des matins difficiles sans leur regrettée RDA.

 

Fonctionnaire du régime communiste, Yutta Leymann, 50 ans, a conservé son emploi au service du gouvernement de l'Allemagne réunifiée. Elle vient au Zur Firma régulièrement pour y écouter de la musique de l'Allemagne communiste et partager les souvenirs de sa période dorée. «Je suis née en RDA, j'y suis allée à l'école et j'y ai élevé mes enfants, raconte Yutta, qui était mariée à un policier. Tout était plus simple à l'époque pour les femmes avec des enfants. Il y avait des crèches, des activités abordables. Et puis tout le monde avait un travail, une assurance sociale. Il n'y avait pas cette criminalité galopante, ces meurtres terribles. Bien entendu, il y a aussi des gens qui souffraient en RDA, des victimes de la Stasi. Nous manquions de certaines libertés. Tout n'était pas bon, mais tout n'était pas à jeter non plus.»

 

Yutta Leymann en a assez des Allemands de l'Ouest et des étrangers qui lui demandent pourquoi elle regrette ce régime honni. «Ce n'est pas la dictature qu'on regrette, affirme-t-elle. C'est notre jeunesse. Et tout ce qu'il y avait de bien. Je dis à tous les Occidentaux que je rencontre :  ici et on a eu le courage de tout reconstruire.» Elle ne comprend pas pourquoi on se focalise tant sur la Stasi, qui employait 1 % de la population à surveiller le reste de la RDA : «On parle toujours de la Stasi, mais elle n'était pas pire, que le Mossad ou la CIA.»

 

Selon un sondage récent, près d'un Allemand sur cinq originaire de l'ex-RDA est nostalgique du mur de Berlin et du régime communiste est-allemand.

 En mars, une autre étude indiquait que 41 % des Ossies ne considèrent pas la RDA comme un État criminel. «Notre passé s'appelle RDA et notre avenir l'Ostalgie, se réjouit Torsten Klipp, patron d'un site Internet de vente par correspondance de produits de RDA, réédités. À l'époque de la RDA, les Ossies se faisaient envoyer des colis d'Allemagne de l'Ouest. Maintenant, nous leur envoyons des colis de produits de l'ex-RDA qui ont accompagné leur jeunesse.» Les saucisses en bocal d'Halberstadt, le mousseux Rotkäppchen ou les cornichons du Spreewald, qu'il commercialise sur son site, connaissent un retour en grâce fulgurant.

 

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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 22:29
Ансамбль песни и пляски РВСН "Красная Звезда" (1992)
 
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3 juin 2011 5 03 /06 /juin /2011 17:46
Bouclier antimissile: la Russie pourrait sortir de START
 
15:40 16/05/2011
MOSCOU, 16 mai - RIA Novosti
En cas de poursuite du déploiement en Europe des éléments américains de défense antimissile, Moscou se réserve le droit de sortir du nouveau traité de désarmement nucléaire START, a déclaré lundi le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Riabkov.

US soldiers in Poland

Soldats américains en Pologne.

"Comme nous l'avons déclaré à plusieurs reprises, la Russie aura le droit de sortir du traité START si le développement quantitatif et qualitatif du potentiel de défense antimissile américain présente une menace pour les forces russes de dissuasion nucléaire", a déclaré M.Riabkov lors d'une réunion du conseil d'experts pour la coopération entre la Russie et l'OTAN au sein du parlement russe.
"Nous nous rendons bien compte qu'aucune des deux parties n'a l'intention de développer ses forces stratégiques pour affaiblir le potentiel de l'autre. Cependant, nous n'avons pas assez de garanties pour l'avenir", a poursuivi le responsable russe.
Début mai, Bucarest et Washington ont parachevé les négociations sur le déploiement en Roumanie d'éléments du futur bouclier antimissile, suscitant les préoccupations de la Russie, qui a indiqué se poser des "questions sérieuses" sur cette nouvelle version du bouclier antimissile américain.
Entré en vigueur en février 2011, le Traité de réduction des armes stratégiques offensives (START) prévoit un maximum de 1.550 ogives nucléaires déployées pour chacun des deux pays, soit une réduction de 30% par rapport au niveau établi par le Traité de désarmement nucléaire conclu le 24 mai 2002 à Moscou.
Article du site:
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ABM: pas question de neutraliser le potentiel stratégique russe (Rogozine)

 

20:00 02/06/2011

MOSCOU, 2 juin - RIA Novosti

La Russie trouvera une réponse efficace à toute démarche visant à neutraliser son potentiel stratégique, a déclaré jeudi le représentant permanent de la Russie auprès de l'Otan, Dmitri Rogozine, en évoquant l'intention de Washington de déployer un système de défense antimissile (ABM) en Europe.

"Nous avons besoin de garanties juridiques attestant que ce bouclier antimissile ne sera pas dirigé contre le potentiel stratégique russe", a-t-il affirmé dans une interview à la chaîne de télévision Rossia 24.

Fin mai 2011, le président Barack Obama avait annoncé à Varsovie que la Pologne serait associée à la mise en place d'un système de défense antimissile américain en Europe.

"La première question qui se pose est de savoir où les éléments de ce système seront implantés", a indiqué M. Rogozine. Selon lui, la Russie s'opposera résolument aux tentatives "de les déployer en Pologne ou dans les pays Baltes sous prétexte de protéger l'Europe contre les menaces émanant du Proche-Orient".

La vitesse des missiles-intercepteurs sera également révélatrice de leur mission, estime le diplomate. "Si elle leur permet de rattraper les missiles intercontinentaux russes, ce sera un autre facteur attestant que ces systèmes sont dirigés contre la Russie".

Enfin, "si le nombre d'antimissiles est tel qu'ils pourront potentiellement intercepter le potentiel stratégique russe", Moscou prendra les mesures qui s'imposeront, a souligné M. Rogozine.

"Nous ne permettrons à personne de mettre en cause l'efficacité de notre potentiel stratégique", a-t-il conclu.

Article provenant du site:

 

 

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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 21:14

Extrait de Wikipédia:

http://fr.wikipedia.org/wiki/Crimes_de_guerre_nazis_en_Union_sovi%C3%A9tique

 

 

Dans l’image laissée par l’opération « Barbarossa » dans la mémoire populaire allemande, on retrouve une vision déformée de la réalité qui exagère considérablement la part des évènements militaires et des souffrances des soldats, alors que l’aspect singulier de cette invasion, à savoir son caractère intrinsèquement criminel, est passé sous silence et « normalisé »[3]. La guerre conduite par le Reich en Union soviétique a été une guerre très particulière composée de volets complémentaires, militaire (objectif d'anéantissement de l'Armée rouge), mais aussi politique (liquidation d'un État et de ses institutions), humain (extermination complète ou partielle de larges couches de populations), et économique (asservissement économique des populations, pillages extrêmes, destruction des infrastructures et des outils de production non nécessaires aux besoins immédiats du IIIe Reich). Ces volets dessinent un projet d'ensemble revendiqué par les théoriciens nazis : la création d’un Lebensraum à l’Est(Le Lebensraum (de l'allemand, der Raum l'espace et das Leben la vie) ou « espace vital », est un concept géopolitique créé par les milieux impérialistes allemands et popularisé par le nazisme. Lié au darwinisme social, il renvoie à l'idée de territoire suffisant pour, dans un premier temps, assurer la survie d'un peuple et, dans un deuxième temps, favoriser sa croissance via la conquête.

Forgée par Friedrich Ratzel (1844-1904), cette idée a été l'une des principales justifications théoriques de la politique expansionniste de l'Allemagne nazie, en particulier sur le front de l'Est.

, qui sera édifié sur les cendres du monde slave ramené à un stade pré-civilisationnel. Pour organiser l'espace conquis, un « nettoyage » est indispensable. Himmler en sera chargé par une directive signée de Wilhelm Keitel le 16 mars 1941).

 

Le Lebensraum nazi :L'idée d'un peuple germanique manquant d'espace est donc très antérieure à Adolf Hitler, mais c'est lui qui en a tiré les conclusions politiques et militaires extrêmes. Selon l'historien Ian Kershaw, Hitler n'utilisa qu'une seule fois l'expression Lebensraum avant le putsch de la Brasserie de novembre 1923[2]. C'est probablement Rudolf Hess, ancien élève de Karl Haushofer qui la fait connaître à Hitler lors de leur emprisonnement à Landsberg en 1924-1925.

Dans Mein Kampf, Hitler transforme le concept de Lebensraum : plutôt que d'ajouter des colonies - dont l'Allemagne est privée depuis le traité de Versailles -, il veut agrandir le pays à l'intérieur de l'Europe. Il relance ainsi l'idée d'une expansion vers l'Est (Drang nach Osten) et accentue les éléments racistes du Lebensraum, qui devient explicitement lié avec la théorie de l'Herrenvolk (« race maîtresse ») désignant les « Aryens » ou la « race germanique »[1]. Par exemple :

« Ainsi, nous autres nationaux-socialistes, biffons-nous délibérément l'orientation politique d'avant-guerre. Nous commençons là où l'on avait fini il y a six cents ans. Nous arrêtons l'éternelle marche des Germains vers le sud et vers l'ouest de l'Europe, et nous jetons nos regards vers l'est.

Nous mettons terme à la politique coloniale et commerciale d'avant guerre et nous inaugurons la politique territoriale de l'avenir.

Mais si nous parlons aujourd'hui de nouvelles terres en Europe, nous ne saurions penser d'abord qu'à la Russie et aux pays limitrophes qui en dépendent. »

— Adolf Hitler, Mein Kampf, tome 2, 1925[3]

Par son ampleur gigantesque sans précédent (vingt millions d'Allemands portèrent à un moment ou à un autre l'uniforme de la Wehrmacht sur le front russe[4] tandis que près de 35 millions de Soviétiques furent mobilisés de 1941 à 1945[2], 65 millions de Soviétiques se retrouvèrent sous occupation nazie au plus fort des conquêtes de la Wehrmacht, 17 millions de personnes furent déplacées vers l'Est en 1941 afin d'échapper à cette occupation[2]), par les conséquences tragiques qu'il a entraîné dans la vie et le destin de dizaines de millions d'êtres humains, ce projet idéologique, accompagné de ses mises en œuvre concrètes, constitue sans doute un phénomène unique dans l'histoire européenne.

Cette volonté d’anéantissement a joué le rôle essentiel dans les immenses pertes en vies humaines de l'Union soviétique en 1941-1945. Hormis les commandants des Einsatzgruppen, et certains haut-gradés, en particulier, le maréchal Wilhelm Keitel

 

execution au proces de nuremberg

 

execution au proces de nuremberg

(pendu après le procès de Nuremberg), l’écrasante majorité des officiers supérieurs de la Wehrmacht, du RSHA et de la Waffen-SS ayant participé aux massacres de masse commis en Union soviétique n’ont pas été inquiétés après la capitulation à Berlin du 9 mai 1945.

 

Un projet préparé avant l’invasion de juin 1941[modifier]Le 31 mars 1941, Adolf Hitler avait réuni ses généraux pour les informer que la guerre contre l’Union soviétique serait d’une « nature spéciale ». Il déclare : « Le communisme n'a jamais été et ne sera jamais pour nous un camarade. La lutte qui va s'engager est une lutte d'extermination »[5]. Avant que l’armée allemande n’envahisse l’Union soviétique, les soldats reçurent des ordres précisant clairement la nature de l’« Opération Barbarossa » : il s’agissait d’une guerre différente de toutes les campagnes antérieures, d’une « guerre entre idéologies » dans laquelle les adversaires ne pouvaient être considérés comme des « camarades en armes ».

Les guerres à l'ouest n'ont pas été motivées par une croisade d'anéantissement telle qu'elle doit avoir lieu sur le front de l'Est. Les Anglais, les Français ou les Tchèques ne sont pas perçus comme des peuples « dégénérés », même s'ils sont présentés comme inférieurs et décadents. La haine antisémite trouve un prolongement dans la volonté obsessionnelle de détruire l'Union soviétique : celle-ci est supposée constituer l'opposé de la nation allemande, par le communisme et par sa composition traditionnellement pluriethnique ,par ce qui est présentée par les idéologues nazis comme une identité asiatique arriérée. L'Union soviétique est figurée comme une expression de l'anti-civilisation européenne, peuplée d'« Untermenschen » (sous-hommes) slaves indignes de vivre, qui seront soit éliminés soit impitoyablement exploités.

La Wehrmacht ne doit donc pas livrer une guerre ordinaire mais conduire une campagne d’assassinats et de destructions. Elle devra faire la guerre à l’Armée rouge, mais aussi, et particulièrement, aux civils. Son comportement en Russie occupée ressort alors davantage de celui d’une organisation criminelle que d’une armée en campagne. L’espace russe est destiné à devenir l'« espace vital » allemand, un fois expurgé de ses populations slaves. Les populations urbaines devront être anéanties, celles rurales soumises à un joug impitoyable afin de produire les surplus agricoles destinés à l'Allemagne et à la colonisation aryenne. Selon Alfred Rosenberg, l'idéologue du parti nazi, l'Union soviétique devra être liquidée en tant que structure politique et, afin d'organiser le pillage et sa mise en coupe réglée, son territoire sera démembré en quatre grandes zones d’exploitation. Dans les territoires qui seront conquis, Himmler annonce la liquidation par la famine de 30 millions de personnes (la préméditation reste cependant controversée selon l'historien Jean Stengers)[6]. Quant aux survivants de cette politique, ils seront libérés du bolchevisme afin que les Allemands puissent les asservir (les Slaves, réduits en esclavage, sont destinés à devenir un réservoir de main d'œuvre exploitable sans merci pour l'économie du Reich).

La politique d’extermination est définie dans ses grandes lignes en mars 1941, quatre mois avant l’invasion. La décision d'utiliser des unités du Reichssicherheitshauptamt (RSHA - services de sécurité) pour accomplir des « actions politiques spéciales » (euphémisme pour désigner l’organisation de massacres) est prise au début de la planification de l'invasion. Le général Wilhelm Keitel, commandant de l'OKW (« Oberkommando der Wehrmacht » - haut commandement des armées allemandes), dote le plan Barbarossa d'un supplément qui traite de « tâches spéciales », indépendantes des besoins militaires de l'invasion, et qui seront supervisées par Himmler qui a les pleins pouvoirs pour agir en Russie. Dans le cadre plus général d’une extermination de masse, certaines tâches spécifiques sont confiées à des unités spécialisées, les Einsatzgruppen, « groupes d’intervention » chargés d’éliminer derrière le front, de manière organisée, c’est-à-dire systématique, les Juifs soviétiques et des catégories particulières de la population russe. Le 28 avril 1941, un décret ordonne aux officiers de la Wehrmacht de collaborer avec les Einsatzgruppen[7].

L’extermination des Juifs d’Europe centrale et orientale et celle des Slaves relève de deux projets différents. Celle des populations juives, qui débute en Russie soviétique dès les premières semaines de l’opération Barbarossa, se veut totale et absolument prioritaire, systématique et la plus rapide possible. Elle est voulue, pensée et organisée avant l’invasion (l’idée des camps d’extermination, elle, serait venue à Himmler à Minsk en août 1941)[7]. L’extermination des Slaves, si elle est voulue, se veut partielle, d'ampleur limitée dans un premier temps, et sa mise en œuvre se fera progressivement au gré des circonstances. Elle n’est donc pas pensée et véritablement organisée d'autant que les besoins aigus du IIIe Reich en main d'œuvre tempèreront, à partir de 1942, les résolutions initiales des dirigeants allemands. Il n’en reste pas moins, qu’en pratique et même sur une échelle limitée, elle sera massive et dévastatrice puisqu'au moins 11 millions de civils furent anéantis du fait d'une action directe et intentionnelle de l'Allemagne lors de l'occupation de la partie occidentale de l'Union soviétique (massacres, exécutions sommaires, famines organisées, bombardements, déportations, sur-exploitation au travail forcé)[2].

Le 13 mai 1941, deux semaines avant l’invasion, un décret parvient dans les états-majors relatif à « l’exercice de la juridiction militaire en temps de guerre dans la zone Barberousse, et à des mesures spéciales à exécuter par les troupes » : plus de conseils de guerre ni de cours martiales. Les sévices et atrocités commis par les soldats allemands à l’égard des civils (pillages, viols, meurtres gratuits, assassinats collectifs) ne seront plus sanctionnés mais encouragés. Le général SS Bach-Zelewski, chargé de la lutte contre les partisans en Union soviétique, rapporte que des ordres explicites avaient été donnés par les plus hautes autorités du Troisième Reich afin que les soldats auteurs de crimes contre les civils ne fussent ni traduits en justice ni punis par les tribunaux militaires. Les généraux devaient faire montre d’un « manque total de pitié », les villages seraient brûlés avec leurs habitants, les villes rasées, les opposants anéantis[8]. Lors de ses préparatifs de guerre, et deux mois avant l’invasion, le général von Küchler, commandant de la 18e armée, déclare à ses commandants de division : « le but doit être la destruction de la Russie d’Europe ». Les instructions données à la VIe armée par le maréchal Reichenau sont sans ambiguïté : « Les troupes ont des missions à remplir qui dépassent le cadre de leurs devoirs ordinaires. On ne traite pas assez sérieusement la lutte contre l'ennemi, derrière la ligne de front. On continue à faire prisonniers des partisans et des femmes. La fourniture d'aliments aux habitants et aux prisonniers de guerre est un acte d'humanité mal compris. La disparition des symboles extérieurs de la domination bolchevique, y compris les bâtiments, correspond aux buts de la guerre d'anéantissement. À l'est, les objets de valeur historique et les objets d'art n'ont aucune importance »[9]. Le général d'armée Erich Hoepner, commandant le 4e groupe de Panzer, écrit le 2 mai 1941 : « Cette lutte doit avoir pour but la démolition de la Russie actuelle et doit donc être menée avec une rigueur sans précédent. Chaque opération, dans sa conception et son exécution, doit être guidée par une volonté absolue d’anéantissement total et impitoyable de l’ennemi »[10]. L'« ordre sur les commissaires » du 8 juin 1941, exige l'assassinat immédiat et systématique de tous les commissaires politiques de l'Armée rouge, assimilés en majorité plus ou moins explicitement à des Juifs. En juillet et août 1941, des décrets prévoient l’exécution immédiate de tous ceux qui refuseront d’obéir ou feront preuve de la moindre marque d’hostilité envers l’occupant allemand.

Ces instructions donnent une base légale aux assassinats, vols, viols, tortures et destructions sur une grande échelle dont allaient être victimes les 65 millions de Soviétiques (40 % de la population de l'Union soviétique) qui se retrouveront dans les territoires conquis par la Wehrmacht en 1941 et 1942. En pratique, l’armée ne se contentera pas de fermer les yeux sur les actions criminelles du régime, elle ordonnera aux troupes de les réaliser. La guerre de conquête et de destruction de l’Union soviétique offrira aux soldats allemands d’innombrables occasions de tuer, de détruire, de piller, de violer et de torturer, avec ou sans l’assentiment de leurs chefs. Ils furent rarement punis pour ces actions et assez souvent félicités par leurs supérieurs[3]. En outre, l'aggravation des difficultés de la Wehrmacht sur le front russe, dès l'hiver 1941-1942, après son échec devant Moscou, entraînera très rapidement une brutalisation radicale du comportement des soldats. Cette brutalisation sera encouragée par la hiérarchie de la Wehrmacht car elle offrait un exutoire à une discipline de combat très dure imposée aux unités combattantes. Les crimes de guerre deviendront un élément du quotidien de l’armée allemande.

La Stavka réagira à la discipline de l'ennemi en imposant à son tour à ses troupes une rigueur au combat particulièrement sévère et qui sera durement sanctionnée en cas de défaillance (désertion, défaitisme, complicité de désertion, mutilation volontaire, etc). Quand ils n'étaient pas fusillés par le NKVD, les récalcitrants partaient dans les « shtrafbat » (bataillons pénitentiaires). Selon les sources militaires russes, 422 700 hommes moururent dans les unités pénitentiaires pendant la guerre[11].

 Des crimes d'une grande ampleur.Dès le déclenchement de l’invasion, en juin 1941, l’armée allemande fait le tri des prisonniers pour découvrir les commissaires politiques et les militants communistes, qu’elle fusille aussitôt. A noter que cette extermination immédiate a un cadre plus large encore puisqu’elle inclut également les officiers et sous-officiers, ainsi que tous les membres de l’intelligentsia (Intelligentzler) : instituteurs, universitaires, scientifiques, etc[12]. Plus généralement, la Wehrmacht tue à l’aveuglette, sur de simples soupçons, « tous ceux qui regardent de travers » selon les ordres de Hitler. Dans les territoires conquis, tout refus d’obéissance vaut immédiatement une balle dans la nuque. Le 23 juillet 1941, un mois à peine après le début de l’invasion, Wilhelm Keitel donne l’ordre de renforcer la terreur « afin de détruire dans la racine toute tentative de résister ». En août 1941, Himmler rend visite à l'Einsatzgruppe B, il assiste alors à une exécution de masse de civils à Minsk[13]. Dans les villes, la Wehrmacht a instruction de fusiller immédiatement et systématiquement 50 otages pour un soldat allemand blessé par la résistance, 100 otages pour un soldat abattu[14]. Dans les campagnes, et sous couvert de lutter contre les partisans, la Wehrmacht organise de gigantesques exterminations. Le 10 octobre 1941, Walther von Reichenau, de la Wehrmacht, se réjouit en public d’avoir fait mourir plusieurs milliers de civils. En novembre 1941, le général Hermann Hoth, commandant de la 17e armée allemande, rappelle dans ses instructions à ses soldats que « la compassion et la faiblesse à l’égard de la population sont déplacées », et appelle les soldats à comprendre « la nécessité de mesures sévères contre les éléments étrangers à la nation [allemande] et à l’espèce ». Dans un rapport, le commandant de la Wehrmacht en Biélorussie déclare avoir fusillé 10 431 prisonniers sur 10 949 pris lors de « combats avec les partisans » au cours du seul mois d’octobre 1941. L’opération avait coûté la vie à deux soldats seulement du côté allemand. Ces chiffres ne concernent qu’une des nombreuses offensives « anti-partisans » qui étaient en réalité de purs et simples massacres de civils désarmés[3].

L’extermination semble avoir eu une portée générale[15],[16]. À Charkhov, en Ukraine, dès l’arrivée des troupes allemandes à l’automne 1941, des centaines d’hommes sont pendus aux balcons de la ville où ils restent exposés pendant plusieurs jours (cité par Philippe Burin dans l'« Armée d'Hitler »). Un commandant de la division Das Reich s’étonnait d’une exclamation horrifiée du préfet du cru suite au Massacre d'Oradour-sur-Glane (644 tués). Il expliqua alors que pour la seule ville de Kiev c’est plus de 100 000 civils, tous sexes et âges confondus, qui avaient été abattus en représailles à des actions des partisans. Lors de la Bataille de Moscou les Allemands raseront les villages dans un rayon de 100 km autour de la capitale, massacrant leurs habitants.

Lorsque le terme « partisans » sembla insuffisant pour légitimer la brutalité, en particulier lorsque des civils manifestement sans défense étaient en cause, l’armée recourut parfois à un euphémisme précieux, « agent » ou « espion », qui transformait des innocents en coupables. Friedrich Schmidt, l’un des tortionnaires ordinaires de la Wehrmacht, « responsable de la sécurité » dans le village de Boudionnovka, près de Marioupol, note dans ses carnets : « 9 mars : journée difficile. Je dois mettre à mort 30 adolescents capturés. À 10 heures, on m’a amené encore deux jeunes filles et six jeunes gens. J’ai du les frapper impitoyablement. Depuis ça a été des exécutions en masse : hier, six, aujourd’hui trente trois. Le fossé est à peu près rempli. Comme elle sait mourir héroïquement cette jeunesse soviétique !. Certains d’entre eux, les jeunes filles surtout, n’ont pas versé une larme - 14 mars. J’ai fait fusiller Ludmila Tchoukanova, 17 ans – 23 mars : j’ai interrogé deux gamins qui avaient voulu passer sur la glace jusqu’à Rostov. On les a fusillés comme espions »[17].

Les Allemands ne faisaient pas prisonnières les femmes qui portaient l’uniforme (pourtant, 800 000 jeunes femmes servirent comme volontaires dans l’Armée rouge)[18]. Ils les abattaient sur place[3]. Les généraux de la Wehrmacht n’avaient pas de scrupules à ordonner l’exécution de tous les hommes d’un village ou l’évacuation de toute une population. Ils redoutaient cependant que l’exécution de femmes et d’enfants ne créent des problèmes de discipline au sein de la troupe, et préféraient en général laisser aux Einsatzgruppen le soin d’accomplir ces tâches[3]. En octobre 1941, la 12e division d’infanterie avertit ses hommes que « les renseignements sont en général fournis par des jeunes de 11 à 14 ans » et présenta « le fouet comme le moyen le plus recommandé pour les interrogatoires »[19]. Des milliers de villages furent pillés et incendiés, les habitants fusillés, pendus ou brûlés vifs, femmes et enfants inclus. Maria Timofeïevna Savitskaïa, agent de liaison pour la Résistance, se souvient : « Tout brûlait autour de nous, les villages étaient incendiés avec leurs habitants. On brûlait les gens sur de grands bûchers... Dans les écoles.... Dans les églises... Je ramassais les restes carbonisés. Je ramassais pour une amie tout ce qui était resté de sa famille. On retrouvait des os, et quand il subsistait un lambeau de vêtement, ne fût-ce qu’un infime morceau, on savait aussitôt qui c’était »[18].

Les massacres massifs de civils désarmés furent ininterrompus durant toute la durée de l’occupation de la Russie soviétique par le Reich nazi.

 L'extermination des prisonniers de guerre soviétiques[modifier]La première application de la politique nazie de « dépopulation » appliquée à la Russie soviétique se retrouve dans le traitement inhumain réservé aux officiers et soldats soviétiques faits prisonniers, sort qui doit peu au hasard ou aux conditions de la guerre[20]. Le 20 novembre 1941, le général Erich von Manstein, commandant de la 11e Armée, précise que « ce combat n’est pas mené contre l’armée soviétique selon des méthodes conventionnelles guidées par les seules règles de la guerre européenne... ». Durant les six premiers mois de la campagne, environ 2 millions de prisonniers de guerre soviétiques sur 3,3 millions moururent victimes d'exécutions sommaires sur une vaste échelle, de marches à pied épuisantes et de faim[21]. Selon les ordres de la Wehrmacht, les prisonniers survivants devaient être nourris « avec les moyens les plus primitifs »[4], se voyaient confisquer tous leurs vêtements chauds en hiver, et interdiction était faite aux médecins allemands de soigner les blessés de l’Armée rouge[3]. Ils étaient parqués sans soin, ni nourriture, ni abri dans d’immenses camps de concentration à ciel ouverts. Le camp de Minsk par exemple, regroupait en moyenne 120 000 prisonniers; le taux de mortalité y était proche de 20 % par mois[2]. Ceux qui parvenaient à survivre étaient déportés dans les camps d'extermination de Pologne et d’Autriche ou furent utilisés comme main d'œuvre forcée pour les besoins du Reich.

Environ 3,5 % des prisonniers de guerre anglais et américains et moins de 2 % des prisonniers de guerre français moururent en captivité. Au total, sur les 5,4 millions de soldats et officiers soviétiques faits prisonniers par l'Ostheer au moins 3,8 millions périrent (70 %)[2],[22]. Ils moururent de faim, d’inanition, de froid, de maladie, d’exécutions sommaires et de gazages (les premiers à être gazés à Auschwitz furent des Russes et des Polonais bien que 90 % des victimes d'Auschwitz furent des Juifs). Des 80 généraux de l’Armée soviétique capturés par la Wehrmacht, seuls 37 survécurent à leur captivité[23]. Leur grade ne leur conférait ainsi aucun traitement de faveur, ce dont témoigne le sort du général Karbouchev Héros de l'Union soviétique, torturé jusqu'à en mourir le jour même de son arrivée au camp d’extermination de Mauthausen (Autriche). Les ordres de la Wehrmacht concernant les soldats soviétiques et les éléments politiquement ou « racialement » dangereux apportèrent non seulement une caution officielle à une campagne d’assassinats organisés, mais ils ouvrirent la voie à une vague massive d’exécutions collectives, perpétrées par des soldats décidés à ne pas tenir compte des distinctions entre catégories de prisonniers élaborées en haut lieu. Dès lors que les soldats allemands reçurent l’autorisation d’assassiner des militaires désarmés et des civils sans défense, il fut extrêmement difficile de les sanctionner lorsqu’ils poursuivaient des actions de ce genre sans en avoir reçu l’ordre explicite. Puisque la propagande de la Wehrmacht présentait les Russes dans leur ensemble comme des « Untermenschen » ne méritant pas de vivre, les soldats ne voyaient aucune raison de faire des distinctions entre ceux qui étaient condamnés à être fusillés sur le champ et les autres[3]. Au demeurant, l’ampleur des meurtres, des destructions et des mauvais traitements ordonnés officiellement dépassa largement celle des actions « sauvages » commises à l’initiative des soldats.

Les exécutions sommaires de prisonniers de guerre soviétiques prirent immédiatement un caractère véritablement massif sur toute l’étendue du front soviéto-allemand et durant toute la durée du conflit. 600 000 personnes au moins furent fusillées sur le champ en tant que prisonniers de guerre, mais l’estimation officielle des pertes est dramatiquement sous-évaluée puisque un nombre indéterminé, mais probablement très important, de soldats soviétiques furent exécutés par les soldats allemands après leur capture, avant même d’avoir été comptabilisés comme prisonniers[4]. À la mi-septembre 1941, l’OKH (« Oberkommando des Heeres », Haut Commandement militaire, qui dépendait directement de Hitler) ajouta une précision aux ordres donnés aux divisions combattant à l’Est : tous les soldats soviétiques dépassés par l’avance de la Wehrmacht et se réorganisant derrière la ligne de front devaient être traités comme des partisans, c’est-à-dire abattus sur le champ. Cet ordre semblait introduire une distinction subtile entre « soldats organisés » et « soldats non organisés ». En pratique, les commandants d’unité ne s’embarrassaient guère de telles nuances. Tel le commandant de la 12e division d’infanterie donnant ses ordres à ses officiers : « Tout soldat tue tout Russe trouvé derrière la ligne de front et qui n’a pas été fait prisonnier au combat »[3].

 

L'extermination de populations civiles et la destruction de l'économie soviétique[modifier]L’invasion de l'Union soviétique fut, dès le début, une entreprise d’asservissement et de pillage sans précédent. Hitler : « Les vrais profiteurs de cette guerre, c'est nous ! Quand nous en sortirons, nous éclaterons de graisse. Nous ne rendrons rien et nous prendrons tout ce qui pourra nous servir »[33]. Les autorités civiles et militaires organisèrent l’exploitation impitoyable des territoires occupés. À la tête de l'Office du plan quadriennal, Göring était chargé de la politique économique dans les territoires occupés. Il déclarait : « J'ai l'intention de piller et de piller abondamment »[34]. Les responsables allemands savaient que cette politique entraînerait la mort par la famine de millions de Russes. En décembre 1941, Hermann Göring déclare au ministre italien des affaires étrangères Ciano : « Cette année, entre 20 et 30 millions de Russes vont mourir de faim en Russie. Peut-être est-il bon qu'il en soit ainsi car certaines nations doivent être décimées ». À Kharkov, par exemple, en Ukraine, 80 000 personnes décédèrent de la famine. Outre cette mise à mort programmée de vastes parties de la population, l’exploitation économique totale des territoires occupés se traduisit, dès les premières semaines de l’invasion, par la déportation en Allemagne de travailleurs forcés, les « Ostarbeiter » (travailleurs de l'Est) : plus de 4 millions de personnes (57 % de femmes) furent déportées en Allemagne à la suite des « programmes Saukel ». Plus d'un million d'entre eux périrent de faim ou d'épuisement[35].

En 1943, alors que la Wehrmacht bat déjà en retraite sous les coups de l'Armée rouge, la production industrielle, dans la partie de la Russie occupée par le Reich, s’est effondrée à 10 % seulement de son niveau d’avant-guerre, et la production agricole, à la moitié (V.Faline).

Dans sa retraite, la Wehrmacht mène une impitoyable politique de la terre brûlée. Tout ce qui présente une valeur industrielle quelconque est systématiquement détruit de manière irréparable. Les mines de charbon du Donetsk sont noyées sous des millions de tonnes d’eau. Les ponts sont détruits les uns après les autres, le bétail abattu, les puits sont empoisonnés, les routes minées. Sur des centaines de kilomètres, le long des routes de la retraite allemande, ce ne sont que des ruines qui restent des villes russes[17]. Lors de sa retraite, la Wehrmacht rase systématiquement tous les villages qu’elle rencontre, après avoir déporté ou exterminés les hommes qu’elle y trouve et laisse derrière elle femmes et enfants dans le plus grand dénuement, les condamnant à mourir de faim (les hivers, les femmes et les enfants des villages rasés sont chassés vers des zones désolées, sans ressources alimentaires, par des froids de – 30/– 40°)[3]. L’Ukraine, la Biélorussie et les régions centrales de Russie perdent les quatre cinquièmes de leurs capacités de production. Les Allemands y ont détruit 80 000 kilomètres de voies ferrées, même les traverses ont été détruites. 80 000 kilomètres, c’est plus que la longueur de tous les chemins de fer allemands avant la Seconde Guerre mondiale (V.Faline). À l’heure du bilan, fin 1945, une source russe évalue à 1 700 le nombre de villes et 70 000 le nombre de villages partiellement ou totalement détruits par l’Allemagne lors de la guerre[36].

 

Le recul allemand à partir de 1943[modifier]En août 1943, les Allemands sont mis en échec lors de la bataille de Koursk. Durant l’occupation de la ville, la Wehrmacht a fusillé 3 000 civils, 10 000 sont décédés de famine et de maladie, 10 000 autres ont été déportés en Allemagne comme « esclaves pour le travail ». Les soldats russes découvrent qu’à Rostov-sur-le-Don plus de 40 000 civils ont été abattus par l’armée allemande, 53 000 autres ont été déportés en Allemagne. La totalité du tissu industriel de cette vaste zone de la Volga a été systématiquement rasée. À la libération d’Orel, en août 1943, les Soviétiques y dénombrent plus de 11 000 civils massacrés. Le 24 août 1943, Kharkov est libérée. On estime aujourd’hui qu’environ 300 000, civils et prisonniers de guerre, ont été exécutés à Kharkov, et que plus de 160 000 habitants ont été déportés en Allemagne. En septembre 1943, le Donbass, la première zone d’extraction de charbon d’Union soviétique, est totalement libéré. Plus de 167 000 civils ont été tués à Stalino (la ville de Donetsk s'appelait Stalino en 1941), première ville du Donbass, affamés ou exécutés. Le 6 novembre 1943, Kiev est libérée. Plus de 195 000 civils y ont été exécutés, 100 000 personnes aurait été déportées. Les destructions y sont telles qu’à sa libération 80 % des habitants n’ont plus de domicile. Le 10 avril 1944, Odessa est libérée. Les Allemands y ont fait périr 82 000 civils et déporté 78 000 personnes. Le 9 mai, Sébastopol est libérée. 27 000 civils y ont été abattus par la Wehrmacht. La quasi-totalité de la ville a été rasée. En décembre 1943, la plus grande partie de l’Ukraine est libérée.

En Ukraine, près de 5 millions de personnes ont été tuées par les Allemands (3,5 millions de civils et 1,5 million de prisonniers de guerre) tandis que 2,4 millions d’habitants ont été déportés.

 

 

Le 19 janvier 1944, Novgorod est libérée. Lors de son occupation, les Allemands y ont abattu 201 000 civils et prisonniers de guerre. Le 23 juillet, Pskov est reprise. Les Allemands y ont exécutés 290 000 personnes et déporté 11 000 autres. Dans le milieu de l’été, les territoires de l'actuelle Fédération de Russie sont libérés. Les crimes commis par le Troisième Reich en Russie y ont pris l’allure d’un véritable génocide. Plus de 1 800 000 civils y ont été exécutés par les Allemands, tandis qu’1 300 000 personnes ont été déportées en Allemagne. Plus de trois millions d’immeubles ont été rasés. On compte en 1944 plus de 11 millions de Russes sans abri du fait des destructions.

Cette politique de destructions massives sera de grande ampleur en Biélorussie. Le 26 juin 1944, Vitebsk, est libérée. La ville ne ressemble plus qu’à un véritable champ de ruine. Environ 140 000 civils et prisonniers de guerres soviétiques y ont été exécutés. Le 3 juillet, c’est Minsk, la capitale de la Biélorussie, qui est libérée. Plus de 400 000 personnes y ont péri du fait des exactions et des massacres commis par la Wehrmacht et les unités spéciales d’extermination. Le 28 juillet, Brest-Litovsk est libérée. 84 000 civils y ont été assassinés durant son occupation. En Biélorussie, la GFP (police secrète de campagne), la gendarmerie et l'Abwehr (contre-espionnage) imposaient un ordre impitoyable, multipliant les rafles et les exécutions sommaires. L'arrivée du gauleiter Wilhelm Kube au poste de commissaire général, pour la Biélorussie occupée, marqua le début des massacres. Les nazis asphyxiaient les victimes avec les gaz d'échappement de camions. Les allemands avaient créé 260 camps de concentration en Biélorussie où plus d’1,2 million de personnes trouvèrent la mort. Plus de 200 000 personnes ont été exterminées dans le camp d'extermination de Maly Trostenëts près de Minsk. Les victimes n'ont été plus nombreuses qu'à Auschwitz, Majdanek et Treblinka. Le gauleiter Wilhelm Kube fut tué le 21 septembre 1943 par la résistante soviétique Elena MazanikElena Mazanik

 

 

 

 qui sera honorée du titre de Héros de l'Union soviétique.

Au total, la Biélorussie perd 25 % de sa population (essentiellement en 1942-1943) du seul fait de l’occupation nazie (2 200 000 disparus), sans distinction d’âge et de sexe, 380 000 personnes ont été déportées en Allemagne. 209 villes ont été rasées, 9 200 villages réduits en cendres, les habitants massacrés sur place. Environ 3 millions de personnes se retrouvent sans abri en Biélorussie en août 1944.

Enfin, le Reich détruira tous les symboles de la civilisation russe (Eglise, monastère, bibliothèque, et monument d’avant 1917). Le traitement infligé au palais Peterhof de Saint-Pétersbourg et à bien d’autres palais de Russie doit peu aux malheurs de la guerre mais beaucoup à une volonté délibérée de destruction.

 

 

Crimes de guerre de la Wehrmacht
Les crimes de guerre de la Wehrmacht sont les crimes perpétrés par les forces armées allemandes traditionnelles au cours de la Seconde Guerre mondiale. Alors que les principaux responsables de l’Holocauste parmi les forces armées allemandes étaient les unités nazies politisées (les Waffen-SS et particulièrement les Einsatzgruppen), les forces armées traditionnelles de la Wehrmacht ont elles-mêmes commis des crimes de guerre, dès le début du conflit, et en particulier sur le front de l’Est dans la guerre contre l’Union soviétique. Le Tribunal de Nuremberg à la fin de la Seconde Guerre Mondiale a décidé que la Wehrmacht n’avait pas le caractère d’une organisation criminelle, mais qu’elle avait commis des crimes au cours de la guerre.
Les crimes de guerre commis par la Wehrmacht incluent notamment:
 Invasion de la Pologne[modifier]Des unités de la Wehrmacht ont tué plus de 16 000 civils polonais au cours de la campagne de septembre 1939 au moyen d’exécutions de masse, de bombardements de villes ouvertes ou des meurtres. Les crimes de guerre commencèrent littéralement le premier jour de l'invasion. Du 1er au 4 septembre 1939, on recense au moins 18 massacres de 25 à 700 victimes[1].
Après la fin des hostilités, au cours de l’administration de la Pologne par la Wehrmacht, qui dura jusqu’au 25 octobre 1939, 531 villes et villages furent brûlés. La Wehrmacht se rendit également coupable de 714 exécutions de masse et d’autres crimes. Dans l’ensemble, on estime que 50 000 civils polonais, y compris 7 000 Juifs perdirent la vie.
 Conquête de la Belgique (Campagne des 18 jours)[modifier]Entre le 25 et le 28 mai 1940, la Wehrmacht commit le Massacre de Vinkt. Des otages furent capturés afin d’être utilisés comme boucliers. Comme l’armée belge continuait de résister, des fermes furent fouillées (et pillées) pour prendre plus d’otages qui devaient être exécutés par la suite. En tout, 86 civils furent exécutés, mais le total des victimes s’élève probablement à 140. Les raisons de ce carnage ne sont pas claires.
 Crimes de guerre en URSS[modifier]Article détaillé : Crimes de guerre nazis en Union soviétique.La Wehrmacht eut un rôle actif dans les crimes de guerre en Union Soviétique. La Wehrmacht émis, relaya et appliqua les instructions donnant l'impunité aux troupes pour toute action criminelle contre les prisonniers de guerre et les population civiles. Elle collabora avec les Einsatzgruppen pour l'extermination des populations juives ou la répression des partisans.
Traitement des prisonniers soviétiques[modifier]L'Allemagne avait ratifié en 1929 la troisième Convention de Genève relative au traitement des prisonnier de guerre. Bien que l’URSS et le Japon ne la signèrent pas, l’Allemagne s’obligeait à traiter tous les prisonniers de guerre conformément aux dispositions de la Convention même en l'absence de réciprocité. (Ni l’URSS ni le Japon ne traitèrent les prisonniers de guerre conformément à la convention de Genève. Staline lui-même ne se soucia guère de son propre fils, Yakov Djougachvili, déclinant une offre de l’échanger contre le Général Paulus.)
Alors que les camps de prisonniers créés par la Wehrmacht pour les hommes capturés sur le front de l'Ouest satisfaisaient généralement aux conditions humanitaires prescrites par les accords internationaux, les prisonniers originaires de Pologne et d’URSS étaient emprisonnés sous des conditions significativement plus mauvaises. En décembre 1941, plus de 2,4 millions de soldats de l’Armée Rouge avaient été faits prisonniers. Enfermés mais délibérement affamés et laissés sans soins médicaux contre les maladies ou le froid, on estime que plus de 2 millions d'entre eux moururent la première année de la guerre contre l'Allemagne.
L’échec des Allemands à atteindre la victoire espérée à l’Est leur fit reconsidérer le traitement des prisonniers: au début de 1942, les prisonniers de guerre des camps de l’Est – essentiellement des Russes – furent considérés comme une source de travail servile et gratuite destinée à permettre à l’industrie de guerre allemande de continuer à fonctionner.
Sur un total de 5,6 millions de soldats soviétiques faits prisonniers sur le front de l’Est, 3,6 millions moururent en captivité [1]
 Insurrection de Varsovie en 1944[modifier]Près de 13 000 soldats et 250 000 civils furent tués par les forces allemandes au cours de l’insurrection de Varsovie du 1er août au 2 octobre 1944. Il fut fait usage de boucliers humains par les forces allemandes au cours de combats et au cours du massacre de Wola, 50 000 civils furent exécutés pour forcer les Polonais à se rendre.
 Massacres de prisonniers de guerre en dehors du front russe[modifier]En dehors de la mise à mort délibérée des prisonniers de guerre soviétiques (voir ci-dessus), la Wehrmacht se rendit coupable de crimes de guerre envers les prisonniers sur la plupart des autres fronts, bien que sur une échelle bien moindre.
Les massacres de prisonniers de guerre par des soldats de la Wehrmacht commencèrent lors de la campagne de septembre 1939 en Pologne. Il existe de nombreux cas où des soldats polonais furent tués après avoir été capturés, comme par exemple à Sladow où 250 prisonniers de guerre furent abattus ou noyés, à Ciepielów où environ 300 prisonniers furent tués et à Zambrow où 200 autres prisonniers de guerre furent tués.
Environ cinquante officiers britanniques qui s’étaient évadés du Stalag Luft III furent abattus après avoir été repris, et quinze officiers et hommes de l’armée américaine, bien qu’en uniforme, furent fusillés sans jugement en Italie. L’ordre de Hitler sur les Commandos, publié en 1942, contenait une justification pour le meurtre de commandos ennemis qu’ils soient ou non en uniforme.
Les massacres comprennent également celui d’au moins 1 500 prisonniers de guerre français d’origine africaine et ont été précédés de propagande les décrivant comme des sauvages.
 Le décret Nuit et brouillard (Nacht und Nebel)[modifier]Ce décret, publié par Hitler en 1941 et distribué avec une directive de Keitel, fut applicable dans les territoires conquis à l’Ouest (Belgique, France, Luxembourg, Danemark et Pays-Bas). Ce décret permettait de se saisir des personnes mettant en danger la sécurité de l’Allemagne et de les faire disparaître sans laisser de traces. La directive de Keitel précisait qu'une intimidation efficiente ne pouvait être obtenue que par la peine capitale ou par des mesures interdisant aux proches du criminel et à la population de connaître son sort.
 Actions de représailles[modifier]
Civils grecs massacrés par des parachutistes allemands à Kondomari, en Crète, le 2 juin 1941Les actions de résistance et les groupes de partisans entraînèrent de nombreuses représailles tout au long de la guerre et dans la plupart des pays occupés. Ces représailles furent le fait de la Wehrmacht quand elle était directement chargée de l'occupation, en coordination avec la Gestapo et les forces de police allemandes, et les éventuels collaborateurs locaux.
Dans certain nombre de pays occupés, la réponse de la Wehrmacht aux attaques des mouvements de résistance était de prendre et d’abattre des otages, parfois jusqu’à 100 otages pour chaque Allemand tué. Dans les ordres donnés quant aux prises d’otages, Keitel avait précisé « il est important que ces derniers incluent des personnalités connues ou des membres de leurs familles. » Un officier de commandement en France déclara que « au plus les otages à abattre seront connus, au plus l’effet sera dissuasif sur les auteurs des méfaits. »
On notera les exemples suivants:
En Italie, des soldats refusant de soutenir la cause allemande ont été massacrés par la Wehrmacht sur l’île grecque de Céphalonie. Des villages italiens ont été rasés et leurs habitants assassinés au cours d’opérations contre les résistants.
En Pologne occupée et en URSS, des centaines de villages furent rayés de la carte et leurs habitants exterminés. En URSS, les partisans soviétiques ou juifs capturés étaient utilisés pour nettoyer les champs de mines.
En Grèce en octobre 41, à la suite de sabotages sur la voie ferrée vers la Bulgarie, 416 civils de sept villages furent massacrés par des hommes d'une division d'infanterie régulière[5].
Durant la Bataille de Crète, les parachutistes allemands furent violemment harcelés durant leur progression sur l'île par des partisans et des civils grecs. En représailles plusieurs villages furent détruits et des otages y furent exécutés, comme à Kandanos ou Kondomari où 23 hommes furent fusillés le 2 juin 1941 par une unité de parachutistes commandée par le lieutenant Horst Trebes.
En 1944, les massacres de Marzabotto en Italie et d'Oradour-sur-Glane en France furent le fait de troupes de la Waffen-SS, et non de la Wehrmacht.
 Appréciation d’après-guerre[modifier]Après la fin de la guerre en 1945, plusieurs généraux de la Wehrmacht émirent une déclaration qui prenait la défense des actions contre les partisans, l’exécution d’otages et l’utilisation de main d’œuvre forcée pour l’effort de guerre. Ils firent en outre valoir que l’Holocauste avait été commis par la SS et les organisations qui lui étaient associées, et que le commandement de la Wehrmacht avait été tenu dans l’ignorance de ce qui se passait dans les camps d’extermination. Selon cette déclaration, la Wehrmacht avait combattu honorablement ce qui donnait l’impression que elle n’avait pas commis de crimes de guerre et n’était pas ternie par ce qui s’était passé.
Un certain nombre d’officiers de haut rang appartenant à la Wehrmacht eurent toutefois à répondre de crimes de guerre devant des tribunaux. Le commandant en chef de l’OKW, le Feldmarschall Wilhelm Keitel et son chef d’état-major Alfred Jodl furent jugés et condamnés pour crimes de guerre par le Tribunal militaire international de Nuremberg en 1946. Tous deux furent convaincus de toutes les charges qui leur étaient imputées, condamnés à la peine de mort et pendus. Alors que le tribunal avait déclaré que la Gestapo, le Sicherheitsdienst et la SS (y compris la Waffen-SS) étaient des organisations criminelles, la Cour ne tira pas la même conclusion en ce qui concerne le haut commandement de la Wehrmacht. Une partie considérable de l’opinion publique allemande considéra que cela avait pour effet de reconnaître que la Wehrmacht n’avait pas joué de rôle dans les crimes de guerre du régime nazi.
Les poursuites à charge des criminels de guerre passèrent au second plan des préoccupations au cours des années 1950 alors que la Guerre froide gagnait en intensité. Les deux Allemagnes devaient recréer des forces armées et ne pouvaient le faire sans les soldats et officiers entraînés ayant précédemment servi dans la Wehrmacht. Les priorités de la guerre froide et les tabous concernant la révision des aspects les plus déplaisants de la seconde guerre mondiale eurent pour effet que le rôle de la Wehrmacht dans les crimes de guerre ne fut pas sérieusement réexaminé avant le début des années 1980. L’idée d’une Wehrmacht étrangère à tout crime fut mise à mal par une exposition organisée par le Hamburger Institut für Sozialforschung (Institut des recherches sociales de Hambourg)[6] intitulée Vernichtungskrieg. Verbrechen der Wehrmacht 1941 bis 1944 (Crimes de la Wehrmacht, Dimensions de la guerre d’extermination 1941-1944)[7]. L’exposition populaire et itinérante, vue par environ 1,2 million de visiteurs au cours de la dernière décennie démontrait, avec le support de documents écrits et de photographies, que la Wehrmacht avait été « impliquée dans la planification et la mise en œuvre d’une guerre d’annihilation contre les Juifs, les prisonniers de guerre et les populations civiles.» Après des critiques contre des descriptions et légendes incorrectes de certaines des images de l’exposition, la direction de l’Institut des recherches sociales de Hambourg suspendit l’exposition et soumit son contenu à un comité d’historiens allemands. En 2000, le rapport du comité établit que les accusations selon laquelle l’exposition serait fondée sur des documents falsifiés n’était pas fondée, mais que certains documents présentés dans l’exposition n’était pas exacts et que les arguments présentés étaient parfois trop généraux. En revanche, le comité réaffirma la fiabilité de l’exposition.
« Les thèses maîtresses de l’exposition au sujet de la Wehrmacht et de la guerre faite à l’Est n’en restent pas moins justes quant aux faits. Il est incontestable qu’en Union soviétique, la Wehrmacht ne s’est pas seulement « empêtrée « dans le génocide des juifs, dans les crimes commis contre les prisonniers de guerre et dans le combat contre la population civile, mais qu’elle y a participé, en jouant tantôt un rôle de premier plan, tantôt d’homme de main. Et il ne s’agit pas d’« exactions » ou d’« excès isolés », mais de mesures qui reposaient sur des décisions des dirigeants militaires les plus hauts placés et des commandants de troupes, aussi bien sur le front que derrière le front »[8].
Le comité recommanda que l’exposition soit rouverte sous une forme revue, présentant les documents et, autant que possible, laissant à ses visiteurs le soin de tirer leurs propres conclusions. L’exposition remodelée ouvrit en 2001 et ferma en 2004.
Ce n’est qu’en 2004 qu’une exposition fut présentée sur les crimes de la Wehrmacht en Pologne.
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9 mai 2011 1 09 /05 /mai /2011 10:23

Vidéo en russe. Un défilé militaire s'est déroulé lundi sur la place Rouge à Moscou pour le 66e anniversaire de la Victoire dans la Grande guerre patriotique de 1941-1945.

Quelque 20.000 soldats et élèves d'écoles militaires russes ont défilé sur la place. Plus de 100 véhicules ont été engagés dans la parade, notamment les systèmes antiaériens Pantsyr-S1, qui participaient au défilé de la Victoire pour la première fois. Cinq hélicoptères de transport et de combat Mi-8 transportant les drapeaux de Russie et des Forces armées ont survolé la place Rouge.

 

Military parade on 66th anniversary of Victory in Great Patriotic War

 

 

 

 

Military parade on 66th anniversary of Victory in Great Patriotic War

 

 

 

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