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8 mai 2011 7 08 /05 /mai /2011 01:40
Des militaires portant le drapeau de la victoire<br /><br />

Les préparatifs du mythique défilé du 9 mai sur la Place rouge battent leur plein. En vue du grand jour, les militaires russes répètent inlassablement, qu'il vente ou qu'il neige, afin d'être fins prêts pour le jour J. Objectif: assimiler des mouvements d'une grande précision, devant être réalisés au centimètre près. Aucune erreur n'est permise.

 

Un char de combat T-90A participe à la répétition générale du défilé de la Victoire.<br /><br />
Des systèmes de lancement Iskander-M lors de la répétition générale <br /><br />
 
 

Les étudiants de Tomsk (Sibérie occidentale) ont déposé deux rubans de Saint-Georges longs de 10 m devant la Flamme éternelle à l'occasion du 66e anniversaire de la victoire dans la Seconde guerre mondiale.

Défilé de véhicules militaires rétro à Saint-Pétersbourg
Pendant le défilé des véhicules anciens, une scène de l'époque a été reconstituée.
Les reconstituteurs devant la Stèle à la mémoire des soldats de la division Octobre pendant le défilé des véhicules anciens à Saint-Pétersbourg.
La colonne incluait 10 véhicules militaires: un bus d'état-major de 1940, une GAZ M-1, une jeep Willys, une 4x4 GAZ-69, un camion GAZ-51, un camion ZIL-131 et une moto M-72.
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5 mai 2011 4 05 /05 /mai /2011 11:35

09:03 04/05/2011"Un autre regard sur la Russie" par Alexandre Latsa
Lundi prochain sera le 9 mai 2011. Le 9 mai à l'ouest de l'Europe n'a pas du tout la même importance qu'en Russie. Il est vrai que les européens de l'ouest fêtent la fin de la seconde guerre mondiale le 08 mai, qui est en fait la date de cessation des hostilités militaires, la capitulation ayant été signée la veille, le 7 mai.  En Europe de l'ouest, le 9 mai est la journée de l'Europe, la journée qui identifie l'Union européenne en tant qu'entité politique. Mais l'Union Soviétique n’a pris en compte la signature de la capitulation  que le lendemain, soit le 9 mai alors que ses soldats sont en train de se battre au cœur de Berlin. Pour cette raison, Moscou comme encore nombre de pays de l'ex-URSS célèbrent la fin du second conflit mondial le 9 mai, et non le 8 mai.

C’est l'URSS qui a payé le plus lourd tribut à la guerre civile Européenne. Avec plus de 20 millions de morts civils et militaires, la population de l’URSS a diminué de 12% pendant la deuxième guerre mondiale. Après la rupture du pacte de non agression le 22 juin 1941, l'Allemagne nazie attaqua l'URSS et les soldats allemands atteignirent Moscou 6 mois plus tard, au cœur de l'hiver 1941, en occupant les pays conquis en route (Ukraine, Biélorussie, pays Baltes..). L'échec de la prise de Moscou stabilisera le front à l'ouest de la capitale au printemps 42, pendant que les combats se déplaceront vers le Caucase, jusqu'à la terrible bataille de Stalingrad ou les troupes Allemandes seront encerclées. La bataille de Stalingrad est considérée comme la bataille décisive du second conflit mondial. Elle durera 6 mois et fera de Stalingrad la première des batailles urbaines. Les combats feront rage pour chaque rue, chaque usine, chaque maison, chaque sous-sol et chaque escalier.

A Volgograd (ex-Stalingrad), sur le fameux kourgane Mamaïev (une colline de 102 mètres surplombant la Volga), les combats seront tellement violents que les Soviétiques perdront 10.000 hommes en une journée pour défendre ce point stratégique. L’endroit est maintenant dominé par un immense mémorial: la statue de la Mère Patrie :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Statue_de_la_M%C3%A8re-Patrie

 . En Novembre 1942, privées de logistique et face à une armée Soviétique au moral indestructible, les troupes Allemandes sont finalement vaincues. La bataille aura coûté la vie à 487.000 soldats Soviétiques et fait 629.000 blessés. Coté Allemand 380.000 soldats de la Wehrmacht seront tués, blessés et prisonniers. Durant l’été 1943, les troupes Allemandes subiront une autre défaite majeure lors de la bataille de Koursk, la plus grande bataille de chars de l’histoire. En 50 jours de combat seulement, la Wehrmacht perd 500.000 hommes (tués, blessés, disparus), près de 1.200 chars et environ 2.000 avions. L’Armée rouge compte elle plus de 200.000 tués et ses pertes en blindés sont supérieures à celles de l’ennemi tandis qu'elle perd plus de 2.800 avions. L’Union Soviétique a alors à elle seule a contenu la quasi totalité de l’effort militaire Allemand en Europe. Dès l’automne 1943, la machine de guerre allemande est cassée et le reflux entamé, reflux qui amènera les soldats Soviétiques a Berlin au mois d’avril 1945.

J’ai eu la chance d’être dans les rues de Moscou le 9 mai dernier, pour le 65ème anniversaire de la fin de la guerre. A Moscou et dans toutes les autres villes de Russie, le 09 mai est une journée qui n’est pas comme les autres. La ville entière est à l’arrêt, focalisée sur l’histoire. Les Moscovites assistent d’abord au défilé militaire :

http://alexandrelatsa.blogspot.com/2010/05/photos-de-la-parade-en-live.html

 qui passe devant le kremlin avant de continuer dans la rue Arbat. Sur le trajet, des milliers de spectateurs acclament les défenseurs de la patrie qui défilent aux cris de "Russie, Russie". La parade de l’année dernière a été exceptionnelle à plusieurs égards: tout d’abord plus de 10.000 soldats ont défilé à Moscou et (plus de 100.000 dans toute la Russie). Près d’un millier de soldats étrangers ont pris part au défilé de Moscou, en provenance de 24 pays, notamment des Etats-Unis, de Grande-Bretagne, de Pologne, d'Arménie, d'Azerbaïdjan, de Biélorussie, du Kazakhstan, du Kirghizstan, de Moldavie, du Tadjikistan, du Turkménistan et d'Ukraine. En outre, des délégations d'anciens combattants canadiens, israéliens, slovènes, abkhazes et sud ossètes étaient également présentes dans la capitale russe. La France avait délégué le si fameux régiment de chasse Normandie-Niemen.

Mais l’importance de cette journée se ne mesure pas seulement  au nombre de soldats présents et au faste du défilé. C’est après la parade militaire que la sensation de communion populaire est la plus intense et la plus étonnante pour un observateur étranger. Au fur et à mesure que la journée avance, le centre ville redevient accessible et les moscovites envahissent les rues de leur ville. Les vétérans encore en vie marchent au milieu de cette immense foule qui leur parle et les remercie. Des jeunes et des moins jeunes leur offrent des fleurs. Le spectacle de ces jeunes filles qui embrassent les vétérans avec un amour presque familial donne le frisson. Devant la flamme du soldat inconnu, une file immense et ininterrompue se forme, les gens viennent déposer des fleurs.

En dehors des fleurs, on voit aussi partout dans la ville les petits rubans noir et oranges qui depuis 2005 accompagnent cette journée. Ce ruban, qui symbolise le courage et la victoire, date du 19ième siècle, c’est une création du Tsar Alexandre 1er. Il devait récompenser, dans l’armée, le "courage intrépide". Il a pris le nom de "ruban de Saint Georges" et pour le jour de la victoire, le 9 mai, les citoyens le portent, soit sur le revers des vêtements, soit sur le sac à main des femmes, ou encore accroché aux antennes des voitures. Il témoigne maintenant du respect envers ceux qui sont tombés sur le champ de bataille durant la seconde guerre mondiale. Ce ruban est devenu une véritable institution, un symbole patriotique qui est même désormais porté toute l’année par certains Moscovites.

La liesse populaire continue dans la soirée, puisque des concerts et de nombreux événements ont lieu jusque tard dans la nuit. L’une des choses les plus incroyables est le calme et le civisme de la foule, pendant cette journée de célébration. Que l’on en juge, le 9 mai dernier près de 2,5 millions de Moscovites étaient dans les rues, jusqu’au grandiose feu d’artifice de la soirée, sans qu’aucun incident majeur ne soit répertorié.

Assister à "un 9 mai en Russie" est sans doute l’une des meilleures façons de comprendre la permanence du patriotisme russe, à l’heure ou dans de nombreux pays européens  de l’ouest le patriotisme est si décrié. Chaque année, cette communion montre que le peuple russe  sait célébrer ses victoires, ses vétérans, et ses héros.

С днём победы!  Ура!

 

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22 avril 2011 5 22 /04 /avril /2011 13:06

Statue of Vladimir Lenin cleaned in Chita

 

Statue of Vladimir Lenin cleaned in Chita

 

Statue of Vladimir Lenin cleaned in Chita

Tchita (en russe : Чита) est une ville de Russie, la capitale du kraï de Transbaïkalie, située au sud-est de la Sibérie. Elle se trouve à la confluence des rivières Tchita et Ingoda, sur la ligne du Transsibérien, à environ 800 km à l’est d'Irkoutsk. Sa population est de 306 134 habitants en 2008.

 

 

Site de la ville de Chita,en russe:

http://www.chita.ru/

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10 mars 2011 4 10 /03 /mars /2011 17:42

 

extrait de :http://riendeneufamoscou.blog.lemonde.fr/

 

« Le 12 avril 1961 L’Union soviétique a mis sur l’orbite autour de la Terre le premier vaisseau spatial au monde Vostok avec un homme à bord. Le pilote-cosmonaute du vaisseau spatial est le citoyen de l’Union des républiques socialistes soviétiques, majeur de l’air(Grade de major dans l'armée rouge,en réalité,correspond au grade de commandant en France) Gagarine Youri Alexeïevitch… Le lancement du vaisseau spatial s’était déroulé avec succès. Une communication radio est établie avec le cosmonaute camarade Gagarine.. Il se sent bien…».  Aujourd’hui cette dépêche de l’agence TASS d’il y a 50 ans nous parait étonnamment sobre, vu l’occasion, pour cette époque on ne peut plus idéologisée.

Une ordonnance du Ministre de la défense de l’URSS le maréchal Malinovsky du même 12 avril 1961 (ci-dessous) est dans ce sens plus cohérente. En promouvant extraordinairement le lieutenant Gagarine, sur le point d’effectuer son vol historique, au grade de majeur(Major donc,commandant), elle indique qu’il “est envoyé dans l’espace à bord d’un vaisseau-satellite pour tracer le premier le chemin pour l’homme dans l’espace, accomplir un exploit inouï et glorifier à jamais notre Patrie soviétique”.

En effet, par ces 108 minutes de vol, pendant lesquelles Youri Gagarine, 27 ans à l’époque, bouclera une révolution complète autour de la Terre, l’URSS inaugurera une  nouvelle ère dans l’histoire de l’humanité, celle de la conquête spatiale par l’homme.

50 ans plus tard, qu’inspire-nous cet anniversaire ? De la fierté, bien sur. Mais peut-être aussi de la nostalgie de l‘enthousiasme qui animait le peuple soviétique à l’époque, et qui est sans doute devenu le catalyseur de tous ces exploits et réalisations : le lancement 4 ans plus tôt, en 1957, du premier satellite artificiel de la terre Spoutnik-1, puis en 1960 le vol spatial des petites chiennes Belka et Strelka, 2 ans après Youri Gagarine la première femme cosmonaute de l’histoire Valentina Terechkova en 1963, la première sortie dans l’espace d’Alexeï Léonov en 1965…

Quant à Youri Gagarine, il ne volera plus dans l’espace et mourra tragiquement le 27 mars 1968, à 33 ans, dans un accident d’avion alors qu’il effectuait un vol d’entrainement à bord d’un Mig.

A l’occasion du 50ème anniversaire du premier vol spatial habité, le Palais de la découverte à Paris accueille du 5 avril au 28 aout 2011 une exposition photo de RIA Novosti consacrée au premier cosmonaute de la planète et à quelques grandes dates de la conquête spatiale. Venez nombreux!

Newspaper on display at exhibition devoted to 70th birth anniversary of Yury Gagarin

Bas-relief on the building where first cosmonaut in the world Yuri Gagarin used to work

Yuri Gagarin, by Vyacheslav Rozhnev. Reproduction

Michael Fincke, Yury Lonchakov and Charles Simonyi welcomed in Star City on their return from an expedition to the International Space Station

Reproduction of the Palekh plaque "Yury Gagarin" by Boris Kukuliyev

 

Monument to the first cosmonaut Yury Gagarin

Page of Komsomolskaya Pravda newspaper

 

Monument to Yury Gagarin

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29 janvier 2011 6 29 /01 /janvier /2011 00:29
Il y a 66 ans, le 27 janvier 1945...

 

En janvier 1945, l’armée rouge approche d’Auschwitz. On commence à entendre le canon. Les nazis décident d’évacuer le camp. Le 18 janvier 1945, les déportés rassemblés par les S.S. sont jetés sur les routes. Ceux qui ne peuvent pas suivre sont abattus. Il y a soixante ans, le 27 janvier 1945, la première patrouille soviétique pénètre dans le complexe d’Auschwitz. On avait compté sept mille cinq cents rescapés.

A la libération, les Soviétiques découvrent des piles de vêtements, de chaussures, lunettes, prothèses, des piles de bagages éventrés, de blaireaux, de peignes, de casseroles, et même des piles de cheveux, de dents en or...

Ces mêmes divisions ont organisé l’approvisionnement. Le commandement a envoyé des cuisines mobiles.

Les cadavres engorgent les allées d’Auschwitz. Le typhus se répand dans le camp. Les Soviétiques doivent ensevelir rapidement les corps dans des fosses communes.

 

 

Extrait de:

http://www.russie.net/article.php3?id_article=996&debut_page2=60&debut_page=30

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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 18:34
Main Image

 

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KPRF meeting against the social and political course by Russian authorities
AFP

Russie: 4.000 oeillets sur la tombe de Staline pour célébrer le 131e anniversaire de sa naissance

 

Un groupe de communistes russes a déposé mardi plus de quatre mille oeillets rouges à la tombe de Joseph Staline à Moscou, au pied de la muraille du Kremlin, célébrant le 131e anniversaire du Pére des peuples.

Pour cette action intitulée "des oeillets pour le camarade Staline", les militants avaient collecté 80.000 roubles (2.000 euros), selon l'un des organisateurs de la manifestation Igor Sergueev, cité par l'agence Interfax.

Le chef du PC russe Guennadi Ziouganov a appelé le Kremlin à renoncer à la "déstalinisation" de la Russie, alors que le président Dmitri Medvedev a donné les premiers signes d'une volonté de lutter contre le culte persistant de l'ancien dirigeant.

La stabilité de la Russie actuelle "se tient sur ce qui a été fait par Staline et le pouvoir soviétique", a lancé M. Ziouganov lors d'une conférence de presse.

 

A rappeller:

Exhibit from Russian State Precious Metals and Gemstones Collection Fund

Ci dessus la médaille de la victoire sur l'Allemagne nazie, les combattants soviétiques la reçurent en 1945 aprés la victoire finale sur Hitler.

 

photo

Les photos de l'anniversaire de 2009:
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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 23:30

 

 

 

 

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8 novembre 2010 1 08 /11 /novembre /2010 11:06

Russian Communist Party's rally in Moscow on October Revolution anniversary

 

Communists rally near Aurora cruiser in St Petersburg

 

Communists rally near Aurora cruiser in St Petersburg

 

Communists rally near Aurora cruiser in St Petersburg

 

Demonstrations and rallies on 93rd anniversary of October Revolution

 

Russian Communist Party's rally in Moscow on October Revolution anniversary

 

Russian Communist Party's rally in Moscow on October Revolution anniversary

 

Russian Communist Party's rally in Moscow on October Revolution anniversary

 

Russian Communist Party's rally in Moscow on October Revolution anniversary

 

Demonstrations and rallies on 93rd anniversary of October Revolution

 

March on 69th anniversary of parade held on November 7, 1941

 

Demonstrations and rallies on 93rd anniversary of October Revolution

 

Russian Communist Party's rally in Moscow on October Revolution anniversary

 

Russian Communist Party's rally in Moscow on October Revolution anniversary

 

Russian Communist Party's rally in Moscow on October Revolution anniversary

 

Demande d'un referendum sur la réhabilitation sans condition de Joseph Staline.

  l'anniversaire de J Staline:

http://honneur-a-l-armee-rouge.over-blog.com/article-russieanniversaire-de-staline-la-foule-fleurit-la-tombe-du-petit-pere-des-peuples--41591443.html

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16 octobre 2010 6 16 /10 /octobre /2010 00:14
Bienvenu à mes visiteurs ,ceux de Belgique,et tous les autres.
Et ci dessous un peu de folklore pour les fetes:
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3 septembre 2010 5 03 /09 /septembre /2010 21:41

capt-Stalingrad.jpg

capt-Stalingrad-02.jpg

 

 

Le maréchal Joukov et son état major.

Stalin et Joukov.

 

 

La colline de Mamaev Kourgan, à Stalingrad,de nos jours.

 

 

  

Vétérans, retraités, militants du PC, exclus de la Russie moderne, ils regrettent l'époque de Staline. Ils ne sont encore que quelques centaines de milliers, mais ils ont réveillé tous ceux qui regrettent «le temps où il fallait compter avec l'URSS».

 

 Extrait du Figaro:http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2006/05/06/01006-20060506ARTMAG90058-le_retour_du_tsar_rouge.php
 

Cette fois encore, Elena va marcher. Défiler main dans la main avec ceux qu'elle appelle toujours ses camarades. Ceux des komsomols et des kolkhozes, des immenses cortèges d'autrefois, le 9 mai sur la place Rouge. Ces hommes et ces femmes qui ne peuvent admettre la disparition d'un monde dans lequel leur vie prenait tout son sens.

capt-red-square01.jpg

Tout ceux, enfin, que la perestroïka a laissé exsangues et dont la Fédération de Russie ne sait que faire aujourd'hui.

Rien ne pourrait empêcher Elena de rejoindre les autres membres du Parti communiste de Moscou, place Kaloujskaia. Ni le froid, ni la pluie, ni le poids des ans. Presque chaque semaine, elle vient aux rassemblements organisés par le PC pour demander l'impossible : qu'on lui rende l'URSS et, avec son rétablissement, un peu de sa jeunesse. Coquette, elle s'est habillée avec soin. Dans sa main, elle tient fermement son passeport. Pas le nouveau avec l'aigle bicéphale sur la couverture, mais l'ancien, avec, en lettres d'or, le sigle CCCP. Le seul qui vaille la peine à ses yeux.

A mesure qu'elle approche de la place et de la statue de Lénine, son coeur bat plus fort. Des drapeaux rouges flottent déjà là-bas, tandis que des haut-parleurs hors d'âge diffusent en boucle l'Internationale et l'hymne soviétique. Un par un, les manifestants se regroupent et passent sous les portiques électroniques de sécurité installés par la police. Comme toujours, au moindre signal sonore, c'est la fouille. Mais, cet après-midi, sous le regard gêné des fonctionnaires, c'est un ancien combattant, la poitrine bardée de médailles, qui déclenche l'alarme. Ils essaient de sourire, puis l'un d'eux, plus embarrassé que les autres, laisse le vieillard partir vers la tribune où de larges banderoles à la gloire des héros de l'Union soviétique viennent d'être déployées. Là au moins, il est parmi les siens. Parmi cette foule de personnes âgées pauvrement vêtues qui lèvent le poing et applaudissent aux discours nostalgiques de leurs pairs.

C'est sans doute plus facile ainsi pour ces jeunes Russes, policiers ou non, qui ne savent pas quoi penser du passé de leur pays et n'osent songer au poids de son histoire. Pourtant, place Kaloujskaia, tout est là, devant leurs yeux. Ils n'ont qu'à les regarder brandir des portraits de Staline et les écouter féliciter Alexandre Loukachenko, le président nouvellement réélu du Belarus. Oui, vraiment, tout est là, prêt à ressurgir. Sur des affiches, tenues à bout de bras, on peut lire «Non à l'Otan» ou encore, «Nous avons vaincu le fascisme, nous vaincrons le capitalisme.» La guerre froide, pour ces hommes, n'est pas terminée.

«Gloire à Staline, gloire aux communistes, gloire au peuple soviétique», annonce une grande pancarte derrière la tribune, résumant le sentiment des quelque 500 manifestants. Un peu à l'écart, une vingtaine de jeunes militants de l'Avant-garde de la jeunesse rouge (AKM), la branche radicale du PC, scandent le nom de Staline.

«C'est dommage qu'il n'y ait plus d'hommes politiques comme lui, explique en anglais Ivan, à peine 20 ans. Il était fidèle au peuple. C'était aussi un homme pauvre et honnête, pas un de ces oligarques qui nous imposent leur vue courte. S'il y avait en Russie un héritier de sa trempe, nous serions dans un pays puissant et pas dans un Etat mourant et corrompu.»

  Staline. Nous y voilà. Plus que jamais, le Vojd, le père de la patrie soviétique, est présent dans les esprits. Plus de cinquante ans après sa mort et après le XXe Congrès du PC du 14 février 1956, celui du rapport Khrouchtchev sur ses crimes, Joseph Vissarionovitch Djougachvili divise toujours les Russes. Selon un récent sondage, environ 30% de la population le considèrent comme un «tyran ayant tué des millions d'innocents». Mais 35% l'associent à son rôle dans la victoire de 1945. Les autres se taisent.

 

Medvedev-Putin-Victory-Day.jpg

Le président D.Medvedev,et le premier mininstre W.Poutine sur la tombe de Joseph Staline

le 09 Mai pour lui rendre hommage dans la victoire de 1945.

 

En attendant, alors que l'Institut d'histoire de l'académie des sciences russe a proposé de fermer le mausolée de Lénine sur la place Rouge - où la momie du père de la révolution bolchevique est toujours conservée -, dans la région de Krasnoïarsk, un mémorial de 400 mètres carrés dédié à Staline vient d'être restauré. Ces derniers mois, plusieurs villes, comme Mirny, en Sibérie orientale, ou Jeleznogorsk ont réinstallé des statues du Vojd. Dans la ville de Digora, en république d'Ossétie du Nord (Caucase russe), un buste de Staline a été reboulonné et inauguré par une foule tenant des drapeaux frappés du marteau et de la faucille. Payé sur les deniers des sympathisants communistes du district, Staline a revu le jour à l'occasion du 126e anniversaire de sa naissance en Géorgie voisine, où sa maison natale a été transformée en musée. Une autre statue du «petit père des peuples», le montrant aux côtés de Roosevelt et de Churchill à la conférence de Yalta, attendrait également son heure dans l'arrière-cour d'un musée privé de Moscou.

Selon un sondage publié par le quotidien russe Novye Izvestia, à la question «Quel monument symbolise le mieux la Russie aujourd'hui ?», la majorité des 6 000 Russes interrogés ont choisi des oeuvres staliniennes sur une longue liste qui leur était proposée. En tête, la célèbre statue monumentale du travailleur et de la kolkhozienne, située devant le Centre des expositions dans le nord de Moscou, choisie par 24% des personnes sondées.

Les vétérans et les exclus de la nouvelle Russie ne sont pas les seuls à repenser à Staline. Des hommes publics, à l'image du richissime magnat de la métallurgie Oleg Deripaska - qui a racheté pour 10 millions de dollars la datcha préférée de Staline, sur les bords de la mer Noire, en Abkhazie -, s'interrogent également sur l'héritage laissé par le tsar rouge.

A Volgograd, l'ancienne Stalingrad, débaptisée en 1961, la question est particulièrement douloureuse. La plupart des habitants ne seraient pas opposés à en refaire la ville éponyme du Vojd, mais une autre partie préférerait ne pas revenir en arrière.

«Volgograd doit redevenir Stalingrad»

Pour le colonel Tourov, ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale, et la plupart des vétérans, les choses sont claires. Très claires. Volgograd n'est rien, seule existe Stalingrad. En uniforme, il marche devant la gigantesque statue de la mère patrie, érigée au-dessus du monument aux morts de Mamaev Kourgan. Là où reposent les dépouilles de milliers de combattants de la bataille qui marqua le tournant de la guerre. A 86 ans, il compte bien faire entendre sa voix et restaurer la mémoire de Staline. «C'est pour eux que je fais cela, explique-t-il devant l'autel dédié au soldats tombés. Pour eux et pour la jeunesse de cette ville qui ne doit pas oublier le passé. Assez d'amnésie ! On ne balaie pas comme cela des années d'histoire et d'héroïsme. On ne fait pas disparaître des pans entiers de notre vie.»

Un homme d'affaires de la région, Vassili Boukhtienko, s'est associé au dernier combat du vieil officier. Il a déjà ouvert un «café patriotique» sur la colline de Mamaev Kourgan et veut installer un musée privé sur le thème «Staline et Stalingrad», illustré par des documents, des photographies et des souvenirs de la grande guerre patriotique. Habile et discret, Boukhtienko est déjà parvenu a s'attirer le soutien officiel du musée historique de la ville.

A l'assemblée locale, les députés communistes vont encore plus loin et défendent l'idée du retour d'une statue de Staline dans sa ville, aux abords du musée Panorama, dédié à la bataille de Stalingrad. Le chef du PC russe, Guennadi Ziouganov, voudrait quant à lui que Volgograd soit rebaptisée Stalingrad au plus vite et que «le grand nom de Staline» soit réhabilité. En vain, pour l'instant. Dans les rues de Volgograd, il est rare de trouver quelqu'un pour critiquer Staline.

 

«Redevenir Stalingrad ? Pourquoi pas ? s'interroge Macha, étudiante en sciences et techniques. Je n'ai rien contre Staline, il a eu un grand rôle dans la victoire en 1945. Il a joué aussi un grand rôle politique, même s'il y a eu des répressions.»

Rétablir la «vérité historique»

 

Savoir s'il fut un bourreau ou un grand homme est presque un débat national. Sans surprise, le leader communiste Guennadi Ziouganov, dont le parti a remporté 46 des 449 sièges de la Douma, n'a de cesse de défendre le dictateur soviétique et de rendre hommage au «grand chef, le commandant suprême Staline » à qui le peuple soviétique doit tant. Mais il n'est pas seul. A l'occasion de l'anniversaire des soixante ans de la victoire, le 9 mai 2005, des députés de la région d'Orel (centre) ont envoyé une lettre au Kremlin pour demander de «rétablir la justice sur le rôle historique du chef suprême des forces armées soviétiques» et «faire barrage à la calomnie et à la falsification de l'Histoire».

La falsification de l'Histoire. Un thème majeur pour Alexandre Potapov, chef du département de propagande du comité moscovite du parti communiste, Ilia Sidorenko, président du conseil des ouvriers de Moscou et Mikhail Kostrikov, instituteur. Dans les locaux poussiéreux de la Pravda, l'organe officiel du PC, ou les ternes couloirs de l'association des Komsomols, à la périphérie de Moscou, ces militants balaient d'un revers de main les purges et les procès staliniens. «Tout cela ne rime à rien, assurent-ils.C'est Khrouchtchev qui a réécrit l'Histoire. Si les Russes veulent à nouveau une Russie forte, un pays craint et respecté, alors, c'est vers l'héritage de Staline qu'ils devraient se tourner.»

 

A voir également,l'ostalgie en Allemagne:

http://honneur-a-l-armee-rouge.over-blog.com/article-20-ans-apres-la-chute-du-mur-de-berlin-48659680.html

Et une statue de Lénine en ex RDA:

http://honneur-a-l-armee-rouge.over-blog.com/article-garnison-sovietique-de-wunsdorf-30km-au-sud-de-berlin-47523167.html

l'anniveraire de J Staline en Russie:

http://honneur-a-l-armee-rouge.over-blog.com/article-russieanniversaire-de-staline-la-foule-fleurit-la-tombe-du-petit-pere-des-peuples--41591443.html

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